Lonnie Mack

Lonnie Mack de son vrai nom Lonnie McIntosh est un chanteur-guitariste de rock, de blues et de country américain né dans l’Indiana en juillet 1941, actif du milieu des années 1950 au début des années 2000 mais parfaitement inconnu du grand public, et pourtant… Pourtant ce gars simple, pionnier discret qui n’aimait pas spécialement les feux de la rampe aura marqué le monde de la musique par sa créativité, son talent et influencé de grands noms du blues ou du rock.

Lonnie Mack en bref

En 1954, à l’âge de treize ans, Lonnie Mack abandonne les études après s’être fait virer suite à une bagarre avec un enseignant, commence à jouer professionnellement avec divers groupes locaux et participe à des enregistrements de disques Rockabilly & Rock ‘n’ Roll.

Au début de sa carrière solo il s’inspire de différents styles musicaux aux racines américaines, aussi bien blanches que noires, comme le blues, la country, le bluegrass, le rockabilly, le R & B, la soul, le gospel-country  et le gospel noir traditionnel.

Le magazine Rolling Stone a écrit  « Lonnie Mack peut être comparé à des Elvis Presley ou Roy Orbison et être mis dans le même panier…« 

En 1963, il enregistre deux succès, des instrumentaux de guitare proto-blues-rock « Memphis » et « Wham! » puis il rajoute des morceaux supplémentaires instrumentaux et chantés pour étoffer son premier album, The Wham of the Memphis Man.

Au milieu des années 1960 il se tourne vers le R & B et participe à des enregistrements de James Brown, Freddie King, Joe Simon entre autres.

C’est à l’époque où il est sous contrat avec Elektra Records entre 1968 et 1971 qu’il connait ses plus grands succès commerciaux personnels.

il se produit dans de grandes salles de rock comme le Fillmore East, le Fillmore West et le Cow Palace ou bien il assure la première partie de concerts pour The Doors et Crosby, Stills & Nash.

Lonnie Mack partage également la scène avec Johnny Winter, Elvin Bishop et d’autres artistes de rock et de blues de l’époque.

Fait marquant, Lonnie Mack joue de la basse sur l’enregistrement de deux morceaux des Doors, « Roadhouse Blues » et « Maggie M’Gill » de l’album Morrison Hotel publié en 1970 mais son look de camionneur ou de paysan du middle west qui ne collent pas avec la montée du flower power et de la mouvance hippie, lui valent des sarcasmes et surtout d’être boudé par le milieu artistique.

Il commence alors une traversée du désert à l’âge de 29 ans après cette période faste qui aura durée trois ans, Lonnie Mack fait profil bas et travaille comme simple musicien country pendant les quatorze années suivantes.

En 1983, Lonnie Mack déménage à Austin, au Texas, se réfugier chez son ami et guitariste de blues-rock Stevie Ray Vaughan. En 1985, grâce à ce dernier, il relance sa carrière rock mise en veille et publie l’excellent, Strike Like Lightning. L’album est suivi d’une tournée promotionnelle à laquelle se joignent plusieurs guests prestigieux comme Stevie Ray Vaughan (bien sûr), Ry Cooder et trois Rolling Stones, Keith Richards, Ronnie Wood et Mick Jagger mais aussi Paul Simon et Bob Dylan. Le point culminant de cette série de concerts a lieu au Carnegie Hall avec Albert Collins et Roy Buchanan.

L’album enregistré en concert Lonnie Mack Live: Attack of the Killer V sort en 1990. Ses deux derniers albums sont des succès commerciaux acclamés par la critique.

Âgé de 48 ans, après cette deuxième période faste, de cinq ans cette fois, il décide soudainement de se retirer du show-business.

Lonnie Mack a déclaré un jour: « Il semblerait bien que je m’enfuis en courant dès que je me rapproche trop près du succès ou je que risque d’atteindre des sommets…« 

Selon l’historien et musicologue Dick Shurman « Son tempérament n’était pas fait pour la célébrité. Je pense que Lonnie Mack aurait préféré chasser et pêcher, il n’aimait ni les villes, ni le show-business. »

Son ami, le guitariste de rock progressif Adrian Belew de King Crimson, a déclaré : « Lonnie était un gentil campagnard qui préférait aller à la pêche que d’être une star« .

Selon le magazine Guitar Player, « Lonnie Mack a pour ainsi dire inventé le son blues-rock » et Stevie Ray Vaughan de déclarer à propose de son idole « Lonnie Mack, a inventé beaucoup de trucs géniaux à la guitare. »

Et en effet, les premiers solos de Lonnie Mack, véritables précurseurs de virtuosité à la guitare rock des années 1960 ont inspirés plusieurs générations de guitaristes tels que Jimi Hendrix, Mike Bloomfield, Joe Bonamassa, Eric ClaptonJeff BeckDuane Allman, Keith Richards, Jimmy PageTed Nugent et Stevie Ray Vaughan … Excusez du peu ! Sans oublier Roy Buchanan dont le son de guitare et les solos se ressemblent beaucoup par moments…

De fait l’impact de Lonnie Mack sur le développement de la guitare rock, blues-rock dans son ensemble est bien plus significatif que ne le laisse supposer sa propre carrière d’un demi-siècle au cours de laquelle il n’a eut finalement que deux tubes marquants, « Memphis » et « Wham » sortis tous les deux en 1963 et qu’un seul disque d’or avec The Wham of That Memphis Man.

Lonnie Mack prend sa retraite en 2004 mais participe encore à quelques événements ponctuels les six années qui suivent. Il décède à Smithville au Tennessee à l’âge de 74 ans, le 21 avril 2016… (petite pensé à mon amie Evelyne qui nous a quitté le même jour alors qu’elle était partie vivre à Madagascar 😢…)

Discographie de Lonnie Mack

Albums studio

1963: The Wham of That Memphis Man!
1969: Glad I’m in the Band
1969: Whatever’s Right
1971: The Hills of Indiana
1973: Dueling Banjos, with Rusty York
1977: Home At Last (Lonnie Mack album)|Home at Last
1978: Lonnie Mack with Pismo
1980: South, released 1999
1983: Live at Coco’s, released 1999
1985: Strike Like Lightning
1986: Second Sight
1988: Roadhouses and Dance Halls
1990: Lonnie Mack Live: Attack of the Killer V

Albums Live

1990: Lonnie Mack Live: Attack of the Killer V (recorded December, 1989)
1998: Live At Coco’s (recorded 1983)

Compilation

1970: « For Collectors Only »

Collaborations

1965 – Freddie King – Freddie King Sings Again
1967 – James Brown – James Brown Sings Raw Soul
1970 – The Doors – Morrison Hotel
1974 – Dobie Gray – Hey, Dixie
1981 – Ronnie Hawkins – Legend In His Spare Time
1986 – Tim Krekel/The Sluggers – Over The Fence
1996 – Wayne Perkins – Mendo Hotel
1998 – Jack Holland – The Pressure’s All Mine
1999 – Albert Washington – Albert Washington with Lonnie Mack (enregistré en 1967)
2000 – The Crudup Brothers – Franktown Blues
2006 – The Charmaines – Gigi & The Charmaines (enregistré entre 1962-1963)
2007 – Stevie Ray Vaughan – Solos, Sessions & Encores (Version live de « Double Whammy » enregistré en 1985)

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Faces

The Faces ou plus communément Faces est un groupe de rock anglais formé par d’anciens membres de The Small Faces (Ronnie Lane, Ian McLagan et Kenney Jones) et du Jeff Beck Group (Rod Stewart, Ronnie Wood) au début des années 1970.

Faces en bref

Lorsque le chanteur et guitariste Steve Marriott quitte les Small Faces au début de l’année 1969 pour former Humble Pie avec Peter Frampton, les trois autres membres du groupe, Ronnie Lane, Ian McLagan et Kenney Jones souhaitent continuer l’aventure. Kenney Jones présente alors à ses partenaires deux valeurs montantes de la scène rock londonienne à savoir Rod Stewart et Ronnie Wood qui viennent de quitter le Jeff Beck Group.

Ce nouveau line-up raccourcit alors le nom de Small Faces en Faces au grand dam de Warner Bros, leur maison de disque.

D’ailleurs lorsque Faces publie son premier LP en mars 1970 qui s’intitule First Step (Premier Pas) sur certaines pochettes c’est encore le nom de Small Faces qui y est inscrit. Il contient le single Flying. Le groupe part en tournée aux USA mais l’accueil du public n’est pas à la hauteur de leurs espérances ce qui conduit les membres de Faces à abuser de boissons alcoolisées pour surmonter cette mauvaise passe.

Mais la roue tourne et grâce à de bonnes critiques et à la notoriété grandissante de Rod Stewart qui mène en parallèle une carrière solo, les salles commencent à se remplir lors des concerts des Faces.

Long Player le second album du groupe sort début 1971 et le titre Had Me a Real Good Time sort en single.

Rod Stewart quant à lui publie quelques mois plus tard son album solo Every Picture Tells a Story qui se classe instantanément dans les charts internationaux et bien entendu The Faces profitent du succès solo de leur chanteur.

Dans la foulée ils travaillent avec l’ingénieur du son et producteur britannique Glyn Johns qui a déjà collaboré avec des groupes prestigieux tels que The Beatles, Steve Miller Band, Led Zeppelin, The Rolling Stones, The Who, Family, Eagles, Eric Clapton… et publient l’album A Nod Is As Good As a Wink… to a Blind Horse sur lequel figure leur plus grand tube « Stay with Me ».

Faces rencontre désormais un véritable succès populaire et fait salles combles lors de tous ses concerts mais paradoxalement, les critiques qui les encensaient à leurs débuts les dézinguent à présent systématiquement… Comme souvent l’intelligentsia de la presse spécialisée trouve la réussite vulgaire et préfère s’extasier devant des loosers… Bref, peu importe les mauvaises langues, Faces poursuit sa route et sort Ooh La La son quatrième opus en 1973 accompagné par une grosse campagne de pub. Logiquement il se classe rapidement dans les charts et devient évidemment un succès commercial.

Rod Stewart qui est tout de même responsable en grande partie de la réussite de Faces s’impose naturellement comme le leader du groupe au détriment des autres membres et cela déplaît fortement à Ronnie Lane qui déplore de ne pas pouvoir chanter les chansons qu’il compose. En 1973 il claque la porte et monte le groupe Slim Chance. C’est le bassiste japonais Tetsu Yamauchi (ex-Free) qui prend sa succession et Faces donne de nombreux concerts.

En 1974 sort l’album live Coast to Coast: Overture and Beginners pour lequel, une fois de plus la critiques n’est pas tendre et se déchaîne.

Ron Wood rejoint les Rolling Stones pour leur tournée de 1975 puis Faces splitte à la fin de cette même année.

Onze ans plus tard Faces se reforme ponctuellement à la fin d’un concert de Rod Stewart au stade de Wembley, lors des rappels. Souffrant d’une sclérose en plaques diagnostiquée à la fin des années 1970, Ronnie Lane fait une apparition en fauteuil roulant pour chanter et c’est Bill Wyman (membre historique des Rolling Stones) qui tient la basse pour l’occasion. Faces se retrouve une nouvelle fois pour les Brit Awards de 1993 mais sans Ronnie Lane trop affaibli par la maladie qui l’emportera en 1997.

Faces constitué de McLagan, Jones et Wood se reforme une nouvelle fois à l’occasion d’un concert de charité en 2009 et s’est une fois de plus Bill Wyman qui se colle à la basse alors que différents chanteurs se succèdent pour combler l’absence de Rod Stewart.

En 2010 le groupe se réunit officiellement avec l’adjonction du chanteur Mick Hucknall (Simply Red) et du bassiste Glen Matlock (Sex Pistols).

Bien que Face n’ait pas eu la même réussite que The Who ou The Rolling Stones à cette époque, le groupe a toutefois laissé une trace indélébile sur les puristes du rock, leurs albums et surtout leurs concert chargés de rock authentique, d’énergie communicative et souvent, il faut bien le dire, d’alcool, ont inspirés des groupes ultérieurs tels que The Damned et The Sex Pistols lors de la révolution Punk.

Membres de Faces

Rod Stewart : chant
Ron Wood : guitare
Ian McLagan : claviers
Kenney Jones : batterie
Ronnie Lane : chant, basse
Tetsu Yamauchi : basse
Glen Matlock : basse
Mick Hucknall : chant

Discographie de Faces

L’album « A Nod Is As Good As a Wink… to a Blind Horse » de 1971 figure dans Les 1001 albums qu’il faut avoir écoutés dans sa vie.

Albums studio

1970 – First Step
1971 – Long Player
1971 – A Nod Is as Good as a Wink… to a Blind Horse
1973 – Ooh La La

Album Live

1974 – Coast to Coast: Overture and Beginners

Compilations

1972 – Rod Stewart and the Faces
1976 – Snakes and Ladders / The Best of Faces
1977 – Best of Faces (double LP album)
1999 – Good Boys… When They’re Asleep
2004 – Five Guys Walk into a Bar… (Coffret incluant des raretés et des morceaux inédits)
2009 – The Best of Faces
2012 – Stay With Me: The Faces Anthology
2015 – You can make me dance, sing or anything: 1970 – 1975 (Coffret compilant les quatre albums studio du groupe avec des titres inédits et un disque bonus de raretés)

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