Discipline

DisciplineDiscipline est un groupe de rock progressif américain formé en 1987 par l’auteur-compositeur-interprète Matthew Parmenter. Le nom du groupe est un clin d’œil à l’album de King Crimson sorti en 1981. Basé à Détroit, au Michigan, Discipline (ne pas confondre avec son homonyme néerlandais de hardcore) qui est parfois comparé à Van Der Graaf Generator a publié douze albums en trente ans. Leur album le plus connu à ce jour est probablement « Unfolded Like Staircase » de 1997.

Discipline en bref

Dès ses débuts le groupe participe à de nombreux festivals de rock progressif, dont Nearfest, RoSfest, ProgScape, le concert de rock progressif des studios Orion, Summers End, Terra incognita, Veruno Prog Festival et six apparitions à ProgDay .

En 1993 le groupe fait une tournée en Norvège pour la promotion son premier album studio Push & Profit. La tournée a été organisée par des étudiants de l’Université norvégienne des sciences de la vie à Ås près d’Oslo en Norvège.

Discipline, indépendant depuis sa création est approché par le label américain de rock progressif Magna Carta. Bien qu’une première version de « Canto IV (Limbo) » qui figure sur  Unfolded Like Staircase ait été enregistré en 1995, l’accord avec le label a été rompu en raison des différences de vues artistiques.

Par la suite Discipline signe un accord de distribution en Europe avec Periferic Records de Hongrie.

En 2010 c’est sur le label anglais Cyclops que Discipline sort  Live Days, une double compilation tirée de plusieurs enregistrements en public.

En 2011, le groupe publie To Shatter All Accord, leur premier album studio depuis quatorze ans et un an plus tard le groupe fait la couverture du magazine italien Wonderous Stories et du magazine Koid9  un trimestriel Rock & Progressif français.

En 2013, après vingt-cinq ans de carrière, le groupe réédite son tout premier album Chaos Out of Order, initialement sorti exclusivement sur cassette audio en 1988.

En janvier 2014, le groupe sort un double CD, This One’s for England, enregistré en live à Gettysburg, en Pennsylvanie, lors de leur apparition au RoSfest de 2012.

De  2015 à 2017, Discipline participe à différents festivals comme Summers End en Grande-Bretagne,  2Days Prog le festival Prog Rock le plus important d’Italie et au Chicago’s 3-Day Progtoberfest aux États-Unis

The Detroit News décrit Discipline comme un groupe alternatif alors que le site de rock progressif ProgArchives.com classe Discipline dans le prog symphonique.

Doug Levy écrit à leur sujet dans le journal South End de Détroit « Ce n’est pas juste un énième goupe de rock théâtrale mais bien une fusion très réussie d’art-rock et de rock moderne« .

John Collinge, éditeur de Progression Magazine, écrit quant à lui « La musique de Discipline exige une attention particulière à écouter de préférence avec un casque…« .

Enfin, leur dernier album en date Captives Of The Wine Dark Sea de Discipline figure à la deuxième place du classement TheFireNote des 20 meilleurs albums prog-rock de 2017 juste derrière From Silence To Somewhere du groupe norvégien Wobbler

 

Membres de Discipline

Matthew Parmenter : chant, claviers, violon, saxophone, guitares
Chris Herin : guitare
Jon Preston Bouda : guitare
Mathew Kennedy : basse
Paul Dzendzel : batterie
Brad Buszard : claviers
Dave Krofchof : claviers
Woody Saunders : batterie
Don Bakerian : guitare

Discographie

1988 – Chaos Out of Order
1993 – Push & Profit
1995 – Discipline Live 1995 VHS
1997 – Unfolded Like Staircase
1999 – Discipline. Live Into the Dream…
2005 – Discipline Live 1995 DVD reissue
2010 – Live Days
2011 – To Shatter All Accord
2013 – Chaos Out of Order – 25th anniversary reissue (1988-2013)
2014 – This One’s for England
2015 – Discipline Live in Gettysburg motion picture
2017 – Captives of the Wine Dark Sea

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Site de référence : www.strungoutrecords.com

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2005 : Hubert Félix Thiéfaine > Scandale mélancolique

2005 : Hubert Felix Thiéfaine > Scandale mélancoliqueD’après moi, « Scandale mélancolique » est peut être le meilleur album de « Hubert Félix Thiéfaine », n’en déplaise à ses fans dont je fais partie depuis la première heure.

Avec ce quatorzième album, 13 titres et quelques 45 minutes, HFT nous balade entre spleen et un certain bonheur, sur des poésies sombres, mélancoliques, poignantes mais aussi intenses, brillantes, magnifiques. Cet album lyrique nous plonge par ses métaphores littéraires et cinématographiques dans la dépression mélancolique du moment de Thiéfaine. Et ce n’est pas la pléiade d’artistes comme Cali, JP Nataf, Elista, Mickey 3D, Raphael ou Mathieu Chedid…que l’on croise sur ce disque qui l’empêche de sombrer dans cette obscurité. La splendide tournée « Scandale Mélancolique Tour » qui a suivi, a eu raison de la santé d’Hubert Félix après quelques 300 concerts en un an…

Pour commencer cet album magnifique :
La sobriété harmonique des banjos et des guitares du nonchalant « Libido moriendi » fait entendre le chant alangui de Thiéfaine sur des textes morbides qui nous entraîne dans un voyage hivernal.

Et puis, « Scandale mélancolique » nous emmène sur un aller simple sans retour vers la folie de la dépression.

L’étonnant duo avec Cali, nous dévoile les secrets qui folâtrent dans les « Gynécées », entre beauté et lumière.

L’immense « Confessions d’un never been », nous plonge dans le mal être du chanteur rocker Thiéfaine pour nous crier « J’ai volé mon âme à un clown, un cloclo mécanique de rock’roll cartoon », superbe orchestration.

Pas de répit avec l’allègre et réjouissant « Le jeu de la folie » qui comme chacun le sait « est un sport de l’extrême qui se pratique souvent au bord des précipices… »

Le sauvagement trash et sexy « Last exit to paradise » avec Angèle David Guillou, chevauche les puissantes guitares rock sur fond de touches électro, épuisant mais ô combien furieux.

On n’oublie tout avec « L’étranger dans la glace », à la mémoire des malades d’alzheimer. Sur un rythme désespérant les violons nous captivent pour trouver les mots justes.

L’érotisme à fleur de peau du magnifique « Les jardins sauvages » nous promène dans un univers de beauté et d’amour que HFT nous fait découvrir.

Le révolté électro-rock « Télégramme 2003 » laisse un peu d’espoir au prisonnier de Vilnius.

La naissance désespérée de la ballade de « Loin des temples en marbre de lune » est finalement habitée par des voix fantomatiques en route pour un dernier voyage ténébreux.

Suite lugubre logique avec « La nuit de la Samain » qui évoque une nuit des morts vivants ou « de généreuses harpies aux aboiements lubriques offrent leur cellulite et leurs nichons blafards ».

Arrive un rock bien vivant, hommage passionné aux parents d’Hubert Félix sur « When Maurice meets Alice », rare.

Pour terminer, l’inénarrable « That angry man on the pier » semble rappeler Hubert Félix Thiéfaine vers la vie.

Pour ce faire un idée plus précise, il vous faut écouter cet album dans lequel HFT exprime sa furieuse mélancolie sur une musique plus vraiment scandaleuse. Laissez vous aller dans les méandres de Thiéfaine, vous toucherez de vos synapses l’ultime chakra, le nirvana : sublime !

Je vous laisse à ses propres « Confessions d’un never been » lors du « Scandale mélancolique tour » (le DVD d’un concert de Thiéfaine qu’il faut avoir et voir si ce n’est écouter) avec Lucas Thiéfaine à la batterie, Yan Pechin à la guitare et bien sur HFT au chant.

Paroles de « Confessions d’un never been » de Thiéfaine :

Les joyeux éboueurs des âmes délabrées
Se vautrent dans l’algèbre des mélancolies
Traînant leurs métastases de rêve karchérisé
Entre les draps poisseux des siècles d’insomnie
Ça sent la vieille guenille et l’épicier cafard
Dans ce chagrin des glandes qu’on appelle l’Amour
Où les noirs funambules du vieux cirque barbare
Se pissent dans le froc en riant de leurs tours

J’ai volé mon âme à un clown
Un cloclo mécanique du rock’n’roll cartoon
J’ai volé mon âme à un clown
Un clone au coeur de cône du rêve baby baboon
J’ai volé mon âme à un clown

Je rêve d’être flambé au dessus du Vésuve
Et me défonce au gaz échappé d’un diesel
À la manufacture métaphysique d’effluves
Où mes synapses explosent en millions d’étincelles
Reflets de flammes en fleurs dans les yeux du cheval
Que j’embrasse à Turin pour en faire un complice
Ivre de prolixine et d’acide cortical
Je dégaine mon walter PPK de service

J’ai volé mon âme à un clown
Un cloclo mécanique du rock’n’roll cartoon
J’ai volé mon âme à un clown
Un clone au cœur de cône du rêve baby baboon
J’ai volé mon âme à un clown

Bien vibré, bien relax en un tempo laid back
Rasta lunaire baisant la main d’Oméga Queen
Je crache dans ma tête les vapeurs d’ammoniaque
D’un sturm und drang sans fin, au bout du never-been
Fac-similé d’amour et de tranquillisants
Dans la clarté chimique de ma nuit carcérale
Je suis l’évêque étrusque, un lycanthrope errant
Qui patrouille dans le gel obscur de mon mental

J’ai volé mon âme à un clown
Un cloclo mécanique du rock’n’roll cartoon
J’ai volé mon âme à un clown
Un clone au cœur de cône du rêve baby baboon
J’ai volé mon âme à un clown.

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