2008 : Vigon > I Can’t Stop Loving You et Harlem Shuffle

2008 : Vigon > I Can't Stop Loving You et Harlem Shuffle Attention (re)découverte avec « Vigon » chanteur franco marocain à la voix de Soul Man pour cette réédition de son best of de 1972 avec The end of Vigon. Aussi incroyable que cela puisse paraitre, il a collaboré avec des artistes comme Aretha Franklin, les Rolling Stones, Stevie Wonder et même Jimi Hendrix, à (re)découvrir de toute urgence pour tous les amateurs de rythm’blues, de soul et de funk.

Mais qui est Vigon ?

Né en 45 à Rabat, il découvre le rythm’blues et le rock’roll par l’intermédiaire des militaires américains qui vivent dans les nombreuses bases au Maroc. Il fait danser les GIs en chantant des titres américains achetés dès leur sortie, comme « twist and shoot » et ce bien avant les Beatles.

En 64, il vient à Paris ou il découvre le Golf-Drouot. Il demande au maître des lieux, Henri Leproux, s’il peut chanter avec le groupe de Ronnie Bird qui joue sur scène et interprète 3 titres de Little Richard, c’est le début d’une grande carrière. Il se fait connaitre la semaine suivante en chantant avec les « Murators » avec un certain Alain Chamfort au piano. Puis est engagé avec « Les Lemons » avec un pianiste du nom de Michel Jonasz.

En 65, ils font la première partie d’un groupe Anglais au Golf Druot The Who puis partent en tournée en Suisse. A leur retour, Nicole Barclay les remarque et Vigon enregistre son premier 45 tours dans lequel il interprète « Bama Lama Bama Loo » de Little Richard et « Dizzy Miss Lizzy » de Larry Williams que les Beatles venaient de reprendre. Losrqu’ils font à nouveau la première des The Who devant 1800 personnes à la Locomotive, dans le public se trouve Catherine Deneuve, Françoise Dorléac, Jane Fonda, Roger Vadim, Françoise Hardy…

En 66, il se produit à La Mutualité avec les Moody Blues, les Yardbirds et Ronnie Bird, puis en première partie des Rolling Stones à l’Olympia. Il sort son second 45 tours, avec le classique « Hound Dog » de Big Mama Thorton que nous avons vu dans #chronorock et une ballade de Chuck Jackson « I’ll Wake Up Crying » que Vigon interprète avec beaucoup d’intensité. Ils sont expulsés vers Marseille après une tournée écourtée par le Président de la Tunisie qui dans un discours télévisé interdit les mini-jupes et les cheveux longs dans son pays. De retour à l’Olympia, il chante « Lucille » en première partie d’Otis Redding, félicité par Johnny et Sylvie en coulisses. Il est invité dans l’émission « Têtes de Bois et Tendres Années » par Albert Raisner où se produisent également Bill Haley et les Moody Blues.

En 67, il triomphe à Madrid et à Rome avant d’enregistrer un super 45 tours à quatre titres dont une version de « Harlem Shuffle », reprise de Bob & Earl en 63 qui sera repris par Johnny et Edgar Winter en 76 puis par les Rolling Stones en 86 ; une adaptation de « Hold On What You’ve Got » de Joe Tex qui devint « Un Petit Ange Noir » et dont les paroles ont été écrites par Albert Verrecchia qui a succédé à Michel Jonasz aux claviers dans les Lemons. Puis ils font un carton à Knotte-le-Zoute, Bruxelles et Ostende avec les Lemons épaulés par six go-go girls et le danseur noir Gérard Wilson. Retour à Paris, ou ils font la première partie de Stevie Wonder à l’Olympia au Forest National à Bruxelles, au Paradiso à Amsterdam et au Theatro Olympico à Rome.

En 68, Vigon sort chez Atlantic son quatrième 45 tours et sur lequel on trouve une magnifique reprise du slow « It’s All Over » de Ben E. King et sur l’autre face « The Spoiler », une composition d’Eddie Purrel. Cet excellent 45 tours de soul qui tournait sur les platines des discothèques d’alors, ne déméritait pas face à la production américaine de l’époque.

En 69, Vigon est en première partie de Chuck Berry à l’Olympia ou il interprète « The Spoiler », « Harlem Shuffle » et ses reprises de Little Richard. Il enregistre le premier album du nouveau label Egg, fondé par la maison Barclay, un groove funky psychédélique « Original Pop Corn » dont le chanteur n’est autre que lui même mais non crédité, il est accompagné par les musiciens du groupe pop Cruciferius. Puis il publie un autre magnifique single sur le slow « The End », reprise d’un vieux hit de 58 pour Earl Grant, suivi d’un jerk avec « Baby Your Time Is My Time » des créateurs de Harlem Shuffle de Bob & Earl. Il publiera chez Egg un autre single sous le nom de Great Soup avec une version live de « Harlem Shuffle » et « Keep on Dancing » adaptation d’un hit d’Alvin Cash de 68.

En 70, il sort le disque « Popcorn / Frozen steack » et chante au Golf Drouot avec Johnny Hallyday et Moustique « Whole lotta shakin goin’on ».

En 71, il enregistre un autre album « Only a fool / I can’t stop loving you ».

En 72, c’est reparti pour une nouvelle galette avec « Pollution » puis chante à Alger avec Eddy Mitchell pour les cérémonies des dix ans de l’Indépendance Algérienne avant d’être recruté par Jonnhy Hallyday pour la tournée du Johnny Circus.

La même année, un disque 33 tours est édité chez Barclay « Vigon Greatest Hits » qui sera réédité en 2008, objet de cette chronique de ce jour.

En 76, il enregistre un peu son dernier opus avec « Nobody Home / Unchained melody ».

En 78, il rentre au Maroc ou il restera 23 ans. Sa fille Sofia, née en 86, deviendra chanteuse de R’B à son tour, sous le nom de Sofia Gon’s.

En 2000, Vigon revient en France où ses fans et d’autres artistes originaires du Maroc ne l’oublient pas, comme Gad Elmaleh et Jamel Debbouze.

En 2004, il fait vibrer le public lors du mémorable spectacle « Les Pionniers du Rock Français » à l’Olympia, que je vous livre aujourd’hui.

De 2005 à 2008 il est souvent au Petit Journal Montparnasse et Jacques Leblanc de Juke Box Magazine écrit ceci de lui en avril 2005 :
 » Son dernier passage au Petit Journal Montparnasse, où il à reçu une standing ovation, a été un triomphe sans précédent, relayé par une critique dithyrambique : Golf Drouot, la Locomotive, Bus Palladium, Week-End Club, la grande saga des boîtes parisiennes des années 60 a revécu au Petit Journal Montparnasse lors du concert exceptionnel de Vigon le 2 février. Programmé comme à l’époque par Robert Izmir, le spectacle rhythm’n blues de Vigon a montré toute la différence entre un bon chanteur et un excellent soul-man, showman. L’orchestre, avec une efficace section de cuivre, déménage un maximum, offrant un excitant tissu sonore sur lequel Vigon peut se défoncer tout à loisir, trépignant comme un étalon. Vigon, toujours aussi torride en rock comme en R’N’B, terrasse un public survolté, que ce soit avec « Good Golly Miss Molly » ou « In The Midnight Hour ». Chapeau bas Monsieur VIGON »

Ces différentes apparitions remarquées, impose au label Barclay d’Universal de rééditer son best of de 72 avec « The end of Vigon ». Les critiques stupéfaites, découvrent que la France possédait dans les sixties un chanteur capable de rivaliser avec les plus grands chanteurs noirs-américains de soul/rhythm’n’blues du moment. Les arrangements dignes de la Motown ou de Stax, sur la voix rauque et veloutée de Vigon accompagnée par des guitares torrides et des cuivres funky sont couverts d’éloges.

Le 22 décembre 2008, sur Canal +, Vigon est l’invité d’Emma de Caunes et chante « I can’t stop loving you » et « Harlem Shuffle » dans l’émission La Musicale spéciale Soul avec Tom Jones, Seal … et que je vous livre ce soir.

A noter qu’il a tellement mis le feu à l’enregistrement (le 21 novembre, jour de mon anniversaire, merci c’est sympa) qu’il a enchainé un troisième titre « Can’t Turn You Loose » non diffusé dans le programme. Trop fort Vigon !

En 2011, le décès de sa fille Sofia Gon’s (25 ans), chanteuse de R&B et ce quelques mois avant la sortie de son deuxième album, marque à tout jamais son père comme tout à chacun.

En 2012, il participe avec succès à l’émission the Voice pour rendre hommage à sa fille Sofia.

Les Soul MenVigon-Bamy-Jay

En 2013, il sort un album « Les Soul Men » en association avec Eric Bamy (ex choriste de Johnny Hallyday) et Jay Jay Kani ( ex leader des Poetic Lover) qui sera disque de platine.

En 2014, après de nombreux concrets, TV et clips, l‘année se termine tragiquement avec la disparition d’Eric Bamy.

Quelle vie !!! pour cette remarquable bête de scène à la voix rauque et sensuelle qui ravit la primeur aux meilleurs interprètes des années 60. Ses plus gros succès sont sans aucun doute la reprise de Harlem Shuffle, vingt ans avant celle des Rolling Stones, ainsi que celle du classique Only a Fool Breaks His Own Heart.

Cet homme d’une bonté et d’une honnêteté qui l’a naturellement desservi dans sa carrière de chanteur, n’acceptait aucune combine « Je ne veux rien savoir. À moi, tu me paies mon travail et tu me laisses tranquille ». C’est simple, je te chante ma musique pour notre plus grand plaisir et cela suffit à notre blues commun.

Cette réédition va, nous l’espérons, permettre à Vigon d’être enfin connu au delà du cercle des initiés et ce n’est que justice musicale !

Discographie de Vigon

1965 : Bama Lama Bama Loo / Dizzy Miss Lizzy
1966 : Hound Dog / I’ll Wake up Crying
1967 : Un Petit Ange Noir / Don’t you Mess with Cupid / Harlem Shuffle / I’ll Never Turn my Back on you
1968 : It’s All Over / The Spoiler
1969 : The End / Baby your Time is my Time
1969 : Harlem Shuffle (live) / Keep on Dancing
1970 : Popcorn / frozen steack
1970 : Annabel Lee
1971 : Only a Fool / I Can’t Stop
1971 : Al Houb El Kebir (adaptation en arabe de Only a Fool) / Good Golly Miss Molly
1971 : Dreams / Take Me
1972 : Pollution
1972 : 33 tours Greatest Hits
1976 : Nobody Home / Unchained Melody
2008 : Réédition du 33 Tours Greatest Hits en CD et vinyle par Barclay. Il est publié sous le nom de The End of Vigon et a pour pochette la jaquette de l’unique EP de Vigon.
2008 : The soul man (album live de reprises)
2009 : Réédition du 45 tours Popcorn Popcorn / Frozen Steak Popcorn en vinyle.
2009 : Deuxième partie de The End of Vigon. Ces deux parties réunissent presque l’œuvre entière de Vigon. Seuls le titre Only a Fool (version arabe) et le dernier 45 tours de 1976 ne sont pas présents.
2012 : CD Best Of réunissant la quasi intégralité des 45 tours de Vigon sur une période allant de 1965 à 1976.
2013 : Vigon Bamy Jay, Les Soul Men (avec Érick Bamy et Jay)

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The Temptations

The Temptations Papa Was A Rollin' Stone Le chanteur américain de soul et de R&B Dennis Edwards vient de décéder en ce début février 2018 à Chicago. Il fut l’un des membres de The Temptations un groupe américain de Soul, de Smooth Soul, de Doo-Wop, Disco-Funk et Psychedelic-Soul créé en 1961 à Detroit dans le Michigan par Eddie Kendricks, Paul Williams, Melvin Franklin, Otis Williams et Elbridge « Al » Bryant (ex-El Domingoes).

The Temptations en bref

The Temptations est un groupe vocal afro-américain qui a sorti une série de singles et albums à succès à la Motown dans les années 1960 et 1970. Leur collaboration avec le producteur Norman Whitfield qui a commencé avec le single « Cloud Nine » en Octobre 1968 a initié la « Soul Psychédélique », évolution majeure du R & B et de la musique soul.

Les membres du groupe sont connus pour leur chorégraphie, leurs harmonies, leurs tessitures vocales distinctes et leurs costumes tape-à-l’œil mais toujours élégants. The Temptations a vendu des millions d’albums au cours de sa carrière marquée par des changement d’effectifs assez fréquents.

Constitué de cinq chanteurs-danseurs, le groupe est formé en 1960 à Detroit, dans le Michigan sous le nom de The Elgins.

À l’origine, Eddie Kendricks et Paul Williams sont membres de The Caviliers en 1955. En 1957 ils quittent Birmingham et déménagent à Cleveland puis à Detroit où ils fondent le groupe The Primes. En 1958, Otis Williams forme The Siberians avec Elbridge «Al» Bryant. Otis et Melvins rejoignent The Distants en 1959 et sont rejoints par Eddie et Paul.

Remarqués par Berry Gordy Jr. ils signent à la Tamla Motown en 1960 et The Distants se rebaptisent The Elgins en mars 1961 avant de prendre leur nom définitif The Temptations.

Assez vite survient une première défection puisqu’Elbridge «Al» Bryant quitte le groupe pour devenir… laitier, eh oui ça ne s’invente pas ! 🙂 C’est David Ruffin, le jeune frère de Jimmy Ruffin, qui le remplace en janvier 1964.

David Ruffin participe à de grands succès du groupe, comme « My Girl » en 1964, « Ain’t Too Proud to Beg » en 1966 et « I Wish It Would Rain » publié en 1967.

Mais en 1968, étant donné qu’il préfère pavoiser au volant de sa limousine en compagnie de sa petite amie Tammi Terrell, sans les autres membres du groupe, David Ruffin se fait virer des Temptations… Il est remplacé par Dennis Edwards  (ex-the Contours) en tant que chanteur principal avec qui The Temptations continuent à produire des hits comme « Cloud Nine » en 1969 ou « Ball of Confusion » en 1970 et traversent sereinement les périodes psychédélique, funk et disco avec succès.

Deux des chansons auxquelles Dennis Edwards participe, « Cloud Nine » et « Papa Was a Rollin’ Stone », remportent des Grammy Awards.

Et en effet, le plus grand tube des Temptations restera incontestablement « Papa Was a Rollin’ Stone » qui se classe dans tous les charts internationaux.

Ce titre est une chanson clairement « soul psychédélique », écrite par les auteurs-compositeurs de la Motown, Norman Whitfield et Barrett Strong, pour le single The Undisputed Truth en 1971 que Dennis Edwards a voulu chanter en hommage à son père récemment disparu. Aujourd’hui c’est à Dennis que nous rendons hommage en diffusant la version longue de ce titre incontournable.

Parmi les nombreux chanteurs qui se sont succédé après le départ de Kendricks et Paul Williams en 1971 on compte Richard Street (ex-The Monitors), Damon Harris, Ron Tyson (ex-The Ethics) et Ali-Ollie Woodson avec qui le groupe a sorti un des grands tubes de 1984 avec « Treat Her Like a Lady ».

En 1992 Theo Peoples rejoint The temptations jusqu’en 1998 quand c’est Barrington « Bo » Henderson (ex-The Dramatics) qui prend la relève jusqu’en 2003, G.C. Cameron (ex-The Spinners) est son successeur.

The Temptations a été le premier produit par la Motown à remporter un Grammy Award – pour « Cloud Nine » en 1969 et en 2013 le groupe obtient l’honorifique et néanmoins prestigieux Grammy Lifetime Achievement Award.

Six membres de The Temptations, Edwards, Franklin, Kendrick, Ruffin, Otis Williams et Paul Williams sont intronisés au Rock & Roll Hall of Fame en 1989.

Trois de leurs chansons, « My Girl », « Just My Imagination (Running Away with Me) », and « Papa Was a Rollin’ Stone, figurent dans les 500 chansons qui ont façonné le rock and roll selon le classement du Rock and Roll Hall of Fame.

Le magazine Rolling Stone place The Temptations 68ème sur les 100 plus grands artistes de tous les temps .

Depuis 2017, les Temptations continuent à se produire avec le dernier membre fondateur, Otis Williams, qui détient aujourd’hui tous les droits du groupe.

Membres des Temptations

Membres actuels

Otis Williams : depuis 1961
Ron Tyson : depuis 1983
Terry Weeks : depuis 1997
Joe Herndon : depuis 2003
Bruce Williamson : depuis 2007

Anciens membres

Elbridge Bryant : de 1961 à 1963 (décédé en 1975)
Paul Williams : de 1961 à 1971 (décédé en 1973)
Eddie Kendricks (Edward James Kendrick) : de 1961 à 1971 et en 1982 (décédé en 1991)
Melvin Franklin : de 1961 à 1995 (décédé en 1995)
David Ruffin : de 1964 à 1968 et en 1982 (décédé en 1991)
Dennis Edwards : de 1968 à 1977, puis de 1980 à 1983 et enfin de 1987 à 1988 (décédé le 01/02/2018)
Ricky Owens : en 1971
Damon Harris : de 1971 à 1975 (décédé en 2013)
Richard Street : de 1971 à 1992 (décédé en 2013)
Glenn Leonard : de 1975 à 1983
Louis Price : de 1977 à 1980
Ali Woodson : de 1983 à 1986 et de 1988 à 1996 (décédé en 2010)
Theo Peoples : de 1992 à 1998
Ray Davis : de 1995 à 1996
Harry McGillberry : de 1996 à 2003 (décédé en 2006)
Barrington Henderson : de 1998 à 2003
G.C. Cameron : de 2003 à 2007

Discographie de The Temptations

1964 – Meet the Temptations
1965 – The Temptations Sing Smokey
1965 – The Temptin’ Temptations
1966 – Gettin’ Ready
1967 – Temptations Live!
1967 – With a Lot O’Soul
1967 – The Temptations in a Mellow Mood
1968 – The Temptations Wish It Would Rain
1968 – Diana Ross & the Supremes Join the Temptations
1968 – Live at The Copa
1969 – Cloud Nine
1969 – The Temptations Show
1969 – Together avec Diana Ross & The Supremes
1969 – Puzzle People
1969 – On Broadway avec Diana Ross & The Supremes
1970 – Psychedelic Shack
1970 – Live at London’s Talk of the Town
1970 – The Temptations Christmas Card
1971 – Sky’s the Limit
1972 – Solid Rock
1972 – All Directions
1973 – Masterpiece
1973 – 1990
1975 – A Song for You
1975 – House Party
1976 – Wings of Love
1976 – The Temptations Do The Temptations
1977 – Hear to Tempt You
1978 – Bare Back
1980 – Power
1980 – Give Love at Christmas
1981 – The Temptations
1982 – Reunion
1983 – Surface Thrills
1983 – Back to Basics
1984 – Truly for You
1985 – Touch Me
1986 – To Be Continued
1987 – Together Again
1989 – Special
1991 – Milestone
1995 – For Lovers Only

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