Soft Machine

Soft Machine est un groupe de rock et jazz anglais de Canterbury, dont le nom est tiré d’un livre de William S. Burroughs.

Malgré le peu de succès commercial Soft Machine est l’un des groupes phares de la scène de Canterbury considéré par les spécialistes comme l’un des plus influents dans l’histoire de la musique rock.

Soft Machine en bref

Le style de ce groupe est assez déroutant pour les néophyte il louvoie entre le rock progressif, le rock expérimental, le jazz rock, le jazz et le rock psychédélique, tout en faisant pleinement partie de la scène de rock progressif de Canterbury. Selon l’un des membres fondateurs Hugh Hopper, « nous ne faisions pas consciemment du jazz-rock, c’était plutôt une manière pour nous de ne pas ressembler à d’autres groupes, nous ne voulions certainement pas d’un guitariste… » (sous entendu qui se tape des solos sur l’avant scène et tire la couverture à lui, je pense…)

Le groupe est formé en 1966 par Robert Wyatt, Kevin Ayers, Daevid Allen (futur fondateur de  Gong) et Mike Ratledge plus, pour les premiers concerts seulement, le guitariste américain Larry Nowlin. Allen, Wyatt et le futur bassiste Hugh Hopper ont d’abord joué ensemble dans le Daevid Allen Trio en 1963, occasionnellement accompagné par Ratledge. Wyatt, Ayers et Hopper avaient été membres fondateurs de The Wilde Flowers, dont les membres restant formeront plus tard un autre groupe de Canterbury, Caravan.

Leur premier single, Love Making Sweet Music est enregistré le 5 février 1967 suivi de Feelin’ Reelin ‘Squeelin en janvier 1967. Selon la légende Jimi Hendrix qui enregistrait « Hey Joe » dans le même studio, tiendrait la guitare rythmique sur ce morceau…

Comme Soft Machine partage la même équipe de management que Jimi Hendrix à cette époque, le groupe invité à le suivre sur la tournée aux USA de Jimi Hendrix Experience en 1968.

Leur premier album, Turns On – Volume One un classique psychédélique / proto-prog-rock, est enregistré à New York en avril à la fin de la première étape. De retour à Londres, le guitariste Andy Summers (futur membre du groupe The Police) rejoint le groupe mais il est  assez rapidement congédié par Ayers qui quitte lui aussi le groupe en septembre 68… Exit Soft Machine N°1

Cependant, afin de respecter des obligations contractuelles, Soft Machine est réformé en décembre 1968 avec Hugh Hopper, Wyatt et Ratledge qui ensemble enregistre le deuxième album, Volume Two, qui a lancé une transition vers un son purement instrumental ressemblant à ce qu’on appellerait plus tard la fusion du jazz.

En mai 1969, ils jouent sur deux titres du premier album de Syd Barrett (ex Pink Floyd), The Madcap Laughs.

Le trio de base s’est ensuite transformé en septet avec l’ajout une session de cuivres, dont seul le saxophoniste Elton Dean restera dans ce nouveau Soft Machine, le quatuor qui en résulte (Wyatt, Hopper, Ratledge et Dean) publie les albums Third en 1970 et Fourth en 1971, avec divers invités, principalement des jazzmen comme Lyn Dobson, Nick Evans, Mark Charig, Jimmy Hastings, Roy Babbington, Rab Spall.

Le quatrième Fourth est le premier album totalement instrumental mais aussi le dernier avec Wyatt qui quitte le groupe en août 1971 à cause de divergences de vues et part former Matching Mole. Petite anecdote amusante à ce sujet, Matching Mole est  un jeu de mots sur Machine Molle, la traduction française littérale de Soft Machine par Wyatt (perso j’aurais dit Machine Douce, mais bon…)

Il a été brièvement remplacé par le batteur australien Phil Howard et Soft Machine part en tournée en Europe à la fin 1971 (ce qui donnera l’album live Drop publié en 2008)

D’autres désaccords d’ordre musicaux ont conduit au renvoi de Howard après l’enregistrement de la première face du 33T de Fifth avant la fin 1971 et, quelques mois plus tard, en 1972, au départ de Dean. Ils sont remplacés respectivement en 1971 par John Marshall (batterie) et en 1972 par Karl Jenkins (claviers), tous deux membres du Ian Carr’s Nucleus, pour l’enregistrement de Six (1973), par cet apport le style de Soft Machine se dirige encore plus vers le Jazz-Fusion.

En 1973, après avoir sorti Seven (1973) avec la même équipe pour une fois, sans musiciens supplémentaires ou défection…

Sur leur album de 1975, le magnifique Bundles, (tiens, il ne s’intitule pas « Eight » ?) un changement musical important se produit (hormis la fin de la numérotation des albums) avec l’arrivée du guitariste de fusion Allan Holdsworth, qui introduit la guitare comme un instrument mélodique très important pour le nouveau son du groupe, rappelant parfois le Mahavishnu Orchestra de John McLaughlin, ce qui l’éloigne toutefois nettement du Soft Machine des albums précédents, la plupart du temps sans guitare (comme le disait Hooper).

Sur le dernier album studio officiel Softs publié en 1976, Allan Holdsworth est remplacé par John Etheridge mais Ratledge, le dernier membre de la formation d’origine quitte brusquement le groupe dès le début de l’enregistrement.

D’autres musiciens rejoignent ponctuellement le groupe à cette période comme les bassistes Percy Jones de Brand X et Steve Cook, les saxophonistes Alan Wakeman et Ray Warleigh et le violoniste Ric Sanders. Leur unique concert de 1978 enregistré à Paris est intitulé ironiquement Alive and Well (en vie et en forme) sera en fait le dernier jusqu’à la réformation de 1984.

Land of Cockayne sort en 1981 avec Jack Bruce, Allan Holdsworth, Ray Warleigh et Dick Morrissey et John Taylor suivi d’une série de concerts au Ronnie Scott’s Jazz Club de Londres à l’été 1984.

Soft Machine étant devenu un groupe incontournable la scène du rock progressif et psychédélique, puis de la scène de jazz-rock et de fusion en plein essor, il était inévitable que les anciens membres de ce groupe mythique se réunissent de nouveau pour pérenniser leur héritage commun…

Après avoir changé plusieurs fois de noms :

– Soft Ware de 1999 à 2002
– Soft Works de 2002 à 2004
– Soft Machine Legacy de 2004 à 2015

C’est finalement un retour au nom d’origine « Soft Machine » à partir de 2015 jusqu’à ce jour…

En effet, en octobre 2015 le groupe Soft Machine Legacy, composé du guitariste John Etheridge, du batteur John Marshall, du bassiste Roy Babbington et du saxophoniste-flûtiste-clavieriste Theo Travis, déclare qu’il laisse tomber Legacy dans son nom et qu’il se produirait à nouveau sous le nom de « Soft Machine ». Fin 2015, début 2016, Soft Machine (le retour) donne deux concerts aux Pays-Bas et en Belgique plus une série de sept spectacles au Royaume-Uni en mars et avril de la même année.

Mise à jour du 23/09/2018
En septembre 2018, Soft Machine sort un nouvel album studio Hidden Details. C’est le premier album de Soft Machine (par opposition à Soft Machine Legacy) en 37 ans depuis In the Land of Cockayne. Le line-up est constirué de John Etheridge à la guitare, Roy Babbington à la basse et John Marshall à la batterie aux côtés de Theo Travis aux saxophones ténor et soprano, flûtes et piano électrique Fender Rhodes.

Membres actuels de Soft Machine

John Marshall – batterie, percussions
Roy Babbington – basse
John Etheridge – guitare
Theo Travis – saxophone, flute, piano

Membres Fondateurs

Mike Ratledge – claviers, flûte
Robert Wyatt – batterie, chant, claviers, basse
Kevin Ayers – basse, chants, guitare, claviers
Daevid Allen – guitare, chants, basse
Larry Nowlin – guitare
Andy Summers – guitare
Hugh Hopper – basse, saxophone, guitare
Elton Dean – saxophone, claviers
Lyn Dobson – flûte, saxophone
Mark Charig – cornet

Musiciens invités et remplaçants

Nic France – batterie et percussions

Discographie de Soft Machine

Albums studio

1968 : The Soft Machine
1969 : Volume Two
1970 : Third
1971 : Fourth
1972 : Fifth
1973 : Six
1974 : Seven
1975 : Bundles
1976 : Softs
1981 : The Land of Cockayne
1994 : The Rubber Riff
2005 : Legacy
2018 : Hidden Details

Albums live de Soft Machine

1978 : Alive and Well: Recorded in Paris
1988 : Live at the Proms (1970)
1991 : The Peel Sessions 1970
1993 : BBC Live in Concert 1971
1994 : BBC Live in Concert 1972
1995 : Live at the Paradiso 1969
1995 : Live in France (Paris)
1996 : Virtually
1998 : Live 1970
2000 : Noisette (enregistré le 04/01/1970 à Fairfield Hall, Angleterre)
2002 : Backwards
2002 : Facelift
2004 : Somewhere in Soho
2005 : Soft Stage BBC in Concert 1972
2005 : Breda Reactor
2005 : Soft Machine & Heavy Friends BBC In Concert 1971
2005 : British Tour ’75
2006 : Floating World Live (Bremen 1975)
2006 : Grides
2006 : Middle Earth Masters
2008 : Drop
2009 : Live at Henie Onstad Art Centre
2010 : NDR Jazz Workshop, Germany, May 17, 1973

Compilations de Soft Machine

1972 : Faces & Places Vol. 7 alias At the Beginning
1973 : The Soft Machine Collection alias Volumes One and Two
1977 : Triple Echo
1989 : Jet Propelled Photographs
1990 : The Peel Sessions
1990 : The Untouchable Collection (1975-78)
1991 : As If…
1994 : Soft Machine (Live & Demos)
1995 : The Best of Soft Machine… The Harvest Years
1996 : Spaced (1969)
1999 : Fourth / Fifth
2000 : Soft Machine
2003 : BBC Radio 1967–1971
2003 : BBC Radio 1971–1974
2004 : Six / Seven
2005 : Out Bloody Rageous (Anthology 67-73)
2005 : The Story of Soft Machine
2010 : Original Album Classics

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The Grateful Dead

The Grateful Dead est un groupe de Rock Psychédélique qui a su fusionner différents styles comme le blues, le folk, la country et jazz pour créer un rock riche et unique. Célèbres pour ses improvisations à rallonge sur scène, le groupe a sorti des tubes comme « Sugar Magnolia », « Casey Jones » et « Scarlet Begonias ».

Ses membres principaux étaient Jerry Garcia, Bob Weir, Phil Lesh et Mickey Hart auxquels un grand nombre de musiciens ce sont joints plus ou moins régulièrement au fils des albums ou des concerts.

The Grateful Dead en bef

Les années 1960 on vu apparaître le mouvement psychédélique, qui a culminé dans les contre-cultures aux États-Unis et en Europe, accompagné par des flots de substances hallucinogènes (légales au début), par sa musique expérimentale et planante. L’un des groupes les plus représentatifs de ce mouvement est sans nul doute The Grateful Dead. Formé en 1965 à Palo Alto en Californie, ce groupe est resté fidèle aux valeurs de la musique psychédélique tout au long de sa carrière qui s’est prolongée jusqu’en 2015.

Dirigé par le patriarche hirsute, Jerry Garcia, le Grateful Dead a toujours donné la priorité aux improvisations en s’inspirant de styles divers comme le Bluegrass, la Country, le Folk, le Rythm’n’Blues, le Raga indien, le Free-Jazz le tout s’inscrivant dans la mouvance Freak, Beatnik et Hippie de la fin des sixties qui s’est poursuivie et amplifiée dans les années 70

Jerry Garcia a très jeune appris la guitare de façon assez personnelle car privé de son majeur à la main droite, sectionné lorsqu’il avait 4 ans par son frère qui manipulait une hache… ça ne s’invente pas !

Âgé d’une vingtaine d’années, alors qu’il travaille dans un magasin d’instruments de musique et qu’il donne des leçons de guitare folk, il fait la connaissance de Robert Hunter et ensemble ils passent d’un groupe à l’autre au gré de leurs envie pour jouer dans des bars.

En 1965, après avoir rencontré Bob Weir et Ron Pigpen (ami de Janis Joplin) puis Pil Chapmann (alias Phil Lesch) ils électrifient leur son et montent le groupe Warlocks mais comme d’autres formations portent déjà ce nom, Jerry Garcia ouvre une encyclopédie et tombe par hasard sur l’expression « Grateful Dead » (Le Mort Reconnaissant), leur nom est trouvé !

Chose incroyable de nos jours, des chercheurs de l’Université de Stanford recrutent le groupe comme cobaye pour tester les effets du LSD lors de prises collectives dites « acid tests » et Jerry Garcia, affublé d’un haut de forme bariolé qui lui vaudra le surnom de « Captain Trips »,  devient naturellement le maître de cérémonie des ces séances délirantes  lors desquelles le Grateful Dead part dans des improvisations débridées qui se poursuivent jusqu’au petit jour. Bien entendu ils attirent autour d’eux toute la communauté hippie du secteur et au-delà…(dead/au-delà… il fallait que je la fasse…) ;).

Ils enregistrent un premier 45T en 1966 suivi d’un album sans titre constitué de reprises de blues, un peu trop formaté, qui déçoit terriblement ceux qui s’attendaient à y trouver des improvisations interminables de Jerry Garcia.

En 1967 le groupe participe au festival de Monterey et passent, « morts de trac » (dead/morts, bon ok j’arrête !), entre les Who et Jimi Hendrix. Leur prestation est tellement mauvaise qu’ils refusent de figurer dans le documentaire qui s’en suit.

Fin de cette même année le groupe se rapproche de Marty Balin et son Jefferson Airplane de pour gérer ensemble le Caroussel Ballroom où ils donnent régulièrement des concerts de Rock Psychédélique devant des hippies conquis et contemplatifs et néanmoins complètement défoncés.

Le Grateful Dead enregistre deux albums qui ne se vendent pas bien, résultat le groupe est gravement endetté.

Ils participent au festival de Woodstock puis à celui d’Altamont puis en 1970 sort l’album Live / Dead (captations de concerts à San Francisco où le groupe enregistre Aoxomoxoa) qui suscitera un certain mysticisme et connait un véritable engouement grâce à la longue impro sur Dark Star qui occupe toute une face de l’album.

Cet album est suivi par leur deux meilleurs albums Workingman’s Dead et American Beauty qui sortent aussi en 1970 qui ont une connotation plus Country-Rock dans le style de Crosby-Stills-Nash and Young.

Si ces deux albums studio sont considérés comme l’apogée artistique du Grateful Dead, ce Life / Dead compte parmi les plus représentatifs du genre et constitue un modèle de la puissance de très longue impros qui servira de référence à de nombreux groupes par la suite.

En 1972 le groupe part pour une tournée européenne à partir de laquelle ils connaîtront un succès international voir même une sorte de vénération, il y aura un véritable culte mystique pour le Grateful Dead.

Avec près de 20.000 concerts le « Dead », comme l’appellent ses fans (les Deadheads), reste l’un des groupes live les plus populaires de l’histoire du rock, il a suscité une forme de dévotion massive sans équivalent.

Jerry Garcia et son groupe ou toujours encouragé les spectateurs à enregistrer leurs concerts de fait, avec l’arrivé des K7 audio enregistrables, il existe un nombre incalculable d’enregistrements « pirates » de leurs concerts, bootlegs de plus ou moins bonne qualité (souvent plutôt moins, il faut le reconnaître…).

L’ultime concert réunissant les derniers membres survivants de la formation d’origine s’est déroulé début juillet 2015 puisque le groupe a donné 5 concerts pour célébrer les 50 ans du Dead.

Mise à jour du 20/02/2018

John Perry Barlow, poète, essayiste et parolier des Grateful Dead et décédé le 7 février 2018 à San Francisco.

Membres du Grateful Dead

Jerry Garcia : guitare, chant
Bob Weir : guitare, chant
Phil Lesh : basse, chant
Bill Kreutzmann : batterie
Ron « Pigpen » McKernan : claviers, chant, harmonica, percussions
Mickey Hart : batterie
Tom Constanten : claviers
Keith Godchaux : claviers
Donna Jean Godchaux : chant
Brent Mydland : claviers, chant
Bruce Hornsby : claviers, chant
Vince Welnick : claviers, chant

Discographie du Grateful Dead

albums studio

1967 – The Grateful Dead
1968 – Anthem of the Sun
1969 – Aoxomoxoa
1970 – Workingman’s Dead
1970 – American Beauty
1971 – Grateful Dead (en concert)
1972 – Europe ’72 (en concert)
1973 – History of the Grateful Dead Volume One (Bear’s Choice) (en concert)
1973 – Wake of the Flood
1974 – Grateful Dead from the Mars Hotel
1975 – Blues for Allah
1976 – Steal Your Face (en concert)
1977 – Terrapin Station
1978 – Shakedown Street
1980 – Go to Heaven
1981 – Reckoning (en concert)
1981 – Dead Set (en concert)
1987 – In the Dark
1989 – Dylan and the Dead (avec Bob Dylan)
1989 – Built to Last
1990 – Without a Net

Compilations

1974 – Skeletons from the Closet: The Best of Grateful Dead
1977 – What a Long Strange Trip It’s Been’
1987 – Dead Zone: The Grateful Dead CD Collection (1977-1987)
1996 – The Arista Years
1997 – Selections From the Arista Years
1999 – So Many Roads (1965-1995)
2001 – The Golden Road (1965-1973)
2003 – The Very Best of the Grateful Dead
2004 – Beyond Description (1973-1989)
2010 – The Warner Bros. Studio Albums

Il existe d’innombrables archives d’enregistrements live du Grateful Dead mais s’il vous en faut un prenez Live / Dead

Site de référence : www.dead.net

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