Deleo : If This World Were Mine embrase un rock brut et vibrant

Deleo et le virage organique d’If This World Were Mine

Avec If This World Were Mine, Deleo franchit une nouvelle étape. Le groupe montpelliérain, déjà remarqué avec The Best Is Yet To Be, signe un EP de six titres où dominent instinct, intensité et tension scénique. Réalisé par Philippe Uminski, l’opus sorti le 14 novembre 2025 choisit la rugosité assumée plutôt que les textures polies.

Deleo
If This World Were Mine, nouvel EP incandescent de Deleo, dévoile un rock organique, nerveux et taillé pour la scène.

Guitares abrasives, nappes profondes, rythmique sans concession, voix féminine à fleur de peau : l’EP assume un retour à la matière brute. Les influences post-punk contemporaines (Fontaines D.C., Idles, The Murder Capital) irriguent le disque sans effacer la signature du groupe : ombre, lumière et émotion frontale.

Deleo, des singles qui fixent le ton

Premier choc : Asshole and Ashes, single d’ouverture. Punk, frontal, volontairement abrupt, il explose avant de se dissoudre dans une rupture ambient saisissante à 2’47. Un manifeste sans filtre.

Un mois plus tard, Something I Will Find confirme la direction : guitares tranchantes, batterie martiale, intensité émotionnelle. Une quête de lumière intérieure portée par la voix d’Émilie, entre fragilité et sursaut vital. Pensé comme la focus track, il condense l’énergie vive de l’EP.

If This World Were Mine, un EP pensé comme une scène

L’EP s’ouvre avec l’instrumental As Promised, véritable lever de rideau. You and I déploie une fausse douceur avant de s’embraser. Echoes explore un territoire plus radical, construit autour d’une basse improvisée impossible à rejouer. Calm and Quiet conclut dans une suffocation quasi théâtrale, entre sirènes et murmures.

Enregistré dans le sud de la France, le travail de Philippe Uminski capte cette tension naturelle et refuse tout vernis. Denis Navarro et Émilie Domergue forment le cœur émotionnel du groupe : lui, l’ombre anguleuse ; elle, l’étincelle vibrante. Autour d’eux, Félicien Bousquet et Benjamin Marmier nourrissent un écrin sonore dense et viscéral.

Deleo, un manifeste pour la suite

En 2025, Deleo multiplie les projets, affine son identité et s’impose comme une voix singulière de la scène rock française. If This World Were Mine est leur disque le plus organique, le plus tendu, mais aussi le plus incarné. Plusieurs dates (Paris, Lille, Perpignan, Montpellier) confirmeront cet esprit scénique qui irrigue chaque titre.

Deleo

Membres

Denis Navarro : Guitare, composition
Émilie Domergue : Chant, textes
Félicien Bousquet : Basse
Benjamin Marmier : Batterie

Discographie de Deleo

Album studio
2023 – The Best Is Yet To Be

EPs
2025 – Mind
2025 – Echoes of Giants
2025 – If This World Were Mine

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Endeavours : le nouvel élan de Joseph Martone

Endeavours

Un retour chargé d’émotion

Avec Endeavours, attendu pour le 6 février 2026, Joseph Martone réapparaît avec une œuvre dense et profondément habité. L’italo-américain renoue avec son écriture sensible, nourrie d’ombres et de lumières, où résonnent l’austérité poétique de Nick Cave, l’esprit désertique de Calexico et l’influence cinématographique de Morricone. Depuis Honey Birds (2020), son univers s’est affiné : plus ample, plus texturé, plus narratif.

Endeavours façonné entre Naples, Ravenne et le Québec

EndeavoursCet album prend vie entre plusieurs lieux chargés d’âme : l’Auditorium Novecento de Naples, le studio Al Mare de Ravenne et le Studio Cimetière au Québec.

Joseph Martone s’entoure ici de musiciens remarquables : Fabio Rondanini (Calibro 35) à la batterie et Francesco Giampaoli (Hugo Race Fatalists, Sacri Cuori) à la basse.

On retrouve également Ned Crowther (The Fernweh, Smokey Angle Shades), partenaire d’écriture de longue date.

La production raffinée de Mike Dubue et Taylor Kirk (Timber Timbre) insuffle à Endeavours une atmosphère organique, légèrement brumeuse, portée par les voix envoûtantes de Rebecca Noelley et Marianna d’Ama.

Endeavours et les racines mêlées de Martone

L’album plonge au cœur de son histoire personnelle, marquée par ses doubles racines italiennes et américaines. Les chansons racontent des fragments d’enfance, de ruptures, de liens vitaux, de figures marquantes rencontrées sur ce chemin souvent chaotique.

Le vignoble familial devient une métaphore récurrente : lieu de cycle, de lumière et d’obscurité, d’effort et de renaissance. Dans Endeavours, Martone explore cette mémoire en spirale, faite de douleur, mais aussi de beauté pour qui sait y prêter attention.

Endeavours dévoile son premier single : “Lying Low”

Premier extrait, « Lying Low » s’accompagne d’un clip délicatement construit sur un jeu d’ombres et de lumières. On y retrouve cette esthétique cinématographique chère à Martone, avec des allusions discrètes à Sergio Leone, renforçant le caractère poétique et rugueux du morceau.

Membres

Joseph Martone : Chant, guitare
Fabio Rondanini : Batterie
Francesco Giampaoli : Basse
Rebecca Noelley : Chant
Marianna d’Ama : Chant

Ned Crowther : Aide à l’écriture
Mike Dubue : Production
Taylor Kirk : Production

Discographie de Joseph Martone

2020 – Honey Birds
2026 – Endeavours

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