Ping explore le cosmos avec Songs from the Nebula

Le groupe norvégien Ping, pionnier d’un rock expérimental unique depuis la fin du millénaire dernier, revient avec un nouvel album conceptuel intitulé Songs from the Nebula, dont la sortie est prévue le 24 octobre 2025 via Apollon Records Prog.

Ping : Entre expérimentations et influences éclectiques

Inspiré par des artistes aussi divers que Frank Zappa, Melvins, Ween, dEUS, Gentle Giant, Motorpsycho, Tom Waits ou encore Wilco, Ping assemble un univers sonore où se croisent racines psychédéliques des années 60, modernité du métal et touches électroniques. Songs from the Nebula pousse encore plus loin cette quête artistique en jouant avec la mélodie et la dissonance dans un voyage progressif à travers l’espace.

Ping - Songs from the Nebula

Un concept aux confins de l’imaginaire

L’album invite l’auditeur à une traversée du vide cosmique où se mêlent récits de matière noire vivante, distorsions temporelles, naufrages interstellaires et plaintes mythologiques. Chaque morceau révèle une histoire singulière, entre absurdité poétique et vision futuriste. L’écoute est conseillée « fort et léger », comme une aventure sonore hors du temps.

Les architectes du son Ping

Jørgen Greiner : Chant, basse, guitare, synthétiseur, boîte à rythmes
Mattis Janitz : Guitare, banjo, ukulélé, flûte, basse, chœurs, synthétiseur, boîte à rythmes, midi
Tore Hofstad : Synthétiseur, accordéon, guitare, mandoline, chœurs
Mats Monstad : Batterie, percussions, chœurs, grognements
Bjørn Arne Johansen : Guitare, chœurs, mandoline, basse
Roald Madland : Synthétiseur, guitare, chœurs

Ping - Photo Credit: Ronny Sokki

Musiciens additionnels : Bendik Bjørnstad Foss (alto), Tiril Dørum Bengtsson (violoncelle), Embrik Snerte (basson), Sverre Riise (trombone), Kristoffer Berre Alberts (saxophone), Kim Alexander Eriksen (trompette), Mikkel Ødegård Janitz (chant).

Une production soignée

Le mixage a été confié à Ryan McPhun (The Ruby Suns), tandis que le mastering a été assuré par Morten Lund, garantissant une finition sonore à la hauteur de l’ambition du projet.

Conclusion

Avec Songs from the Nebula, Ping propose une œuvre ambitieuse et audacieuse qui repousse les limites du rock progressif et expérimental. Un disque à écouter comme un voyage interstellaire, à la fois déroutant et captivant.

Discographie de Ping

2025 – Songs from the Nebula
2020 – The Zigzag Manoeuvre
2013 – A-side/B-side Single
2012 – The Hurricane Spoof
2009 – Discotheque of Darkness
2006 – The Castle Massacre
2004 – Ping & No Life Orchestra (EP)
2000 – It’s a Picnic

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La « Bourée » de Jethro Tull : Bach revisité façon rock

Bourée : Une mélodie qui traverse les générations

À ma grande surprise, ma petite fille de quatre ans et demi s’est mise à fredonner un air bien connu. J’ai vite compris qu’elle l’avait sûrement entendu de ma bouche, sifflé ou chanté sans y penser. Cet air, c’était la « Bourée » de Jethro Tull, l’une de ces mélodies qui traversent le temps et s’impriment naturellement dans l’oreille, même chez les plus jeunes.

Bourée de l'album Stand-Up

1969 : la rencontre entre Bach et le rock progressif

Nous sommes en 1969. Jethro Tull sort son deuxième album, Stand Up, et y glisse une reprise inattendue : la Bourrée en mi mineur de Bach, extraite de la Suite pour luth BWV 996. Mais plutôt qu’une simple interprétation classique, Ian Anderson et son groupe la transforment en une pièce unique, hybride, où la flûte traversière dialogue avec une basse bondissante et une batterie énergique. On part du thème original de Bach, puis la musique bascule vers le jazz, le swing, et un rock progressif inventif.

Une signature musicale audacieuse

Ce morceau devient rapidement un symbole de leur identité : un mélange audacieux de traditions et de modernité, capable de séduire à la fois les amateurs de musique savante et ceux de rock électrique. En France, cette « Bourée » joue même un rôle essentiel : elle est le titre qui fait découvrir Jethro Tull au grand public à la toute fin des années soixante.

Bourée ou Bourrée : Une orthographe qui interpelle

Reste cette petite curiosité : pourquoi l’avoir intitulée « Bourée » avec un seul « r » ? Tout porte à croire qu’Ian Anderson a volontairement simplifié le mot. Peut-être par choix esthétique, pour donner un aspect plus direct, plus percutant. Ou encore pour marquer une différence claire avec l’original de Bach : ce n’est plus seulement une transcription, mais bien une réinterprétation personnelle, une réinvention qui porte la griffe de Jethro Tull.

Bourée : Un héritage intemporel

Aujourd’hui encore, plus d’un demi-siècle plus tard, cette version conserve une fraîcheur incroyable. Elle montre à quel point une mélodie baroque peut être intemporelle, se prêter aux réinventions les plus audacieuses… et même se faire fredonner innocemment par une petite fille, preuve vivante que la musique n’a pas d’âge.

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Je dédie cet article à ma petite Ambre adorée🥰♥️