El Mati, guitariste et compositeur de flamenco français

Mathias Berchadsky alias El Mati, l’un des guitaristes et compositeurs de flamenco en France les plus reconnus et appréciés de sa génération, s’est frotté très jeune aux plus grands : Larry Coryell, John Scofield, Mike Stern, Bill Dobbins… Un itinéraire tout d’abord nourri de jazz, de tango argentin, de jazz manouche, de musette et de musique classique. Les amateurs de Jazz fusionné à la musique hispanisante et tzigane comme Biréli Lagrène, Paco de Lucia ou Al di Meola apprécieront.

El Mati en Bref

Le facteur déclenchant de sa carrière fut un voyage en Andalousie au sud  de l’Espagne. Après cette révélation il se lance à cœur perdu dans la vida flamenca. Mathias y retournera à plusieurs reprises, d’abord Séville puis Grenade à la rencontre de ses Mentors comme Manolo Franco, Eduardo Rebollar, Paco et Miguel Angel Cortès, Miguel Ochando, Niño de Pura. Il suit des cours de flamenco à la Fundación Christina Heeren, cette musique devient sa véritable passion et son engagement artistique.

Par la suite il accompagne et joue avec les géants du style : La Farruca, Alejandro Granados, La Tremendita, Laura Vital, Inma la Carbonera, Pastora Galvan, El Pipa…

Parallèlement, El Mati multiplie les expériences et les collaborations avec de nombreux artistes issus du jazz, de la musique classique et du monde avec des musiciens de renom tels que Pierre Bertrand, Louis Winsberg, Minino Garay, Bevinda Ferreire, La tordue…

Il publie un premier album en 2010 intitulé Cantos Del Posible enregistré à Séville avec Pedro El Granaino, Rocio Marquez, El Niño de Elche et Encarna Anillo qui a rencontré un vif succès critique lors de sa sortie.

Par la suite c’est le cinéma qui fait appel à son talent, il participe à l’enregistrement de nombreuses musiques de film (Colombiana, Le mac, Une petite zone de turbulences…).

El Mati travaille également pour de nombreuses compagnies de flamenco en France, Canada et Espagne et se produit régulièrement avec de nombreuses formations partout dans le monde.

Mathias Berchadsky alias El Mati - Manifesta - Mazik

Le 4 décembre 2020, El Mati publie Manifiesta enregistré entre l’Inde (Madras), l’Espagne (Séville, Algéciras), Brissac Quincé et Drancy (France).

Cet album est le résultat d’un long travail d’écriture. 10 ans après Cantos Del Posible, son premier album, Mathias Berchadsky revient avec un nouvel opus nourri d’expériences, de voyages, d’apprentissages. Le flamenco reste au centre du propos dans la forme musicale.

Cependant, de nombreuses influences musicales se ressentent tout au long du disque : le jazz, la musique classique, la musique juive et la musique carnatique du sud l’Inde dans l’esprit des compositions de John McLaughlin  avec Ravi Shankar ou Shakti.

L’album Manifesta d’El Mati comporte neuf morceaux

01 – Djebel Musa (Alegrias)
02 – La Escapada (Zapateado)
03 – Acetileno (Minera)
04 – Raices (Seguyrias) Feat. Cristian de Moret
05 – Polyptico Sevillano (Sevillanas)
06 – I-El Mago (Tientos)
07 – II- La Picaresca (Bulerias)
08 – III- Elegia (Malaguena)
09 – Raices (Seguyrias) Feat. Kanchana Rajech

Enregistré avec des artistes français, espagnols et indiens, la musique trouve son chemin dans les orthodoxies qui régissent chacune de ces traditions et dans le plus grand respect de ses formes.

El Mati déclare à ce propos « J’ai toujours considéré le flamenco comme un terrain de jeu musical, rythmique et harmonique. En Andalousie, le flamenco est une affaire très sérieuse, les 15 ans que j’ai passé là-bas à étudier, analyser m’ont permis d’aller aussi loin que possible dans le respect de cette tradition. En revanche, n’étant ni andalou, ni gitan, je ne suis pas tenu par ses limites et je me considère libre de cuisiner avec. Il vous suffira donc d’écouter ces compositions pour en déterminer les influences liées à mon parcours et à mes goûts, libre à chacun de pratiquer cet exercice d’identification, personnellement, je m’y refuse car dans le fond ce n’est pas ma problématique de musicien que de faire ressortir telle ou telle influence. Ma problématique est de réaliser (passer dans le réel) une musique présente dans ma tête, peu importe les ingrédients.« 

Mathias Berchadsky alias El Mati, guitariste et compositeur de flamenco français

Le titre du disque Manifiesta signifie Manifeste en espagnol. Selon la définition du Larousse : « Dont la nature, la réalité, l’authenticité s’imposent avec évidence » mais aussi : « Document de bord d’un aéronef sur lequel sont portés l’itinéraire du vol en cours, le nombre de passagers et la quantité de fret emportée« . Bref, nous savons parfaitement dans quelle atmosphère nous transporte El Mati… 🙂

C’est aussi un jeu de mots entre mani (main) et fiesta (fête), un raout digital sur cordes de guitares en quelques sortes.

El Mati nous propose donc un album qui apporte un peu de soleil et de chaleur bien nécessaires en cette période grise et déprimante à tous égards…

Line-up

Mathias Berchadsky  « El Mati » : guitare, composition
Edouard Coquard, Sri Ganesh Kumar,Sri Subash Chandran, Raja, Shivaram, Vincent Couprie : Percussions
Alicia Carrasco Melgar, Christian de Moret, Kanchan Rajesh : Chant
Adrian Trujillo, Mathias Berchadsky , Edouard Coquard : Palmas (claquements de mains)
Adrian Trujillo José Carlos Gomez , José Manuel Léon : Jaleos*

Site de référence www.elmati.com

*Ensemble des manifestations destinées à exprimer son enthousiasme ou à encourager les interprètes, comme les commentaires divers, exclamation, ole, palmas : “olé!”, “eso e!” “agua!”, “azúcar!”, “toma!” ” así se canta, se baila, se toca!” (bien chanté, dansé, joué !),” muy bien dicho!” (bien dit)” vamos allá!, vamonos!” (on y va !) 

Achetez les albums d'El Mati

👉 Partagez cet article 👇 👍 🎵 🙂

Thomas Parth

Thomas Parth - MazikThomas Parth a contacté Mazik pour nous présenter son Ep intitulé « Dirty » un 4 titres totalement autoproduit sans aide de crowdfunding mais juste avec la sueur et les oreilles.

Il nous présente son travail comme un véritable hommage au rock des 90’s, à des groupes tels que Radiohead, Nirvana, Soundgarden, Pixies (entre autres) et qu’il a tenté de s’approcher de l’esprit des productions de Steve Albini c’est à dire inventives, intransigeantes, éthiques et caractérisées par une technique du son qui font de lui un musicien incontournable du rock indé.

Avec ce teasing notre curiosité a été mise en appétit et nous nous sommes précipités comme des morfalous sur le lien d’écoute… Je dois avouer que nous n’avons pas été déçus. 😉

Thomas Parth en bref

Thomas Parth - MazikThomas, dont le véritable nom est Parthonnaud, vit à Paris. Pour lui, faire de la musique, monter un groupe et sortir un disque est la concrétisation d’un rêve de gosse. Sa démarche 100% libre et autodidacte l’a conduit à produire cet EP de belle facture paru le 13 décembre 2020.

Il signe avec Dirty un hommage au rock des 90’s et ses ambiances lourdes, mélancoliques, nerveuses, aériennes et électriques. Biberonné par des groupes comme Radiohead, Soundgarden, Nirvana, Pixies, Sonic Youth entre autres, il nourrit aujourd’hui de ses propres mains et de sa propre voix ce rock qui l’a vu grandir.

L’EP Dirty qui comprend quatre titres (en anglais) a été réalisé, mixé, masterisé au Studio Panda Paris par Antony Soler.

1. Sweet Fever 03:28
2. Dirty 03:26
3. Time Has Stopped 04:36
4. Past 03:33

Toutes les compositions sont de Thomas Parth sauf « Time has stopped », morceau cosigné par Gilles Rosano.

Voici son clip, fait maison dans les mêmes conditions et la même ambiance que l’EP. L’utilisation du Vocodeur évoque le style de Steven Wilson. Montez le son et bonne écoute !

Ce n’est peut-être que le fruit du hasard (où pas) mais l’EP dans son ensemble me fait penser à la pandémie qui a marqué 2020 avec cette saleté de covid19 (Dirty), dont un des symptômes est la fièvre (Sweet Fever) qui provoque une mise en parenthèse de nos vies (Time Has Stopped) et une certaine nostalgie du passé (Past)…

En tous cas, c’est une belle découverte et nous devrions encore entendre parler de Thomas Parth dans un avenir que nous espérons tous plus radieux…

Line-up

Thomas Parth : chant, guitares, basse
Florent Gayat : basse sur « Dirty »
Antony Soler : batterie, claviers

Achetez les albums

👉 Partagez cet article 👇 👍 🎵 🙂