MC5

MC5 - MazikMC5 est  un groupe de hard rock originaire de Detroit aux États-Unis fondé en 1964 dont le line-up d’origine est constitué du chanteur Rob Tyner, des guitaristes Wayne Kramer et Fred « Sonic » Smith, du bassiste Michael Davis et du batteur Dennis Thompson.

Leur style musical, mélange de hard-rock déchaîné et furibond teinté de revendications politiques influencera le mouvement punk-rock au cours de la décennie suivante.

MC5 en bref

Le nom du groupe vient du surnom de leur ville d’origine « Detroit » qui est appelée « Motor City » à cause de son industrie automobile, et cinq étant le nombre de musiciens du groupe.

MC5 devient rapidement un porte étendard de la contre-culture américaine grâce à ses textes engagés et sa musique anti-establishment qui les érigent ainsi au rang d’instigateurs et pionniers du futur mouvement punk émergent aux USA.

Leur style proto-punk énergique et bruyant basé sur un rock-and-roll sans concessions comprend également des éléments de garage-rock, de hard-rock, de blues-rock et de rock-psychédélique.

Grâce au titre « Motor City Five », le combo s’impose avec son premier album, Kick Out the Jams, enregistré live sur deux jours en octobre 1968. Le titre « kick out the jams, motherfuckers » et les paroles incendiaires de leur gourou, John Sinclair, un poète hippie et leader du White Panthers Party, ont suscité alors une certaine controverse.

Ce premier opus se termine par le morceau « Starship », une reprise d’une chanson de Sun Ra. Le critique Mark Deming écrit à l’époque que Kick « est l’un des albums live les plus énergiques jamais réalisés… c’est un album qui doit être joué fort. »

Après que le grand magasin de Detroit « Hudson’s » ait boycotté l’album, le groupe en a rajouté une couche en publiant un brûlot d’une pleine page dans un journal local en titrant « Fuck Hudson’s ! » Cette polémique poussera le directeur d’Elektra a laissé tomber le groupe qui signe en suite chez Atlantic Records.

Leur deuxième album, Back in the USA devient un véritable « prototype » pour le punk-rock avec son rock rapide, dur, sur des guitares énervées. De surcroît, un défaut technique lors de l’enregistrement de l’album enlève une grande partie des sons graves, marque de fabrique qui sera reprise par la suite dans des morceaux punk-rock.

High Time, le troisième opus sera également très influent sur des groupes de hard-rock des années 1970 comme Aerosmith et Kiss.

Les ventes de Back in the USA et de High Time ne sont toutefois pas à la hauteur des objectifs d’Atlantic Records qui laisse aussi tomber MC5.

Michael Davis quitte le groupe en février 1972, les membres restant enregistrent trois nouveaux titres « Gold », « Train Music » et « Inside Out » à Londres. Il s’agit là de la dernière session d’enregistrement du groupe qui splitte peu après à cause notamment de problèmes liés à leur consommation excessive de stupéfiants.

Le chanteur Robin Tyner décède en 1991 et le guitariste Fred’Sonic’ Smith en 1994. Le guitariste Wayne Kramer poursuit sa carrière musicale en solo et publie plusieurs albums.

En 2003, les trois membres survivants de MC5, le guitariste Wayne Kramer, le bassiste Michael Davis et le batteur Dennis Thompson donnent un concert à Londres, accompagnés par de nombreux artistes comme Nicke Andersson alias Nicke Royale (Hellacopters) à la place de Fred’Sonic’ Smith, Dave Vanian (The Damned), Lemmy Kilmister (Motörhead), Ian Astbury (The Cult) ainsi que la chanteuse Kate O’Brien et la section cuivres de l’album High Time constitué de Charles Moore et Buzzy Jones.

En 2004, le groupe part en tournée mondiale sous le nom de DKT/MC5 accompagné par une foule de guests comme Mark Arm (Mudhoney), Nicke Andersson et Evan Dando (Lemonheads), Marshall Crenshaw, entre autres…

La fin définitive de MC5 survient après le décès de Michael Davis en février 2012.

En mai 2018, Wayne Kramer annonce cependant une tournée MC5 à l’occasion du 50ème anniversaire de l’album Kick Out the Jams avec une nouvelle fois pléthore d’invités dans le line-up dont des piliers du rock Kim Thayil et Matt Cameron (Soundgarden), Brendan Canty (Fugazi) et Doug Pinnick (King’s X), et du bassiste Billy Gould (Faith No More).

Mise à jour du 03/02/2024

Wayne Kramer est décédé le vendredi 02 février 2024, selon une annonce sur ses réseaux sociaux officiels et ceux de MC5. La cause du décès n’a pas été précisée.

Membres de MC5

Line-up classique

Wayne Kramer – guitares, chant
Fred « Sonic » Smith – guitares, chant
Rob Tyner – chant
Michael Davis – basse
Dennis Thompson – batterie

Autres membres

Leo LeDuc – batterie
Billy Vargo – guitares
Bob Gaspar – batterie
Patrick Burrows – basse
Steve « Annapurna » Moorhouse – basse
Derek Hughes – basse
Ray Craig – basse
Ritchie Dharma – batterie
Handsome Dick Manitoba – chant

Discographie de MC5

Album studio

1969 – Kick Out the Jams
1970 – Back in the USA
1971 – High Time

 Compilations

1983 – Babes in Arms
1994 – Black to Comm
1994 – Power Trip
1995 – Looking At You
1995 – The American Ruse
1997 – Ice Pick Slim
1999 – 66 Breakout
1999 – Thunder Express (enregistré en 1972)
2000 – The Big Bang!: Best of the MC5

Albums live

1996 – Teen Age Lust (enregistré en 1970)
1996 – Phun City, UK (enregistré en 1970)
1998 – Live At The Sturgis Armoury (enregistré en 1968)
2005 – Are You Ready To Testify?: The Live Bootleg Anthology
2006 – Live At The Grande Ballroom 68

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Iggy Pop

Iggy Pop - MazikJames Newel Österberg Jr., plus connu sous le nom Iggy Pop, est né le 21 avril 1947 à Muskegon aux États-Unis. Il est chanteur, compositeur mais également acteur. Avant d’entamer une carrière solo prolifique il a été le leader du groupe The Stooges. Reconnu comme l’un des précurseurs et « parrain » du punk-rock, sa musique englobe cependant différents styles au fil des ans comme la pop, le hard-rock, le jazz et même le blues. Il s’est rendu célèbre notamment par ses frasques scéniques imprévisibles parfois jugées  scandaleuses.

Iggy Pop en bref

La popularité d’Iggy Pop a connu des hauts et des bas au fil des ans mais sa carrière est jalonnée de nombreux tubes comme « Lust for Life », « The Passenger » (d’après un poème écrit par Jim Morrison), « Real Wild Child », « Candy » (un duo avec Kate Pierson des B-52’s), « China Girl », « Nightclubbing », « Search and Destroy » et « I Wanna Be Your Dog ».

Tout a commencé à l’époque du lycée où le jeune James débute en tant que batteur dans les groupes The Iguanas et The Prime Movers de 1963 à 1965. C’est suite à sa collaboration aux cotés des Iguanas qu’il héritera le surnom d’Iguane, raccourci en Iggy.

En 1967 il devient le leader de The Psychedelic Stooges, qui deviendra plus tard The Stooges, avec les frères Ron et Scott Asheton. Sur scène, Iggy Pop innove et impose son propre style avec notamment le « stage-diving » ou « slam » qui consiste à se jeter littéralement dans la foule et se faire porter par le public. En plus des slams, Iggy s’exhibe torse nu, s’étale de la viande crue ou du beurre sur le corps, se scarifie avec du verre de bouteilles brisées et (dé)gueule sur son auditoire.

The Stooges - MazikLe premier album éponyme des Stooges est produit par John Cale du Velvet Underground sur lequel figure « I Wanna Be Your Dog », un standard désormais du garage-rock proto-punk.

Après à deux excellents albums, The Stooges en 1969 et Fun House en 1970, la drogue et des conflits d’intérêts font éclater le groupe une première fois.

David Bowie (le Caméléon) décide de venir en aide à Iggy Pop, alors fortement dépendant à l’héroïne, et remet le groupe sur pied en 1972. Même si Iggy refuse que Bowie produise leur nouvel album, il mixera tout de même les bandes de Raw Power qui sort en 1973. A cette époque, David Bowie compose des chansons pour Iggy Pop, notamment « China Girl », afin de le sortir d’une situation financière particulièrement difficile. Raw Power sera d’ailleurs réédité en 1997, totalement remixé par Iggy Pop.

Iggy Pop - MazikCet album est probablement le premier du genre punk. Par sa convergence de testostérone, de créativité débridée, d’énergie de ces jeunes gens et du manque de supervision, d’un mépris affiché de l’autorité et de l’ambition des Stooges, Raw Power est devenu l’un des albums rock les plus influents de tous les temps.

Le groupe se trouve à nouveau au bord de la séparation pour des problèmes d’ego car les frères Asheton supportent mal que l’Iguane les délaisse pour James Williamson, qu’il s’attribue le succès du groupe dont il change même arbitrairement le nom en Iggy and the Stooges, et qu’il apparaisse seul sur la pochette de l’album. Cette situation conduit le groupe à se séparer une nouvelle fois avant la sortie d’un quatrième opus.

Iggy sombre par la suite dans l’alcool et la drogue, il vit dans la rue et son album Kill City de 1976 sera refusé par toutes les maisons de disque. Iggy tente alors de se libérer de la drogue et passe un an dans un hôpital psychiatrique. Suite à cette retraite forcée, David Bowie l’emmène avec lui à Berlin pour une tournée. C’est là que la complicité entre les deux artistes se développe réellement. Ils composent ensemble les deux albums The Idiot et Lust For Life de 1977. Grâce à ces deux albums et à Kill City qui sort enfin, Iggy Pop renoue avec le succès.

Après cet épisode, David Bowie laisse Iggy Pop se débrouiller tout seul. Il se retourne donc vers l’un de ses anciens coéquipier, James Williamson et enregistre des albums dans un style bien plus violent en pleine période punk-rock comme New Values en 1979, Soldier en 1980 et Party en 1981.

Malheureusement le public n’est pas au rendez-vous et ces albums sont des échecs commerciaux. En 1982 Iggy Pop décide d’enregistrer un album sans tenir compte des demandes des maisons de disque, et sort Zombie Birdhouse qui sera lui aussi boudé par le public.

C’est grâce à un troisième coupe de pouce de David Bowie qu’Iggy Pop renouera avec sa gloire perdue des années 1980. Avec des reprises de morceaux co-écrits ensemble en 1977, Iggy touche des royalties et peut enfin rembourses ses dettes. Il décide alors de s’assagir et de viser des albums plus ambitieux. David Bowie le soutient et l’aide pour son album suivant, Blah Blah Blah en 1986 sur lequel figure la reprise de « Real Wild Child », le premier véritable tube commercial de sa carrière. Le succès est confirmé en 1988 avec Instinct, album de hard rock mélancolique puis en 1990 avec Brick by Brick, nettement plus Pop-Rock mainstream.

Iggy Pop s’entoure alors des Trolls, de jeunes musiciens fans de son travail connaissant son répertoire sur le bout des doigts. Ils sortent ensemble les albums American Caesar en 1993, Naughty Little Doggie en 1995, Avenue B. en 1999 et Beat Em Up en 2001.

En 2003, Iggy Pop retrouve les Stooges avec lesquels il part en tournée mondiale et en 2007 le combo participe à la fête de l’Humanité.

En 2009, Ron Asheton, membre fondateur des Stooges, décède et Iggy Pop sort un album intitulé Preliminaires. Francophile et amoureux de la culture française, cet album s’inspire d’un livre de l’écrivain Michel Houellebecq « La Possibilité d’une île ».

Après un accident de « stage diving » en mars 2010, Iggy Pop promet qu’il ne recommencera plus… Mais bien entendu il ne tiendra pas parole puisqu’il réitère à trois reprises lors de concerts à Madrid, à Londres et à Zottegem en Belgique, où il se blesse au visage jusqu’au sang. En juin de la même année à Toronto, Iggy Pop rejoint sur scène les Stooges. Le groupe est intronisé au Rock and Roll Hall of Fame.

En 2011, il s’associe avec le groupe français Tahiti Boy & The Palmtree Family, pour enregistrer le single « Why ? ».

En 2016, Iggy Pop enregistre un album intitulé Post Pop Depression avec Josh Homme (Kyuss, Queens of the Stone Age), qui se classe dans les charts internationaux. Il est suivi d’une tournée lors de laquelle est enregistré le double live : Post Pop Depression: Live At The Royal Albert Hall.

Plusieurs artistes on fait des reprises de titres d’Iggy Pop comme  Tina Turner et David Bowie avec « Tonight » ce dernier sortira également sa propre version de « China Girl ». Grace Jones quant à elle reprendra à son compte le glacial « Nightclubbing ».

Discographie d’Iggy Pop

Albums studio en solo

1977 – The Idiot
1977 – Lust for Life
1979 – New Values
1980 – Soldier
1981 – Party
1982 – Zombie Birdhouse
1986 – Blah-Blah-Blah
1988 – Instinct
1990 – Brick by Brick
1993 – American Caesar
1996 – Naughty Little Doggie
1999 – Avenue B
2001 – Beat ‘Em Up
2003 – Skull Ring
2009 – Préliminaires
2012 – Après
2016 – Post Pop Depression

Albums live

1978 – TV Eye Live 1977
1983 – Live in San Fran 1981
1996 – Best Of…Live
2011 – Roadkill Rising: The Bootleg Collection 1977-2009
2016 – Post Pop Depression: Live at the Royal Albert Hall

Compilations

1996 – Nude and Rude: The Best of Iggy Pop
2005 – A Million In Prizes – The Anthology
2006 – Where the Faces Shine – Volume 1 – the Official Live Experience 1977-1981 (live)
2011 – Original Album Classics
2011 – Roadkill Rising… – The Bootleg Collection 1977-2009

Avec The Stooges

1969 – The Stooges
1970 – Fun House
1973 – Raw Power
2007 – The Weirdness
2013 – Ready to Die

Avec James Williamson

1977 – Kill City

Site de référence : www.iggypop.com

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