Robert Palmer

Robert Palmer Double FunRobert « Allen » Palmer est un chanteur britannique de blue-eyed soul, d’electro-disco, de reggae-pop, soul-jazz et rock fm né le 19 janvier 1949 dans le Yorkshire, il aurait eu 69 ans ce mois-ci…

Robert Palmer a connu le succès à la fois en solo qu’avec le groupe Power Station.

Il a aligné de nombreux tubes dans les charts internationaux mais en France il est surtout connu grâce à des pubs. En effet, « Johnny And Mary » est le thème musical utilisé pendant les années 80 pour tous les modèles de la marque automobile au losange quant au titre « Every Kinda People » il habille les spots d’une célèbre marque de bières et plus tard ceux d’une compagnie d’assurances…

Robert Palmer en Bref

Son père est un officier de la marine britannique stationné à Malte ou le jeune Robert grandit. À l’âge de 16 ans, de retour en Angleterre, il est influencé par le blues, la soul et le jazz qu’il écoute à la radio des forces américaines, alors qu’il est encore lycéen au Scarborough Boys High School, il fonde son premier groupe, The Mandrakes, avec qui il aura la chance de jouer en avant groupe des Who.

Le groupe The Alan Bown Set invite Robert Palmer à Londres pour l’enregistrement du single « Gypsy Girl » après le départ de leur chanteur Jess Roden.

Suite au succès de ce single, toutes les chansons de l’album The Alan Bown, initialement enregistrées par Roden (et publié ainsi aux USA), sont réenregistrées par le groupe avec Robert Palmer.

DadaEn 1970, Robert Palmer rejoint le groupe de jazz-rock fusion Dada, composé de 12 musiciens dont la chanteuse Elkie Brooks (de son vrai nom Elaine Bookbinder). Ce groupe éphémère ne dure qu’un an après quoi Elkie Brooks et Robert Palmer forment le groupe de rhythm and blues, Vinegar Joe.

Ce groupe, dans lequel Robert Palmer chante et joue de la guitare, assure la première partie des concerts de Roxy Music et sort trois albums : Vinegar Joe en 1972, Rock ‘n’ Roll Gypsies en 1972 et Six Star General en 1973 qui malgré de bonnes critiques ne rencontre pas son public. Il est dissout en mars 1974.

Le  premier album solo de Robert Palmer Sneakin ‘Sally Through The Alley est publié par Island Records en 1974. Cet album enregistré à La Nouvelle-Orléans est très influencé par Little Feat et le groupe de funk américain The Meters qui jouent comme groupe de soutien avec le guitariste Lowell George de Little Feat. L’album et les singles « Sailin ‘Shoes » (la première chanson de l’album), « Hey Julia » se classent dans les charts aux États-Unis.

Chris Blackwell, le grand boss d’Island Records, le repère et lui paye le voyage pour les États-Uni. En 1975 il s’installe donc à New York et sort Pressure Drop qui contient une reprise du hit reggae de Toots & The Maytals avec James Jamerson, le bassiste de la Motown. Cet album qui mêle le reggae et le rock est suivi par une tournée promotionnelle avec Little Feat.

Avec l’échec commercial de l’album suivant, Some People Can Do What They Like, Robert Palmer déménage aux Bahamas, et s’établit en face de Compass Point Studios à Nassau.

En 1978, sort Double Fun, un album rock aux influences caribéennes sur lequel figure une reprise de « You Really Got Me ». Il entre dans le charts avec en particulier le single « Every Kinda People » écrit par Andy Fraser (le bassiste de Free).

L’album Secrets de 1979 est plus rock pur et contient son deuxième single à succès « Bad Case of Loving You (Doctor, Doctor) » de Moon Martin.

Au cours des années 80 Robert Palmer aligne les succès commerciaux comme Clues, avec la participation de Chris Frantz (batteur des Talking Heads)  et de Gary Numan (chanteur-claviériste britannique de Tubeway Army), album sur lequel on trouve le fameux « Johnny and Mary » mais aussi le tube « Looking for Clues » illustrés par des clips vidéos accrocheurs dans le style synth-pop de l’époque qui  leur permet de toucher le jeune public.

Le succès est réitéré en 1982 de Some Guys Have All the Luck puis en avril 1983 sort Pride, moins performant que Clues contient tout de même la reprise du groupe de funk américain The System « You Are in My System » avec la participation du claviériste de ce groupe, David Frank, sur la dernière chanson.

Le concert de Palmer au Hammersmith Palais du 31 mai 1983 est enregistré et diffusé en direct à la Radio. Deux mois plus tard il participe au concert de charité du groupe Duran Duran, au stade de foot d’Aston Villa. Cette rencontre et l’amitié qu’il lie avec Andy et John Taylor aboutira à la naissance  naissance du super groupe The Power Station, le line-up du quatuor étant complété par le batteur de Chic Tony Thompson fin 1984.

La popularité de Robert Palmer atteint son paroxysme avec l’incontournable « Addicted To Love » de l’album Riptide qui se classe dans tous les charts internationaux et dont le clip-video est récompensé par le MTV Grammy Award du meilleur clip de l’année.

Robert Palmer décède le 26 septembre 2003 à l’âge de 54 ans dans sa chambre d’hôtel à Paris où il s’était rendu après avoir enregistré une rétrospective intitulée « My Kinda People » pour la télé britannique.

Parmi les nombreux hommages qui lui sont rendus, celui du groupe Duran Duran qui déclare : « C’était un ami très cher et un grand artiste, une perte tragique pour l’industrie musicale britannique« .

Discographie de Robert Palmer

Albums solo

1974 – Sneakin’ Sally Through The Alley
1975 – Pressure Drop
1976 – Some People Can Do What They Like
1978 – Double Fun
1979 – Secrets
1980 – Clues
1982 – Maybe It’s Live
1983 – Pride
1985 – Riptide
1988 – Heavy Nova
1990 – Don’t Explain
1992 – Ridin’ High
1994 – Honey
1999 – Rhythm & Blues
2001 – Live At The Apollo
2003 – Drive
2010 – Robert Palmer At The BBC

Avec The Power Station

1985 – The Power Station
1996 – Living In Fear

Compilations

1987 – The Early Years – The Alan Bown
1989 – Addictions Vol. 1
1992 – Addictions Vol. 2
1993 – Six Star Gypsies – Vinegar Joe
1995 – The Very Best Of Robert Palmer
1998 – Woke Up Laughing
1999 – Master Series
1999 – The Best Of Robert Palmer
2000 – Classic Robert Palmer
2000 – Addicted To Love
2000 – Premium Gold Collection
2000 – Simply Irresistible
2000 – The Essential Selection
2002 – Some Guys Have All The Luck
2002 – Best Of Both Worlds
2002 – At His Very Best
2003 – The Best Of The Power Station – The Power Station
2003 – Speed Queen Of Ventura – Vinegar Joe
2003 – The Ultimate Collection
2003 – Johnny And Mary
2005 – The Very Best Of The Island Years
2006 – Addicted To Love
2006 – Live At The Apollo
2006 – Gold
2006 – The Very Best Of Robert Palmer
2006 – The Best Of Robert Palmer
2007 – Gold
2007 – The Silver Collection
2007 – Island Years 1974-1985
2007 – Platinum
2008 – Essential

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Lonnie Mack

Lonnie Mack de son vrai nom Lonnie McIntosh est un chanteur-guitariste de rock, de blues et de country américain né dans l’Indiana en juillet 1941, actif du milieu des années 1950 au début des années 2000 mais parfaitement inconnu du grand public, et pourtant… Pourtant ce gars simple, pionnier discret qui n’aimait pas spécialement les feux de la rampe aura marqué le monde de la musique par sa créativité, son talent et influencé de grands noms du blues ou du rock.

Lonnie Mack en bref

En 1954, à l’âge de treize ans, Lonnie Mack abandonne les études après s’être fait virer suite à une bagarre avec un enseignant, commence à jouer professionnellement avec divers groupes locaux et participe à des enregistrements de disques Rockabilly & Rock ‘n’ Roll.

Au début de sa carrière solo il s’inspire de différents styles musicaux aux racines américaines, aussi bien blanches que noires, comme le blues, la country, le bluegrass, le rockabilly, le R & B, la soul, le gospel-country  et le gospel noir traditionnel.

Le magazine Rolling Stone a écrit  « Lonnie Mack peut être comparé à des Elvis Presley ou Roy Orbison et être mis dans le même panier…« 

En 1963, il enregistre deux succès, des instrumentaux de guitare proto-blues-rock « Memphis » et « Wham! » puis il rajoute des morceaux supplémentaires instrumentaux et chantés pour étoffer son premier album, The Wham of the Memphis Man.

Au milieu des années 1960 il se tourne vers le R & B et participe à des enregistrements de James Brown, Freddie King, Joe Simon entre autres.

C’est à l’époque où il est sous contrat avec Elektra Records entre 1968 et 1971 qu’il connait ses plus grands succès commerciaux personnels.

il se produit dans de grandes salles de rock comme le Fillmore East, le Fillmore West et le Cow Palace ou bien il assure la première partie de concerts pour The Doors et Crosby, Stills & Nash.

Lonnie Mack partage également la scène avec Johnny Winter, Elvin Bishop et d’autres artistes de rock et de blues de l’époque.

Fait marquant, Lonnie Mack joue de la basse sur l’enregistrement de deux morceaux des Doors, « Roadhouse Blues » et « Maggie M’Gill » de l’album Morrison Hotel publié en 1970 mais son look de camionneur ou de paysan du middle west qui ne collent pas avec la montée du flower power et de la mouvance hippie, lui valent des sarcasmes et surtout d’être boudé par le milieu artistique.

Il commence alors une traversée du désert à l’âge de 29 ans après cette période faste qui aura durée trois ans, Lonnie Mack fait profil bas et travaille comme simple musicien country pendant les quatorze années suivantes.

En 1983, Lonnie Mack déménage à Austin, au Texas, se réfugier chez son ami et guitariste de blues-rock Stevie Ray Vaughan. En 1985, grâce à ce dernier, il relance sa carrière rock mise en veille et publie l’excellent, Strike Like Lightning. L’album est suivi d’une tournée promotionnelle à laquelle se joignent plusieurs guests prestigieux comme Stevie Ray Vaughan (bien sûr), Ry Cooder et trois Rolling Stones, Keith Richards, Ronnie Wood et Mick Jagger mais aussi Paul Simon et Bob Dylan. Le point culminant de cette série de concerts a lieu au Carnegie Hall avec Albert Collins et Roy Buchanan.

L’album enregistré en concert Lonnie Mack Live: Attack of the Killer V sort en 1990. Ses deux derniers albums sont des succès commerciaux acclamés par la critique.

Âgé de 48 ans, après cette deuxième période faste, de cinq ans cette fois, il décide soudainement de se retirer du show-business.

Lonnie Mack a déclaré un jour: « Il semblerait bien que je m’enfuis en courant dès que je me rapproche trop près du succès ou je que risque d’atteindre des sommets…« 

Selon l’historien et musicologue Dick Shurman « Son tempérament n’était pas fait pour la célébrité. Je pense que Lonnie Mack aurait préféré chasser et pêcher, il n’aimait ni les villes, ni le show-business. »

Son ami, le guitariste de rock progressif Adrian Belew de King Crimson, a déclaré : « Lonnie était un gentil campagnard qui préférait aller à la pêche que d’être une star« .

Selon le magazine Guitar Player, « Lonnie Mack a pour ainsi dire inventé le son blues-rock » et Stevie Ray Vaughan de déclarer à propose de son idole « Lonnie Mack, a inventé beaucoup de trucs géniaux à la guitare. »

Et en effet, les premiers solos de Lonnie Mack, véritables précurseurs de virtuosité à la guitare rock des années 1960 ont inspirés plusieurs générations de guitaristes tels que Jimi Hendrix, Mike Bloomfield, Joe Bonamassa, Eric ClaptonJeff BeckDuane Allman, Keith Richards, Jimmy PageTed Nugent et Stevie Ray Vaughan … Excusez du peu ! Sans oublier Roy Buchanan dont le son de guitare et les solos se ressemblent beaucoup par moments…

De fait l’impact de Lonnie Mack sur le développement de la guitare rock, blues-rock dans son ensemble est bien plus significatif que ne le laisse supposer sa propre carrière d’un demi-siècle au cours de laquelle il n’a eut finalement que deux tubes marquants, « Memphis » et « Wham » sortis tous les deux en 1963 et qu’un seul disque d’or avec The Wham of That Memphis Man.

Lonnie Mack prend sa retraite en 2004 mais participe encore à quelques événements ponctuels les six années qui suivent. Il décède à Smithville au Tennessee à l’âge de 74 ans, le 21 avril 2016… (petite pensé à mon amie Evelyne qui nous a quitté le même jour alors qu’elle était partie vivre à Madagascar 😢…)

Discographie de Lonnie Mack

Albums studio

1963: The Wham of That Memphis Man!
1969: Glad I’m in the Band
1969: Whatever’s Right
1971: The Hills of Indiana
1973: Dueling Banjos, with Rusty York
1977: Home At Last (Lonnie Mack album)|Home at Last
1978: Lonnie Mack with Pismo
1980: South, released 1999
1983: Live at Coco’s, released 1999
1985: Strike Like Lightning
1986: Second Sight
1988: Roadhouses and Dance Halls
1990: Lonnie Mack Live: Attack of the Killer V

Albums Live

1990: Lonnie Mack Live: Attack of the Killer V (recorded December, 1989)
1998: Live At Coco’s (recorded 1983)

Compilation

1970: « For Collectors Only »

Collaborations

1965 – Freddie King – Freddie King Sings Again
1967 – James Brown – James Brown Sings Raw Soul
1970 – The Doors – Morrison Hotel
1974 – Dobie Gray – Hey, Dixie
1981 – Ronnie Hawkins – Legend In His Spare Time
1986 – Tim Krekel/The Sluggers – Over The Fence
1996 – Wayne Perkins – Mendo Hotel
1998 – Jack Holland – The Pressure’s All Mine
1999 – Albert Washington – Albert Washington with Lonnie Mack (enregistré en 1967)
2000 – The Crudup Brothers – Franktown Blues
2006 – The Charmaines – Gigi & The Charmaines (enregistré entre 1962-1963)
2007 – Stevie Ray Vaughan – Solos, Sessions & Encores (Version live de « Double Whammy » enregistré en 1985)

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