Alice Cooper

Alice CooperAlice Cooper est un nom de groupe initialement mais tout le monde l’associe à un visage, celui du chanteur au maquillage outrageux aux cheveux hirsutes qui s’appelle en vérité Vincent Furnier…

Eh oui il a des origines françaises et son père, un pasteur baptiste, affirme même qu’il serait un descendant du marquis de Lafayette…

Alice Cooper en bref

La vie du jeune Vincent, né le 4 février 1948 à Détroit, n’est pas toute rose dans cet environnement bigot et coincé, de fait il cherche très vite un exutoire dans le rock, attiré par l’inconnu et surtout l’interdit en réaction à l’éducation stricte de son paternel.

En 1965 il crée un premier groupe qui change de nom plusieurs fois et dont le répertoire consiste à faire des reprises des Stones puis partent tenter leur chance à Philadelphie sous le nom de The Nazz mais ce nom étant déjà pris par le groupe de Todd Rundgren, ils décident donc de prendre le nom d’une sorcière anglaise du XVIIème siècle : Alice Cooper.

Souhaitant choquer une société américaine lisse et puritaine, les musiciens de ce groupe proto-punk adoptent un look et une attitude repoussants.

Évidemment l’accueil du public est totalement négatif à cette époque, puisqu’il fuit les clubs ou se produit Alice Cooper. Par conséquent la survie même du groupe est en jeu.

C’est Frank Zappa en personne qui donnera un coup de main au groupe en produisant son premier album car cet artiste, lui aussi souvent incompris et provocateur, apprécie le côté « extrémiste » d’Alice Cooper.

Cependant les premiers enregistrement ne suscitent aucun intérêt mais c’est avec le 45T « I’m Eighteen » qu’Alice Cooper commence à gagner de l’argent ce qui lui permet de se remettre à flot.

En concert, Vincent Furnier qui incarne désormais Alice Cooper, et habillé de noir tel un oiseau de mauvais augure, maquillé de manière outrancière, porte des lentilles « snake eyes » et provoque le public avec une attitude macabre, caresse un boa de manière suggestive et décapite des poupées avec une guillotine pour arroser les premiers rangs avec du (faux) sang…

En 1972 sort Killer un album dont la pochette (tête de serpent sur fond rouge) illustre ce côté assez noir et malsain qui comprend un hommage à Jim Morrison, décédé en juillet 1971, avec la chanson Desperado.

L’un des plus grands succès d’Alice Cooper vient avec School’s Out en 1972 dont la pochette représente un pupitre d’écolier. La première édition de ce disque sort emballée dans une véritable « petite culotte », toujours dans un soucis de provocation.

L’album suivant Billion Dollars Baby publié en 1973 est selon la critique le plus réussi d’Alice Cooper car plus « pop ».

Sur scène le délire morbide continue puisqu’on voit Alice Cooper se faire exécuter sur une chaise électrique, simuler une pendaison ou tentant de s’extraire d’une camisole de force…

Avec tout ce barnum il est finalement arrivé à ses fins, à savoir horrifier une bonne partie de l’Amérique bien pensante (et au delà) qui trouve qu’Alice Cooper incarne la décadence morale et physique voire le mal absolu pour certains…

Mais Salvador Dali l’adore et l’invite à un happening ou Alice Cooper est filmé entrain de croquer la tête d’une reproduction de la Venus de Milo.

En 1974 Alice Cooper change complètement l’effectif de son groupe et engage de nouveaux musiciens, en particulier Steve Hunter et Dick Wagner, ayant travaillé avec Lou Reed pour son projet Welcome to My Nightmare qui sort en 1975 et comporte l’un de ses succès Only Women Bleed qui sera repris plus tard par Guns N’ Roses.

A cette époque il commence à devenir populaire contre toute attente il est invité dans des shows télévisés ou le public découvre petit à petit l’homme qui se cache derrière le masque, et apprend qu’Alice Cooper et passionné de golf, sport qu’il pratique avec des notables du monde des affaires, de la finance, du spectacle ou de la politique ce qui doit être assez drolatique à observer…

Après un déclin lié à son manque d’inspiration et ses problème d’alcool, une nouvelle génération le découvre en 1987 par le biais de groupe comme Kiss, The Tubes, Twisted Sister, Mötley Crüe, W.A.S.P. et Guns N’ Roses ainsi que David Bowie, Rob Zombie, King Diamond et bien entendu Marilyn Manson qui avouent leur admiration pour Alice Cooper et l’influence qu’il a eu sur leur musique.

Il participe à la tournée d’adieu de Mötley Crue en 2014 puis en 2015, Alice Cooper sort un album de reprises en hommage à ses amis disparus Jim Morrison, John Lennon, Harry Nilsson et Keith Moon.

Discographie d’Alice Cooper

1969 – Pretties for You
1970 – Easy Action
1971 – Love It to Death
1971 – Killer
1972 – School’s Out
1973 – Billion Dollar Babies
1973 – Muscle of Love
1975 – Welcome to My Nightmare
1976 – Alice Cooper Goes to Hell
1977 – Lace and Whiskey
1978 – From the Inside
1980 – Flush the Fashion
1981 – Special Forces
1982 – Zipper Catches Skin
1983 – DaDa
1986 – Constrictor
1987 – Raise Your Fist and Yell
1989 – Trash
1991 – Hey Stoopid
1994 – The Last Temptation
2000 – Brutal Planet
2001 – Dragontown
2003 – The Eyes of Alice Cooper
2005 – Dirty Diamonds
2008 – Along Came a Spider
2011 – Welcome 2 My Nightmare
2017 – Paranormal

Site de référence : www.alicecooper.com

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The Grateful Dead

The Grateful Dead est un groupe de Rock Psychédélique qui a su fusionner différents styles comme le blues, le folk, la country et jazz pour créer un rock riche et unique. Célèbres pour ses improvisations à rallonge sur scène, le groupe a sorti des tubes comme « Sugar Magnolia », « Casey Jones » et « Scarlet Begonias ».

Ses membres principaux étaient Jerry Garcia, Bob Weir, Phil Lesh et Mickey Hart auxquels un grand nombre de musiciens ce sont joints plus ou moins régulièrement au fils des albums ou des concerts.

The Grateful Dead en bef

Les années 1960 on vu apparaître le mouvement psychédélique, qui a culminé dans les contre-cultures aux États-Unis et en Europe, accompagné par des flots de substances hallucinogènes (légales au début), par sa musique expérimentale et planante. L’un des groupes les plus représentatifs de ce mouvement est sans nul doute The Grateful Dead. Formé en 1965 à Palo Alto en Californie, ce groupe est resté fidèle aux valeurs de la musique psychédélique tout au long de sa carrière qui s’est prolongée jusqu’en 2015.

Dirigé par le patriarche hirsute, Jerry Garcia, le Grateful Dead a toujours donné la priorité aux improvisations en s’inspirant de styles divers comme le Bluegrass, la Country, le Folk, le Rythm’n’Blues, le Raga indien, le Free-Jazz le tout s’inscrivant dans la mouvance Freak, Beatnik et Hippie de la fin des sixties qui s’est poursuivie et amplifiée dans les années 70

Jerry Garcia a très jeune appris la guitare de façon assez personnelle car privé de son majeur à la main droite, sectionné lorsqu’il avait 4 ans par son frère qui manipulait une hache… ça ne s’invente pas !

Âgé d’une vingtaine d’années, alors qu’il travaille dans un magasin d’instruments de musique et qu’il donne des leçons de guitare folk, il fait la connaissance de Robert Hunter et ensemble ils passent d’un groupe à l’autre au gré de leurs envie pour jouer dans des bars.

En 1965, après avoir rencontré Bob Weir et Ron Pigpen (ami de Janis Joplin) puis Pil Chapmann (alias Phil Lesch) ils électrifient leur son et montent le groupe Warlocks mais comme d’autres formations portent déjà ce nom, Jerry Garcia ouvre une encyclopédie et tombe par hasard sur l’expression « Grateful Dead » (Le Mort Reconnaissant), leur nom est trouvé !

Chose incroyable de nos jours, des chercheurs de l’Université de Stanford recrutent le groupe comme cobaye pour tester les effets du LSD lors de prises collectives dites « acid tests » et Jerry Garcia, affublé d’un haut de forme bariolé qui lui vaudra le surnom de « Captain Trips »,  devient naturellement le maître de cérémonie des ces séances délirantes  lors desquelles le Grateful Dead part dans des improvisations débridées qui se poursuivent jusqu’au petit jour. Bien entendu ils attirent autour d’eux toute la communauté hippie du secteur et au-delà…(dead/au-delà… il fallait que je la fasse…) ;).

Ils enregistrent un premier 45T en 1966 suivi d’un album sans titre constitué de reprises de blues, un peu trop formaté, qui déçoit terriblement ceux qui s’attendaient à y trouver des improvisations interminables de Jerry Garcia.

En 1967 le groupe participe au festival de Monterey et passent, « morts de trac » (dead/morts, bon ok j’arrête !), entre les Who et Jimi Hendrix. Leur prestation est tellement mauvaise qu’ils refusent de figurer dans le documentaire qui s’en suit.

Fin de cette même année le groupe se rapproche de Marty Balin et son Jefferson Airplane de pour gérer ensemble le Caroussel Ballroom où ils donnent régulièrement des concerts de Rock Psychédélique devant des hippies conquis et contemplatifs et néanmoins complètement défoncés.

Le Grateful Dead enregistre deux albums qui ne se vendent pas bien, résultat le groupe est gravement endetté.

Ils participent au festival de Woodstock puis à celui d’Altamont puis en 1970 sort l’album Live / Dead (captations de concerts à San Francisco où le groupe enregistre Aoxomoxoa) qui suscitera un certain mysticisme et connait un véritable engouement grâce à la longue impro sur Dark Star qui occupe toute une face de l’album.

Cet album est suivi par leur deux meilleurs albums Workingman’s Dead et American Beauty qui sortent aussi en 1970 qui ont une connotation plus Country-Rock dans le style de Crosby-Stills-Nash and Young.

Si ces deux albums studio sont considérés comme l’apogée artistique du Grateful Dead, ce Life / Dead compte parmi les plus représentatifs du genre et constitue un modèle de la puissance de très longue impros qui servira de référence à de nombreux groupes par la suite.

En 1972 le groupe part pour une tournée européenne à partir de laquelle ils connaîtront un succès international voir même une sorte de vénération, il y aura un véritable culte mystique pour le Grateful Dead.

Avec près de 20.000 concerts le « Dead », comme l’appellent ses fans (les Deadheads), reste l’un des groupes live les plus populaires de l’histoire du rock, il a suscité une forme de dévotion massive sans équivalent.

Jerry Garcia et son groupe ou toujours encouragé les spectateurs à enregistrer leurs concerts de fait, avec l’arrivé des K7 audio enregistrables, il existe un nombre incalculable d’enregistrements « pirates » de leurs concerts, bootlegs de plus ou moins bonne qualité (souvent plutôt moins, il faut le reconnaître…).

L’ultime concert réunissant les derniers membres survivants de la formation d’origine s’est déroulé début juillet 2015 puisque le groupe a donné 5 concerts pour célébrer les 50 ans du Dead.

Mise à jour du 20/02/2018

John Perry Barlow, poète, essayiste et parolier des Grateful Dead et décédé le 7 février 2018 à San Francisco.

Membres du Grateful Dead

Jerry Garcia : guitare, chant
Bob Weir : guitare, chant
Phil Lesh : basse, chant
Bill Kreutzmann : batterie
Ron « Pigpen » McKernan : claviers, chant, harmonica, percussions
Mickey Hart : batterie
Tom Constanten : claviers
Keith Godchaux : claviers
Donna Jean Godchaux : chant
Brent Mydland : claviers, chant
Bruce Hornsby : claviers, chant
Vince Welnick : claviers, chant

Discographie du Grateful Dead

albums studio

1967 – The Grateful Dead
1968 – Anthem of the Sun
1969 – Aoxomoxoa
1970 – Workingman’s Dead
1970 – American Beauty
1971 – Grateful Dead (en concert)
1972 – Europe ’72 (en concert)
1973 – History of the Grateful Dead Volume One (Bear’s Choice) (en concert)
1973 – Wake of the Flood
1974 – Grateful Dead from the Mars Hotel
1975 – Blues for Allah
1976 – Steal Your Face (en concert)
1977 – Terrapin Station
1978 – Shakedown Street
1980 – Go to Heaven
1981 – Reckoning (en concert)
1981 – Dead Set (en concert)
1987 – In the Dark
1989 – Dylan and the Dead (avec Bob Dylan)
1989 – Built to Last
1990 – Without a Net

Compilations

1974 – Skeletons from the Closet: The Best of Grateful Dead
1977 – What a Long Strange Trip It’s Been’
1987 – Dead Zone: The Grateful Dead CD Collection (1977-1987)
1996 – The Arista Years
1997 – Selections From the Arista Years
1999 – So Many Roads (1965-1995)
2001 – The Golden Road (1965-1973)
2003 – The Very Best of the Grateful Dead
2004 – Beyond Description (1973-1989)
2010 – The Warner Bros. Studio Albums

Il existe d’innombrables archives d’enregistrements live du Grateful Dead mais s’il vous en faut un prenez Live / Dead

Site de référence : www.dead.net

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