2007 : Moriarty > Jimmy

2007 : Moriarty > JimmyCe groupe franco-américain un peu canadien, suisse mais aussi vietnamien a grandi à paris pour fonder « Moriarty » en 1995. De parents américains, ils se font connaitre avec la chanson « Jimmy » issu de leur premier album Gee Whiz But This Is a Lonesome Town.

Ce quintet de country, de musique traditionnelle irlandaise, de reprises de blues dans un registre rock, est portée par la voix de Rosemary Standley avec guitare, banjo, harmonica, contrebasse tout en ajoutant des sons divers et variés autour d’un seul micro sur scène pour nous délivrer un mixage incomparable.

Avec ce premier disque, Moriarty nous propose un road movie aux Etats Unis à écouter avec calme et volupté et sans modération au coin du feu.

On ouvre avec « Jimmy », superbe ballade à la guitare entraînée par un harmonica délicat, pour nous faire découvrir la voix chaude et brillante de Rosemary avec un choeur gros comme les voix masculines qui l’accompagne et nous avec.

Les chiens jappent sur le mystique « Lovelinesse » comme pour nous donner une certaine réalité à cette chanson lorsque Rosemary hurle avec les loups avec son choulement loufoque.

La ballade poétique et intimiste de cette pauvre « Private Lily » qui s’engage dans l’armée pour payer ses études, est accompagnée par un banjo nécessiteux mais réaliste.

Superbe voyage dans l’Amérique profonde avec un blues dépouillé dans un « Motel ». Un serpent à sonnette nous averti qu’un harmonica se joue du train qui passe sur une vieille gratte.

L’expérimental bastringue intimiste d’« Animals can’t laugh » se laisse écouter sans rire.

L’interlude instrumental se joue sur une contrebasse ronflante pour faire surgir une guitare…

…avant l’harmonica qui introduit le langoureux et triste « Cottonflower », dernière lettre d’un soldat mourant au champ de bataille pour sa bien-aimée. On se laisse emporter par les souvenirs d’un amour tué au son d’une voix qui évolue dans plusieurs registres.

Le country celtique de Moriarty sur « Whiteman’s ballad » de l’affairiste homme blanc violeur sur un violon raciste.

Transgression au japon avec le mont Fuji délicatement enneigé en hiver et peut être même de nuit sur la froide « Tagono-Ura ».

Le premier mai de « Fireday » nous emporte dans l’Amérique des raisins de la colère de Steinbeck.

« Oshkosh ben » est la complainte d’un homme brisé dont les voix s’entremêlent en mélopée.

Le jazzy « Jaywalker (Song for Beryl) » marche pied nu sur les pavés au cliquettement de la machine à écrire dans une ambiance de polar américain entre jazz, blues et folk. Superbe

Cette joyeuse troupe familiale nous offre depuis quelques années de magnifiques prestations live de cabaret folk. On se délecte agréablement de cette musique intemporelle souvent tendre, des fois mélancolique et toujours sereine.

Tout en délicatesse et en beauté, l’histoire de « Jimmy » est peut être le plus beau morceau de l’album que je vous livre aujourd’hui en franglais et à Taratata.

Jimmy Moriarty

Jimmy
(Jimmy)
Jimmy won’t you please come home
Jimmy voudrais tu bien rentrer à la maison
Where the grass is green and the buffaloes roam
Ou l’herbe est verte et les bisons sont en liberté
Come see Jimmy your uncle
Jimmy vient voir ton oncle Jim
Jim Your auntie Jimmie and your cousin Jim
Ta tante Jimmie et ton cousin Jim
Come home Jimmy because you need a bath
Rentre à la maison Jimmy, tu as besoin de prendre un bain
And your grandpa Jimmy is still gone daft
Et ton grand-père Jimmy est encore malade
Now there’s buffalo Jim and buffalo Jim
Alors il y a Jim le bison et Jim le bison
And Jim buffalo now, i didn’t you know
Et le bison Jim, tu n’étais pas au courant
Jim Jim Jimmy its your last cigarette
Jim Jimmy Jimmy c’est ta dernière cigarette
But there’s buffalo piss and it’s all kind of wet
Le sol est trempé de pisse de bison
Jambo Jimmy you’d better hold your nose
Sacré Jimmy tu ferais mieux de bien te tenir
All roads lead to roam with the buffaloes
Quoique tu fasses tu finiras parmi les bisons
And the Buffaloes used to say « be proud of your name »
Et les bisons disaient « Sois fier de ton nom »
The Buffaloes used to say « be what you are »
Les bisons disaient « Sois fidèle à toi-même »
The Buffaloes used to say « roam where you roam »
Les bisons disaient « Va où tes pas te mènent »
The Buffaloes used to say « do what you do »
Les bisons disaient « Fais comme tu le sens »
Well you’ve gotta have a wash but you can’t clean your name
Tu peux toujours te laver, tu ne débarrasseras pas de ta réputation
You’re now called Jimmy you’ll be Jimmy just the same
Maintenant on t’appelle Jimmy mais tu resteras le même
The keys are in a bag in a chest by the door
Dans le coffre près de la porte il y un sac avec les clés dedans
One of Jimmy’s friends has taken the floor
Un des amis de Jimmy a fini par terre
Jimmy won’t you please come home
Jimmy tu ferais bien de rentrer à la maison
Where the grass is green and the buffaloes roam
Ici l’herbe est verte et les bisons sont en liberté
Dear old Jimmy you’ve forgotten you’re young
Mon vieil ami Jimmy tu as oublié ta jeunesse
But you can’t ignore the buffalo song
Mais le chant des bisons ne peut pas te laisser indifférent
And the Buffaloes used to say » be proud of your name »
Et les bisons disaient « Sois fier de ton nom »
The Buffaloes used to say « be what you are »
Les bisons disaient « Sois fidèle à toi-même »
The Buffaloes used to say « roam where you roam »
Les bisons disaient « Va où tes pas te mènent »
The Buffaloes used to say « do what you do »
Les bisons disaient « Fais comme tu le sens »
(x2)
(x2)
If you remember you’re unknow
Si tu souviens que tu n’es personne
Buffaloland will be your home
Alors tu seras chez toi au pays des bisons

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Robert Palmer

Robert Palmer Double FunRobert « Allen » Palmer est un chanteur britannique de blue-eyed soul, d’electro-disco, de reggae-pop, soul-jazz et rock fm né le 19 janvier 1949 dans le Yorkshire, il aurait eu 69 ans ce mois-ci…

Robert Palmer a connu le succès à la fois en solo qu’avec le groupe Power Station.

Il a aligné de nombreux tubes dans les charts internationaux mais en France il est surtout connu grâce à des pubs. En effet, « Johnny And Mary » est le thème musical utilisé pendant les années 80 pour tous les modèles de la marque automobile au losange quant au titre « Every Kinda People » il habille les spots d’une célèbre marque de bières et plus tard ceux d’une compagnie d’assurances…

Robert Palmer en Bref

Son père est un officier de la marine britannique stationné à Malte ou le jeune Robert grandit. À l’âge de 16 ans, de retour en Angleterre, il est influencé par le blues, la soul et le jazz qu’il écoute à la radio des forces américaines, alors qu’il est encore lycéen au Scarborough Boys High School, il fonde son premier groupe, The Mandrakes, avec qui il aura la chance de jouer en avant groupe des Who.

Le groupe The Alan Bown Set invite Robert Palmer à Londres pour l’enregistrement du single « Gypsy Girl » après le départ de leur chanteur Jess Roden.

Suite au succès de ce single, toutes les chansons de l’album The Alan Bown, initialement enregistrées par Roden (et publié ainsi aux USA), sont réenregistrées par le groupe avec Robert Palmer.

DadaEn 1970, Robert Palmer rejoint le groupe de jazz-rock fusion Dada, composé de 12 musiciens dont la chanteuse Elkie Brooks (de son vrai nom Elaine Bookbinder). Ce groupe éphémère ne dure qu’un an après quoi Elkie Brooks et Robert Palmer forment le groupe de rhythm and blues, Vinegar Joe.

Ce groupe, dans lequel Robert Palmer chante et joue de la guitare, assure la première partie des concerts de Roxy Music et sort trois albums : Vinegar Joe en 1972, Rock ‘n’ Roll Gypsies en 1972 et Six Star General en 1973 qui malgré de bonnes critiques ne rencontre pas son public. Il est dissout en mars 1974.

Le  premier album solo de Robert Palmer Sneakin ‘Sally Through The Alley est publié par Island Records en 1974. Cet album enregistré à La Nouvelle-Orléans est très influencé par Little Feat et le groupe de funk américain The Meters qui jouent comme groupe de soutien avec le guitariste Lowell George de Little Feat. L’album et les singles « Sailin ‘Shoes » (la première chanson de l’album), « Hey Julia » se classent dans les charts aux États-Unis.

Chris Blackwell, le grand boss d’Island Records, le repère et lui paye le voyage pour les États-Uni. En 1975 il s’installe donc à New York et sort Pressure Drop qui contient une reprise du hit reggae de Toots & The Maytals avec James Jamerson, le bassiste de la Motown. Cet album qui mêle le reggae et le rock est suivi par une tournée promotionnelle avec Little Feat.

Avec l’échec commercial de l’album suivant, Some People Can Do What They Like, Robert Palmer déménage aux Bahamas, et s’établit en face de Compass Point Studios à Nassau.

En 1978, sort Double Fun, un album rock aux influences caribéennes sur lequel figure une reprise de « You Really Got Me ». Il entre dans le charts avec en particulier le single « Every Kinda People » écrit par Andy Fraser (le bassiste de Free).

L’album Secrets de 1979 est plus rock pur et contient son deuxième single à succès « Bad Case of Loving You (Doctor, Doctor) » de Moon Martin.

Au cours des années 80 Robert Palmer aligne les succès commerciaux comme Clues, avec la participation de Chris Frantz (batteur des Talking Heads)  et de Gary Numan (chanteur-claviériste britannique de Tubeway Army), album sur lequel on trouve le fameux « Johnny and Mary » mais aussi le tube « Looking for Clues » illustrés par des clips vidéos accrocheurs dans le style synth-pop de l’époque qui  leur permet de toucher le jeune public.

Le succès est réitéré en 1982 de Some Guys Have All the Luck puis en avril 1983 sort Pride, moins performant que Clues contient tout de même la reprise du groupe de funk américain The System « You Are in My System » avec la participation du claviériste de ce groupe, David Frank, sur la dernière chanson.

Le concert de Palmer au Hammersmith Palais du 31 mai 1983 est enregistré et diffusé en direct à la Radio. Deux mois plus tard il participe au concert de charité du groupe Duran Duran, au stade de foot d’Aston Villa. Cette rencontre et l’amitié qu’il lie avec Andy et John Taylor aboutira à la naissance  naissance du super groupe The Power Station, le line-up du quatuor étant complété par le batteur de Chic Tony Thompson fin 1984.

La popularité de Robert Palmer atteint son paroxysme avec l’incontournable « Addicted To Love » de l’album Riptide qui se classe dans tous les charts internationaux et dont le clip-video est récompensé par le MTV Grammy Award du meilleur clip de l’année.

Robert Palmer décède le 26 septembre 2003 à l’âge de 54 ans dans sa chambre d’hôtel à Paris où il s’était rendu après avoir enregistré une rétrospective intitulée « My Kinda People » pour la télé britannique.

Parmi les nombreux hommages qui lui sont rendus, celui du groupe Duran Duran qui déclare : « C’était un ami très cher et un grand artiste, une perte tragique pour l’industrie musicale britannique« .

Discographie de Robert Palmer

Albums solo

1974 – Sneakin’ Sally Through The Alley
1975 – Pressure Drop
1976 – Some People Can Do What They Like
1978 – Double Fun
1979 – Secrets
1980 – Clues
1982 – Maybe It’s Live
1983 – Pride
1985 – Riptide
1988 – Heavy Nova
1990 – Don’t Explain
1992 – Ridin’ High
1994 – Honey
1999 – Rhythm & Blues
2001 – Live At The Apollo
2003 – Drive
2010 – Robert Palmer At The BBC

Avec The Power Station

1985 – The Power Station
1996 – Living In Fear

Compilations

1987 – The Early Years – The Alan Bown
1989 – Addictions Vol. 1
1992 – Addictions Vol. 2
1993 – Six Star Gypsies – Vinegar Joe
1995 – The Very Best Of Robert Palmer
1998 – Woke Up Laughing
1999 – Master Series
1999 – The Best Of Robert Palmer
2000 – Classic Robert Palmer
2000 – Addicted To Love
2000 – Premium Gold Collection
2000 – Simply Irresistible
2000 – The Essential Selection
2002 – Some Guys Have All The Luck
2002 – Best Of Both Worlds
2002 – At His Very Best
2003 – The Best Of The Power Station – The Power Station
2003 – Speed Queen Of Ventura – Vinegar Joe
2003 – The Ultimate Collection
2003 – Johnny And Mary
2005 – The Very Best Of The Island Years
2006 – Addicted To Love
2006 – Live At The Apollo
2006 – Gold
2006 – The Very Best Of Robert Palmer
2006 – The Best Of Robert Palmer
2007 – Gold
2007 – The Silver Collection
2007 – Island Years 1974-1985
2007 – Platinum
2008 – Essential

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