Evelinn Trouble

Evelinn Trouble un univers sonore profond, plein de poésie sombre - MazikEvelinn Trouble a déjà été surnommée « l’enfant bâtard de Patti Smith et de Thom Yorke« . S’il y avait du vrai dans cette comparaison elle a probablement hérité de la sensibilité et la créativité sonore de son père et de l’énergie révolutionnaire de sa mère. Evelinn Trouble a débuté sa carrière dans un groupe de reprises appelé Lorry qui interprétait principalement des morceaux de Radiohead et Placebo.

Evelinn Trouble en bref

De son vrai nom Linnéa Racine, elle est née en 1989 à Zurich d’une chanteuse jazz suédoise, ses talents ont mûri dans la scène underground de Zurich, où elle a vécu et joué dans des squats. « Jouer à 2h du matin pour des punks saouls t’apprend tout ce dont tu as besoin en tant que musicienne pour l’avenir« , dit-elle. Sa voix hors du commun a également attiré Sophie Hunger (qui a grandi dans la même région qu’Evelinn Trouble) et qui l’a engagé spontanément en tant que choriste. Une collaboration qui fût brusquement arrêtée par le manager craignant qu’elle ne prenne « trop de place » sur le show.

Et peut-être que ce fut la bonne décision de virer Evelinn Trouble du groupe, car son talent capricieux est difficile à dissimuler.  10 ans, 4 albums et 3 EP plus tard c’est évident qu’elle a créé un univers sonore profond, plein de poésie sombre d’une beauté à couper le souffle, sans utiliser de genres ni emprunter la voie sans risques.

Evelinn Trouble est téméraire, prêt à tout sacrifier pour une nouvelle expérience. Cet appétit pour le risque ne semble pas seulement déterminer sa musique mais aussi sa vie, quand on pense à un événement qui failli la lui coûter il y a 5 ans.

Un petit matin, Evelinn Trouble essaie de grimper sur un train qui entre en gare pour « enfin faire une expérience unique », dit-elle. Le saut paralyse l’ensemble du trafic ferroviaire, 10.000 volts traversent son corps et elle finit à l’hôpital avec des brûlures au troisième degré.

Une dure leçon pour elle qui est plutôt impatiente, car les brûlures guérissent très, très lentement. L’événement l’incite a changer de vie et elle déménage à Londres, loin de ses amis, des distractions et des excès.

Evelinn Trouble est un multi-talent créatif avec l’envie inné d’expérimenter. Elle dirige ses propres clips et ceux d’autres groupes. Comme dans sa musique, elle a développé un langage personnel, dans lequel son background DIY (DoItYourself) ressort clairement.

Dans ses vidéos, l’imagination ne connaît aucune limite, que ce soit un remake du classique « Le Magicien d’Oz » en tant que film trash ou un voyage dans le bus de tournée finissant au-dessus des nuages dans l’éternité. Elle a joué le rôle de Salomé sanguinaire dans l’opéra du même nom, écrit de la musique pour le cinéma et le théâtre et est actuellement en tournée à travers le monde dans un morceau de Thom Luz, dans lequel elle joue un chevalier frappé par la foudre (un rôle de composition peut-être ?).

Son premier album était un lo-fi pop, enregistré seule à 17 ans. Mais déjà sur le prochain album, le soul-pop un peu innocent cède la place au courant fort, l’Industrial Rock lourd, suite à la découverte d‘un vieux synthétiseur Juno 60 au grenier d’un ami. Puis vint un hommage à Motown en technique analogue et un album concept et psychédélique.

Les compositions d’Evelinn Trouble sont honnêtes et directes, et visent là où ça fait le plus mal, avec des textes qui semblent fusionner les thèmes personnels et politiques. Comme la chanson « WISH MMXVII », qu’Evelinn Trouble a écrite après un séjour à Athènes, où elle visita un camp de réfugiés pour se faire une idée de la tragédie. Ou dans « Warface », sa chanson de protestation contre l’industrie suisse d’exportation d’armes.

Et maintenant, Evelinn Trouble nous annonce nonchalamment que son prochain EP « Hope music » ressort de la pop contemporaine. Comme à ses débuts, les chansons ont été créées par elle seule dont l’univers sonore est un méli-mélo de deux ans d’enregistrements dans diverses pièces de la maison, de chambres d’hôtels, greniers et caves du monde.

Le mix a été réalisé à Berlin, ville où elle vit actuellement. De la pop comtemporaine ? La meilleure description reste probablement que Hope Music, c’est un peu comme si Patti Smith et Thom Yorke avaient eu un enfant.

Site de référence : www.evelinntrouble.com

Discographie d’Evelinn Trouble

2007 – Secret (EP)
2011 – Television Religion
2013 – The Great Big Heavy
2015 – Arrowhead
2015 – Catharsis – II (EP)

Achetez les albums

👉 Partagez cet article 👇 👍 🎵 🙂

J.J. Cale

J.J. CaleJohn Weldon Cale plus connu sous le nom de J.J. Cale est un chanteur-guitariste américain de Blues-Rock, Americana, Cajun, Swamp-Rock, Country-Rock, Red Dirt né John W. Cale le 5 décembre 1938 à Tulsa dans l’Oklahoma.  Bien qu’il ait toujours fuit le statut de vedette, son influence en tant que musicien a été largement reconnue par des personnalités telles que Neil Young, Eric Clapton ou Mark Knopfler qui le considèrent comme « l’un des artistes les plus importants de l’histoire du rock« . J.J.Cale est l’un des instigateurs du sous genre que l’on appelle désormais le Tulsa Sound, qui s’inspire du blues, du rockabilly, de la country et du jazz.

J.J. Cale en bref

John commence à jouer de la guitare dans des clubs aux alentours de Tulsa dans les années 50 en solo et dans divers groupes, comme Gene Crose & The Rockets ou Johnnie & The Valentines.

En 1958, c’est sous le pseudonyme de Johnny Cale qu’il publie son premier disque et un an plus tard il s’installe à Nashville (Tennessee). Le patron d’une boite de nuit à Hollywood ou il se produit, le Whisky a Go Go, le baptise J.J. Cale afin d’éviter de le confondre avec John Cale membre du groupe The Velvet Underground à l’époque.

Par la suite il retourne  jouer dans des petites salles de Tulsa avec Leon Russell et en 1964 le duo se transforme en trio avec l’arrivée de Carl Radle. Ensemble ils partent pour LA où J.J.Cale travaille un temps en qualité d’ingénieur du son sur des enregistrements de Delaney & Bonnie Bramlett.

En 1966, il intègre le groupe de Psychedelic Rock Leathercoated Minds avec qui il enregistre un unique album A Trip Down the Sunset Strip.

L’année suivante J.J.Cale retourne à Tulsa.

Il signe sur le label Shelter records en 1969 et enregistre son premier album Naturally qui sort en 1972. Son plus grand succès aux États-Unis, « Crazy Mama », atteint la 22ème place Billboard Hot 100 US la même année.

De nombreuses de chansons écrites par J.J.Cale, sont reprises, enregistrées par d’autres artistes et deviennent souvent des tubes comme :

« After Midnight » et « Cocaine » par Eric Clapton,

« Call Me the Breeze » par Lynyrd Skynyrd, John Mayer, Johnny Cash et Bobby Bare,

« Clyde » par Waylon Jennings et Dr. Hook,

« I Got The Same Old Blues » par Captain Beefheart, Lynyrd Skynyrd, Freddie King, Bryan Ferry,

ou encore « Magnolia » par Poco, Beck, Lucinda Williams, Iron and Wine, José Feliciano, Ben Bridwell, John Mayer avec Eric Clapton et Sadie Johnson.

En 2004, J.J.Cale participe au festival Crossroads Guitar de Dallas suivi d’un disque d’or en collaboration avec Eric Clapton et un concert commun le 15 mars 2007 à San Diego en Californie.

En 2008, J.J.Cale obtient un Grammy Award pour cet album, The Road to Escondido en compagnie de son ami de longue date Eric Clapton.

J.J. Cale décède le 26 juillet 2013 au Scripps Memorial Hospital de La Jolla en Californie, victime d’une crise cardiaque.

Discographie de JJ Cale

Studio albums

1972 – Naturally
1972 – Really
1974 – Okie
1976 – Troubadour
1979 – 5
1980 – Shades
1982 – Grasshopper
1983 – JJ Cale N°8
1990 – Travel-Log
1992 – Number 10
1994 – Closer to You
1996 – Guitar Man
2004 – To Tulsa and Back
2006 – The Road to Escondido (avec Eric Clapton)
2007 – Rewind: The Unreleased Recordings
2009 – Roll On

Live album

2001 – Live

Compilations

1984 – Special Edition
1997 – Anyway the Wind Blows: The Anthology
1998 – The Very Best of J. J. Cale
2000 – Universal Masters Collection
2003 – After Midnight (en Allemagne)
2006 – The Definitive Collection
2006 – Collected (avec des bonus, uniquement aux Pays-Bas)
2007 – Rewind: The Unreleased Recordings
2011 – The Silvertone Years (1989–1992)

Collaborations

1965 – Leon Russell, Everybody’s Talkin about the Young – Dot
1966 – The Surfaris, Chicago Green/ShowBiz – Dot
1967 – The Leathercoated Minds, A Trip Down The Sunset Strip – Viva
1968 – Sonny Curtis, Sonny Curtis – Viva
1970 – Don White, Overtime – Dot
1973 – Art Garfunkel, Angel Clare – CBS
1973 – Leon Russell, Hank Wilson’s Back – Shelter
1973 – Bob Seger, Back in ’72 – Palladium/Reprise
1973 – Jimmy Rogers, Gold Tailed Bird – Shelter
1974 – Leon Russell, Stop All That Jazz – Shelter
1975 – Leon Russell, Will o’ the Wisp – Shelter
1976 – Maria Muldaur, Sweet Harmony – Warner
1978 – Jessi Colter, That’s the Way a Cow-boy Rocks – Capitol
1978 – Gordon Payne, Gordon Payne – A&M
1978 – Neil Young, Comes a Time – Reprise
1978 – Eddy Mitchell, Après minuit – Barclay
1978 – Jonas Band Fjeld, Back In the USA – Mercury
1979 – Lee Clayton, Naked Child – Capitol
1980 – Don Schlitz, Dreamers Matinee – Capitol
1980 – Lawler & Cobb, Men From Nowhere – Elektra
1984 – Christine Lakeland, Veranda – Comet
1989 – Usual Suspects, Goodbye – Suspex
1990 – Emile Wandelmer, Lover’s Café – WEA
1990 – Christine Lakeland, Fireworks – Loft
1991 – Paul Simon, Rhythm of the Saints – CBS
1992 – John Hammond, Got Love If You Want It – Pointblank
1993 – John Hammond, Trouble No More – Pointblank
1993 – Christine Lakeland, Reckoning – SkyRanch
1994 – Ben Keith, Seven Gates – Reprise
1994 – The Tractors, The Tractors – Arista
2006 – Tony Joe White, Uncovered – Swamp Records
2010 – Eric Clapton, Clapton – Reprise Records.
2013 – Eric Clapton, Old Sock – Bushbranch
2016 – Eric Clapton, I Still Do – Bushbranch

Achetez les albums

👉 Partagez cet article 👇 👍 🎵 🙂