Moïra Conrath : Songs Of A Sad And Beautiful Word, un voyage musical intime et poétique

Un road trip créatif dans les Balkans

À l’automne 2021, Moïra Conrath a choisi de tout quitter pour prendre la route des Balkans en van, accompagnée du photographe Loïc Jaspard. Trois mois de voyage, de rencontres et de paysages pour nourrir une quête artistique profonde. Plus qu’une aventure, ce périple fut un moment charnière, un retour à l’essentiel où chaque étape est devenue une inspiration musicale.

Moïra Conrath - Songs Of A Sad And Beautiful Word

Moïra Conrath : Des sons d’ambiance au cœur des chansons

De l’Italie du Nord à la Croatie, du Monténégro à la Serbie, en passant par la Roumanie, la Bulgarie, la Grèce et la Sicile, Moïra a écrit une chanson par pays traversé. Huit destinations, huit pages d’un carnet de voyage sonore, enrichies des bruits de marché, du souffle du vent et des musiques locales enregistrées sur place. Ces sons d’ambiance se sont intégrés à ses compositions comme une empreinte invisible, donnant à chaque morceau une couleur unique.

Une collaboration en studio

De retour à Paris, l’aventure s’est prolongée en studio avec le guitariste et arrangeur Laurent Avenard Kohler, qui a contribué à façonner la matière musicale de ce projet. Ensemble, ils ont opté pour une formule épurée en trio — voix, guitare et percussions — qui donne à l’album une dimension intimiste, proche d’une bande originale de film. L’émotion prime, et ce “tapis sonore” venu des Balkans agit comme une mémoire vivante au cœur des chansons.

Moïra Conrath : Un deuxième album solo, 20 ans après

Vingt ans après son premier album Insomnie, Moïra Conrath signe avec Songs Of A Sad And Beautiful Word son deuxième album solo. Cet opus de neuf titres, annoncé pour le 24 octobre 2025, se distingue par une atmosphère bluesy et minimaliste, renforçant la sincérité de son propos artistique. Le single “Feather”, dévoilé le 25 août, en offre un premier aperçu sensible et poétique.

À travers ce projet, la chanteuse livre autant un carnet de voyage musical qu’une plongée dans son univers intérieur, confirmant sa capacité à allier l’intime et l’universel.

Équipe

Moïra Conrath : Autrice, compositrice, interprète, cheffe de chœur, coach vocale
Laurent Avenard Kohler : Guitare, composition
Loïc Jaspard : Photographie, univers visuel

Discographie de Moïra Conrath

Albums solo

2001 – Insomnie
2025 – Songs Of A Sad And Beautiful Word

Autres projets et collaborations

2006 – Heaven is not big enough (avec Superkable)
2007 – Between the Lines (avec Logan)
2007 – Flash (avec Logan)

Singles

2025 – Feather

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La « Bourée » de Jethro Tull : Bach revisité façon rock

Bourée : Une mélodie qui traverse les générations

À ma grande surprise, ma petite fille de quatre ans et demi s’est mise à fredonner un air bien connu. J’ai vite compris qu’elle l’avait sûrement entendu de ma bouche, sifflé ou chanté sans y penser. Cet air, c’était la « Bourée » de Jethro Tull, l’une de ces mélodies qui traversent le temps et s’impriment naturellement dans l’oreille, même chez les plus jeunes.

Bourée de l'album Stand-Up

1969 : la rencontre entre Bach et le rock progressif

Nous sommes en 1969. Jethro Tull sort son deuxième album, Stand Up, et y glisse une reprise inattendue : la Bourrée en mi mineur de Bach, extraite de la Suite pour luth BWV 996. Mais plutôt qu’une simple interprétation classique, Ian Anderson et son groupe la transforment en une pièce unique, hybride, où la flûte traversière dialogue avec une basse bondissante et une batterie énergique. On part du thème original de Bach, puis la musique bascule vers le jazz, le swing, et un rock progressif inventif.

Une signature musicale audacieuse

Ce morceau devient rapidement un symbole de leur identité : un mélange audacieux de traditions et de modernité, capable de séduire à la fois les amateurs de musique savante et ceux de rock électrique. En France, cette « Bourée » joue même un rôle essentiel : elle est le titre qui fait découvrir Jethro Tull au grand public à la toute fin des années soixante.

Bourée ou Bourrée : Une orthographe qui interpelle

Reste cette petite curiosité : pourquoi l’avoir intitulée « Bourée » avec un seul « r » ? Tout porte à croire qu’Ian Anderson a volontairement simplifié le mot. Peut-être par choix esthétique, pour donner un aspect plus direct, plus percutant. Ou encore pour marquer une différence claire avec l’original de Bach : ce n’est plus seulement une transcription, mais bien une réinterprétation personnelle, une réinvention qui porte la griffe de Jethro Tull.

Bourée : Un héritage intemporel

Aujourd’hui encore, plus d’un demi-siècle plus tard, cette version conserve une fraîcheur incroyable. Elle montre à quel point une mélodie baroque peut être intemporelle, se prêter aux réinventions les plus audacieuses… et même se faire fredonner innocemment par une petite fille, preuve vivante que la musique n’a pas d’âge.

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Je dédie cet article à ma petite Ambre adorée🥰♥️