Herman’s Hermits

Herman's HermitsHerman’s Hermits est un groupe de rock britannique des années 60, formé en 1963 à Manchester en Angleterre qui fait  partie de la British Invasion initiée par The  Beatles, The Rolling Stones, The Who, The Animals, The Kinks ou The Zombies mais leur image « boys next door« , c’est à dire des petits gars simple, inoffensifs et propre sur eux, les rend plus accessible que certains autres groupes britanniques de cette époque.

Herman’s Hermits en bref

Le groupe est issu de deux formations locales. Keith Hopwood (guitare rythmique, chœurs), Karl Green (guitare solo, choeurs), Alan Wrigley (basse), Steve Titterington (batterie) et Peter Noone (chant) viennent des Heartbeats. Derek « Lek » Leckenby (guitare solo) et Barry Whitwam (batterie) viennent quant à eux des Wailers (non rien à voir avec Bob Marley)

Le premier tube de Herman’s Hermits, « I’m Into Something Good », produit par Mickie Most, se classe N°1 au Royaume-Uni en 1963 et N° 13 aux États-Unis en 1964.

Le groupe sort d’autres succès comme « Mrs. Brown, You’ve Got a Lovely Daughter » en 1965 et « I’m Henry VIII, I Am » la même année qui à l’époque est considéré comme « la chanson la plus vendue dans l’histoire ».

Le groupe s’entoure de musiciens de studio du moment comme Jimmy Page et John Paul Jones pour l’enregistrement de ses singles écrits par les meilleurs auteurs-compositeurs. Derek Leckenby, est un guitariste plutôt doué et les autres membres du groupe sont des musiciens compétents. Peter Noone (alias Herman) est un personnage charismatique.

Le groupe est nominé aux Grammy Awards en 1965, pour « Mrs. Brown, You’ve Got a Lovely Daughter ».

Né à Manchester dont il a toujours garder un accent, Peter Noone est d’abord une star de Coronation Street, une émission télé pour les enfants, et il joue dans des téléfilms. Il n’a que 15 ans quand il devient une pop star qui fait chavirer le cœur des midinettes en tant que leader des Herman’s Hermits.

Malgré son énorme succès au milieu des années 1960, le groupe n’a jamais vraiment percé après le premier succès, « I’m Into Something Good » en Europe.

En revanche aux États-Unis il cartonne avec « Mrs. Brown, You’ve Got a Lovely Daughter » en 1965 et « I’m Henry VIII, I Am » mais le groupe déteste ces deux chansons et ne les sortira jamais en single en Grande-Bretagne.

Ils font une apparition dans les films When The Boys Meet The Girls de 1965 et Hold On! de 1966.

Leur succès en Grande-Bretagne a perduré jusqu’au début des années 70 mais ils ont été plus célèbres aux USA jusqu’au moment où les mouvements hippie et rock-psychédélique les mettent sur la touche.

En 1967 Herman’s Hermits publie « No Milk Today » qui est quelque fois attribué à tort à Manfred Mann est en fait composé par Graham Gouldman (futur fondateur de 10cc). Cette chanson, qui rencontre un grand succès en Europe et particulièrement en France où ce sera leur unique véritable succès, figure sur l’album There’s a Kind of Hush All Over the World de 1968. Son auteur Graham Gouldman la reprend sur son album en solo The Graham Gouldman Thing qui sort la même année et par la suite en live avec 10cc.

Bientôt, cependant Herman’s Hermits en plein déclin est remplacé par The Monkees sur la scène pop rock.

Lorsque Peter Noone quitte le groupe en 1971, les Hermites continuent l’aventure avec le chanteur Pete Cowap. Après des retrouvailles de courte durée avec Peter Noone, Barry Whitwam, Derek Leckenby et Karl Green en tant que chanteur jusqu’à sa retraite en 1980 le groupe  tourne avec de nouveaux membres comme entre autres Rod Gerrard (ex-Wayne Fontana and the Mindbenders et Salford Jets)

Le titre « There’s a Kind of Hush » sera repris avec succès par The Carpenters sur leur album A Kind of Hush publié en 1976.

Lorsque Derek Leckenby décède de maladie en 1994, Barry Whitwam reste le seul membre du line-up d’origine. La formation actuelle comprend en plus de Barry Whitwam, le chanteur et bassiste Geoff Foot, le guitariste Paul Cornwell et le claviériste Tony Hancox.

De son côté Peter Noone continue lui aussi à donner des concerts avec sa formation « Herman’s Hermits starring Peter Noone ». Des querelles juridiques entre Barry Whitwam et Peter Noone ont contraint les premiers à renommer leur groupe « Herman’s Hermits starring Barry Whitwam » lors de leur tournée aux État-unis.

Après plus de 55 ans de carrière Herman’s Hermits même divisé en deux formations distinctes est donc toujours actif à ce jour.

Membres de Herman’s Hermits

Barry Whitwam – batterie
Geoff Foot – chant, basse
Paul Cornwell – lead guitare, chœurs
Tony Hancox – claviers, chœurs

Anciens membres

Peter Noone – chant
Derek Leckenby – lead guitare
Keith Hopwood – guitare rythmique , chœurs
Karl Green – basse, chant
Pete Cowap – chant, guitare rythmique
John Gaughan – guitare rythmique, chœurs
Frank Renshaw – guitare rythmique, chœurs
Rod Gerrard – guitare rythmique, chœurs
Eddy Carter – lead guitare, chœurs
Kevan Lingard – claviers, chœurs
Paul Robinson – claviers, chœurs

Discographie de Herman’s Hermits

1965 – Introducing Herman’s Hermits
1965 – Their Second Album! Herman’s Hermits On Tour
1965 – Herman’s Hermits
1965 – British Go Go
1966 – Hold On!
1966 – Both Sides of Herman’s Hermits
1966 – Again
1966 – Lucky 13
1967 – There’s a Kind of Hush All Over the World
1967 – Blaze
1967 – X15
1996 – No Milk Today
1997 – Greatest Hits
1997 – I’m Into Something Good
2000 – Greatest Hits Live
2001 – Mrs. Brown, You’ve Got a Lovely Daughter

Site de référence : www.hermanshermits.com

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2010 : Sophie Hunger > Le vent nous portera de l’album 1983

Avec ce troisième album « 1983 », année de naissance de Sophie Hunger, la suissesse dont je vous avais parlé avec « Monday’s ghost » (2009), se joue de sa vie et de la nôtre…

En effet, la couverture de l’album nous montre Sophie mimant de ses mains deux pistolets, un sur sa tempe et l’autre nous braquant. Cette photo inspirée d’un autoportrait de l’artiste autrichienne Maria Lassnig, veut en quelque sorte nous prendre en otage le temps de 14 titres.

C’est parti pour « Leave me with the monkeys » qui nous invite immédiatement à décoller a cappella avant de rythmer notre cœur pour se laisser porter par des harmonies vocales soul. Superbe.

Avec le refrain tournoyant de « Lovesong to everyone », l’ambiance claire obscure de Sophie se durcit tout en finesse. Splendide.

Arrive le titre éponyme de l’album « 1983 », comme une perle de pop rythmée au tambour sur un riff d’une harpe ! Cette chanson en allemand redonne les lettres de noblesse de la langue de Goethe avec «Alles muss weg, alles muss sterben, es ist nicht zu spät, heute zu geboren» ou « Tout doit partir, tout doit mourir, il n’est pas trop tard pour naître aujourd’hui ».

Puis la touchante ballade « Headlights » sur l’aveuglement de l’amour, laisse un piano s’évaporer dans un nuage électro rompu par une caisse claire.

Les délicats arrangements de « Citylights forever » accompagnent les subtiles montées de ce morceau, comme un hommage à Radiohead.

L’ éclatante mise en scène rock de « Your personal religion » explose rapidement avant de s’éteindre pour se rallumer. Sophie règle ses comptes avec l’individualisme synonyme de spiritualité au rabais, épinglant au passage les symboles du mode de vie occidental.

Le seul titre en français et que vous connaissez déjà « Le vent nous portera » de Noir Désir. Cette reprise minimaliste toute en retenue laisse les émotions s’épanouir sur ce magnifique texte.

Je laisse mon esprit divaguer sur la magnifique ballade « Travelogue » aux accents de « A Protest Song » du précédent album.

Le piano ouvre la pop pétillante de « Breaking the waves », plaisir d’une voix enjouée.

Le dialecte suisse-allemand lui va si bien avec la mélancolique « D’Red » qui nous noie dans le chagrin comme un glaçon dans un dernier verre de whisky.

Le rythmé « Approximately gone » comme un titre de Camille en plus rock.

Dans « Invisible », Sophie se joue des bases du R’n’B.

« Broken English » ou comment juxtaposer piano et harmonica sur un rythme enroué.

On termine sur « Train people » au tempo d’une douceur extrême qui clôt le parcours de ce train dont personne ne peut descendre.

Si la première partie de l’album est plutôt rock avec un trio guitare, basse, batterie, la seconde partie est plutôt dévolue au piano accompagné par d’excellents musiciens. Mais la force de Sophie Hunger est d’imposer son style en mélangeant le blues, le jazz, le folk et le rock pour nous chanter en anglais ou en Allemand de sa voix en clair-obscur des textes engagés contre les dérives de notre société individualiste.

Laissez vous emporter par « Le vent nous portera » de Noir Désir et interprété par Sophie Hunger.

Vous avez aimé, alors laissez vous aller dans l’univers de Sophie avec
Leave me with the monkeys
Your personal religion
1983 le titre éponyme de l’album

Paroles de Le vent nous portera de l’album 1983

Je n’ ai pas peur de la route
Faudra voir, faut qu’on y goûte
Des méandres au creux des reins
Et tout ira bien (là)
Le vent nous portera
Ton message à la Grande Ourse
Et la trajectoire de la course
Un instantané de velours
Même s’il ne sert à rien (va)
Le vent l’emportera
Tout disparaîtra mais
Le vent nous portera
La caresse et la mitraille
Et Cette plaie qui nous tiraille
Le palais des autres jours
D’hier et demain
Le vent les portera
Génétique en bandoulière
Des chromosomes dans l’atmosphère
Des taxis pour les galaxies
Et mon tapis volant dis ?
Le vent l’emportera
Tout disparaîtra mais
Le vent nous portera
Ce parfum de nos années mortes
Ce qui peut frapper à ta porte
Infinité de destins
On en pose un et quest-ce qu’on en retient ?
Le vent l’emportera
Pendant que la marée monte
Et Que chacun refait ses comptes
J’emmène au creux de mon ombre
Des poussières de toi
Le vent les portera
Tout disparaîtra mais
Le vent nous portera

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