Ray Manzarek

Ray Manzarek de son véritable nom Raymond Daniel Manczarek, Jr. est un musicien, chanteur, producteur, réalisateur et auteur américain né le 12 février 1939 à Chicago. Il est célèbre pour avoir été le claviériste et membre fondateur du groupe mythique The Doors de 1965 à 1973. Après la dissolution du groupe suite au décès de Jim Morrison, Ray Manzarek co-fonde le groupe Nite City de 1977 à 1978 puis Manzarek-Krieger (avec Robby Krieger également ex Doors) de 2001 à  2013.

Ray Manzarek en Bref

Initialement Ray Manzarek se destine au septième art et il étudie au Département de Cinématographie de l’UCLA de 1962 à 1965. C’est là qu’il fait la connaissance d’un autre étudiant en cinéma, un certain Jim Morrison.

Lors d’une conférence de méditation transcendantale il rencontre le batteur John Densmore et le guitariste Robby Krieger. Ensemble ils forment The Doors.

En janvier 1966, The Doors devient le groupe résident du London Fog sur le Sunset Strip à Los Angeles puis au Whisky a Go Go. Ray Manzarek chante également aux côté de Jim Morrison sur les enregistrements live de « Close To You » and on the B-side of « Love Her Madly, » « You Need Meat (Don’t Go No Further) »des Doors.

Après la mort de leur chanteur charismatique, c’est Ray Manzarek qui chante sur les deux derniers albums des Doors, Other Voices et Full Circle.

Il joue de la guitare sur le morceau « Been Down So Long ».

En 1974 Ray Manzarek publie le magnifique album solo The Golden Scarab. Pour l’enregistrement de ce qu’il faut bien appeler un Chef d’Oeuvre, il s’est entouré de musiciens prestigieux : Larry Carlton (guitare), Joe Walsh (guitare), Tony Williams (batterie), Oscar Brashear (trompette), Mayuto Correa (percussions), Milt Holland (percussions), Jerry Scheff (basse), Ernie Watts (saxophone), George Bohanon (trombone), Steve Forman (percussions), Patti Smith (chant sur « I Wake Up Screaming »).

Cet album de rock progressif complexe et fantastique relativement méconnu mais pourtant génial, assez longtemps considéré comme rare au format vinyle et carrément introuvable en CD. Concept album au demeurant très éclectique, new-age et mystique, sa pochette fait allusion aux divinités de l’Égypte ancienne. Il est loin de ce que produisaient les Doors mais on y trouve des références pour ne pas dire des hommages à son ami Jim Morrison et à son ancien groupe.

The Golden Scarab fusionne rock, rock progressif, blues, jazz, salsa, rumba, world-music et expérimentations, pour un résultat détonnant. Chaque chapitre est introduit par un texte lu par Ray Manzarek. Il faut probablement plusieurs écoute à un auditeurs néophite pour se l’approprier et l’apprécier à sa juste valeur.

Par la suite Ray Manzarek joue dans plusieurs groupe, comme Nite City, enregistre une adaptation rock de Carmina Burana (Carl Orff) avec Philip Glass, produit le groupe Echo and the Bunnymen ainsi que X, un groupe punk rock de Los Angeles, collabore avec Iggy Pop (The Stooges) et assiste le poète de San Francisco Michael McClure lors d’une lecture de ses œuvres.

Parmi les nombreuses collaborations de Ray Manzarek on peut noter l’enregistrement avec « Weird Al » Yankovic  du single « Craigslist » en 2009 qui est un pastiche des Doors et en mai 2010 l’album Translucent Blues avec le guitariste de Delta Blues Roy Rogers.

Considéré comme l’un des claviéristes les plus influents de l’histoire du rock, Ray Manzarek a en effet donné ses lettres de noblesse à son instrument qu’il a su imposer dans ce style musical. Le groupe The Doors ne comptant en effet aucun bassiste dans ses rangs, c’est Ray Manzarek qui a toujours assumé ces parties avec son Piano Bass Fender Rhodes.

Dans le biopic The Doors d’Oliver Stone, le personnage de Ray Manzarek est interprété par Kyle MacLachlan, selon Ray Manzarek sa performance est la seule chose remarquable dans ce film…

Ray Manzarek décède le 20 mai 2013 à l’âge de 74 ans à l’hôpital de Rosenheim en Bavière, des suites d’un cancer.

Discographie de Ray Manzarek

Sans compter les albums avec The Doors

Albums solo

1974 – The Golden Scarab
1974 – The Whole Thing Started with Rock & Roll Now It’s Out of Control
1983 – Carmina Burana
2006 – Love Her Madly

Avec Nite City

1977 – Nite City
1978 – Golden Days Diamond Nights

Avec Michael McClure

1993 – Love Lion With Michael McClure
2012 – The Piano Poems: Live From San Francisco with Michael McClure

Avec Darryl Read

1999 – Freshly Dug With Darryl Read

Avec Bal

2006 – Atonal Head With Piotr Bal

Avec Roy Rogers

2008 – Ballads Before The Rain With Roy Rogers
2011 – Translucent Blues With Roy Rogers
2013 – Twisted Tales With Roy Rogers

Autres collaborations

1996 – The Doors: Myth And Reality, The Spoken Word History
2014 – Look Each Other in The Ears. (poète Michael C. Ford)

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2017 : Rodolphe Burger > Good

Rodolphe Burger - Good - MazikPour ma dernière, dans ce format chronologique journalier, je vais vous parler de l’impressionnant et magnifique chef d’oeuvre « Good » de « Rodolphe Burger », l’alsacien de la vallée de Sainte Marie aux Mines, qui est en quelque sorte mon alter ego, puisque je suis un Strasbourgien (contraction de Strasbourg et de Vosgien).

Rodolphe Burger nous invite dans sa ferme vosgienne pour partager dans un climat intimiste, une musique poétique et sensuelle, enveloppée par sa voix chaude pour créer un blues rock dans une ambiance trip-hop sur fond de sonorités indus… Co-réalisé avec Christophe Calpini, musicien, percussionniste et batteur vaudois qui nuance les écritures musicales pour naviguer avec élégance entre les styles.

Un album à écouter et réécouter, notamment dans sa version vinyle qui offre un premier enregistrement de Samuel Hall. La créativité musicale de Rodolphe sublime les poèmes de Samuel Beckett, Goethe, Georg Büchner, T.S Eliot, E.E Cummings, Mahmoud Darwich, Olivier Cadot, Pierre Alfieri et Michel Deguy.

On écoute…

Rodolphe ouvre cet album sur un climat tendu et obsédant avec « Good », porté par des claviers et une batterie qui laissent des samples d’arrière-plan et des bourdonnements de machine à la « Pink Floyd » ouvrir un final angoissant, d’après un texte Samuel Beckett. Inquiétant

Suit comme une musique de film, l’envoûtant « Happy Hour » qui dépeint une lugubre et perfide réception mondaine, co-signé avec Pierre Alféri et Christophe Calpini. Cinemascope en technimusical.

Avec le bluesy « Cummings », la guitare de Rodolphe Burger guide sa voix à la Gainsbourg pour se marier à celle de Sarah Murcia. Enchanteur

Le « Poème en or » d’après un magnifique texte d’Olivier Cadot, irradie cet album sur le chagrin d’une rupture : « Je suis comme fané – Squelette éparpillé – Mon cœur est en cire – En fusion dans mon corps, je suis sec – Petit morceau d’argile, vase en miettes – Je suis de l’eau qui s’écoule – Pourquoi m’as-tu abandonné, force perdue ? – Désert en un instant… ». Douloureux de beauté

« Rien ni personne » ne doit faire ce que le commandement primordial de tout être humain nous dicte : « Tu ne tueras pas, un point c’est tout ». Biblique et …rédempteur ?

Le puissant rock indus tonitruant de « Fx of love », comme une « jungle music » abrupte et toute en distorsion à la Nine Inch Nails. Envoutant.

Avec « Providence », on entre dans un univers typique à la « Kat Onoma » à la beauté monumentale. Somptueusement écrit.

Sur « An Lilli », Rodolphe chante en allemand un texte de Goethe, avec Sarah Murcia. Germanophile

L’efficace « Painkiller » ouvre à nouveau un rock indus avec une batterie très en avant. Anti douleur grandiloquent.

Arrive le blues de « Waste Land » comme une ivresse pour magnifier les 433 vers du poème de T. S Eliot « The Wasteland ». Mystique.

Un vrai blues avec « Hard times » qui suggère affectueusement l’abattement. Louisiane…sque.

On termine avec l’hypnotique poème « Lenz » de Büchner, comme un voyage musical transcendant des paysages divin. Atmosphérique

Avec ce « GOOD » serein, les poèmes surréalistes sont sublimés par la musique sobre mais riche de sons et d’ambiances. Un album qui se déguste lentement pour savourer dans chaque note le nectar musical qui coule dans les veines de l’artiste. Envoutant.

L’œuvre de Burger, compte une vingtaine d’albums avec le groupe Kat Onoma d’abord, puis une série d’albums en solo et des dizaines de collaborations avec des artistes allant de Françoise Hardy à Jeanne Balibar, d’Olivier Cadiot à Pierre Alferi, de James Blood Ulmer à Serge Teyssot-Gay, de Jacques Higelin à Alain Bashung

On écoute Good

Et puis

Happy Hour
Ou tout simplement
Poème en or
Sans oublier
Rien Ni Personne
Et pourquoi pas
Fx of love
J’allais oublier
An Lilli
Allez hop
Waste Land
Pour terminer
Hard times

A moins qu’un concert en entier vous tente :

Le pont des artistes #14 – Rodolphe Burger / Cyril Mokaiesh / Lescop

Interview de Rodolphe en personne

Discographie

Avec Kat Onoma

1988 : Cupid
1990 : Stock Phrases
1992 : Billy the Kid
1992 : The Radio Remixes
1993 : Post Scriptum to Billy the Kid
1995 : Far from the Pictures
1997 : Happy birthday public
2001 : Kat Onoma
2002 : Live à la Chapelle
2004 : All The Best from Kat Onoma

En solo

1993 : Cheval-mouvement
1998 : Meteor show
2005 : Schweyk
2008 : No Sport
2009 : Valley Session
2011 : This is a Velvet Underground song that i’d like to sing
2014 : Le Cantique des cantiques & Hommage à Mahmoud Darwich
2017 : Good

Collaboration

2000 : avec Olivier Cadiot : On n’est pas des indiens c’est dommage
2002 : avec Olivier Cadiot : Hôtel Robinson
2003 : avec James Blood Ulmer : Guitar Music
2003 : avec Chloé Mons et Alain Bashung : Cantique des cantiques
2004 : avec Pierre Alféri : Lon
2005 : avec Erik Marchand : Before Bach
2005 : avec Yves Dormoy : Planetarium
2006 : avec Chloé Mons et Alain Bashung : La Ballade de Calamity Jane
2013 : avec Olivier Cadiot : Psychopharmaka
2015 : avec Philippe Poirier : Play Kat Onoma

Participation sur d’autres albums

1996 : Françoise Hardy: Le Danger
1997-2000 : Françoise Hardy : Clair-obscur
1998 : Alain Bashung : Fantaisie militaire
1999 : Collectif GISTI : Liberté de circulation
2001 : Xavier Bussy : POEsession
2003 : Jeanne Balibar : Paramour
2006 : Jeanne Balibar : Slalom Dame
2006 : Françoise Hardy : (Parenthèses…)
2006 : Jacques Higelin : Amor Doloroso,
2009 : Ben Sidran : Dylan different
2010 : Jacques Higelin : Coup de foudre

Dans le cadre du collectif 48 Cameras

1997 : From Dawn to Dust & Backwards
1999 : Three Weeks with my Dog
2002 : I Swear I Saw Garlic Growing under my Father’s Steps

Au cinéma

2006 : Apparition musicale dans le film Bled Number One de Rabah Ameur-Zaïmeche. Rodolphe Burger y chante et joue de la guitare dans la montagne.
2010 : Joue son propre rôle dans Ne change rien de Pedro Costa, aux côtés de Jeanne Balibar
2010 : And I Ride, film de Franck Vialle et Emmanuel Abela, Production Atopic
2012 : Signe la musique du film « Au prochain printemps », de Luc Leclerc du Sablon.

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