Lola Wild entre glamour rétro et modernité tranchante

Depuis son apparition sur la scène londonienne avec son premier single « Rendezvous », enregistré dans le mythique Black Barn Studios de Paul Weller, Lola Wild s’impose comme une figure incontournable de la nouvelle scène indépendante. Son parcours atypique – ancienne showgirl devenue chanteuse, autrice et productrice – nourrit une identité artistique profondément singulière, à la croisée de l’audace scénique et de la sensibilité musicale.

Lola Wild

Sur scène, elle captive son public par une esthétique travaillée et une présence magnétique. Ses concerts, joués à guichets fermés dans des lieux emblématiques comme le Crazy Coq’s ou le Waiting Room, ont confirmé son talent de performer totale, capable de marier l’univers du cabaret avec une pop moderne et sophistiquée.

Lola Wild

Aujourd’hui, avec « Girls in Hollywood », Lola franchit une nouvelle étape. Inspirée par l’âge d’or de la pop d’ABBA, tout en empruntant aux ambiances mélancoliques d’artistes comme Weyes Blood et Suki Waterhouse, elle crée une œuvre intemporelle. Le morceau se déploie comme une exploration des illusions hollywoodiennes, entre éclat éphémère et réalités désenchantées. La production, signée aux côtés de Jim Wallis, enrobe le tout d’une atmosphère cinématographique où chaque note raconte autant qu’elle suggère.

Mais Lola Wild ne s’arrête pas au son: elle pense chaque projet comme un univers complet. Le clip/visualiser, dirigé par Jack Satchell et Mars Washington, enrichit encore le propos avec des images à la fois élégantes et mélancoliques. Lola y incarne, avec la performeuse Roxy Van Plume, une figure fragile et lumineuse, symbole de ces destins qui oscillent entre gloire rêvée et réalité cruelle.

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Crédits photos: Stef Martin (photos), Mars Washington (pochette)

Le mystère au service de l’émotion avec « Forever In My Mind » de Nobody

Nobody est certes un pseudonyme intrigant, mais c’est aussi une promesse : celle de laisser la musique parler et évoquer des émotions, sans filtre ni artifice. Avec son dernier single « Forever In My Mind », cet artiste mystérieux venu du Royaume-Uni impose d’emblée sa signature : un flow impeccable et une voix singulière, marquée par les cicatrices de la vie.

Forever In My Mind de Nobody : Le mystère au service de l’émotion

Musicalement, on est quelque part entre la pop rock des années 90 et les productions atmosphériques actuelles. La patte de Steve Wilmot, connu pour son travail avec des géants comme U2 ou OneRepublic, y est pour beaucoup: la prod est faite avec beaucoup de goût, puissante sans être envahissante, et surtout au service de la voix éraillée et sincère de Nobody. Dès les premières notes, on est happé par une ambiance assez cinématographique, où les émotions prennent le pas sur la performance.

Visuellement, le clip apporte une dimension supplémentaire. Sans tomber dans l’excès dramatique, il met en scène la solitude, les souvenirs et la mémoire avec une esthétique entre ombres et lumières, sobre mais marquante. Chaque plan semble réfléchi pour renforcer le propos : celui d’un artiste qui se dévoile sans jamais trop en dire.

Et c’est peut-être là toute l’intelligence du projet : Nobody joue avec le mystère, mais sans posture. Il ne cache pas son visage pour se donner un genre, mais pour simplement laisser toute la place à sa musique et aux ressentis. Un choix rare dans l’industrie musicale, à l’heure où tout est basé sur l’image et la visibilité !

Avec « Forever In My Mind », Nobody ouvre une porte sur un univers intime et sincère et marque donc un départ fort pour un artiste qui semble déjà savoir où il va.

Ce single nous offre un avant-goût d’un projet plus vaste, construit autour de l’authenticité et de la connexion émotionnelle. Un artiste à suivre de très près, car derrière ce nom effacé se cache sans doute l’une des voix les plus touchantes de la nouvelle scène pop !

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