Villa Fantôme : un rock de première classe en « Seconde Zone »

Le duo angevin Villa Fantôme revient sur le devant de la scène avec Seconde Zone, un deuxième album éclatant de vitalité où ska, rock et post-punk s’imbriquent avec élégance. Dès les premières écoutes, difficile de ne pas penser à certains artistes français des années 80 comme Gérard Blanchard, Jean-Patrick Capdevielle ou Indochine : même gouaille poétique, même intensité rythmique, même sens du refrain accrocheur. Accompagné du clip « French Boy », tourné en plan-séquence, ce disque affirme une identité sonore unique, entre héritage et modernité.

Villa Fantôme

Villa Fantôme : de La Ruda à une nouvelle aventure

Créé en 2020 par Manu et Pierrot, respectivement batteur et chanteur de l’emblématique La Ruda Salska, Villa Fantôme est né dans un contexte singulier, celui des rues désertes de la pandémie. Loin de se laisser abattre, le duo rend hommage à Ghost Town des Specials, symbole d’une époque où la musique servait de rempart à la morosité.

Leur premier album, paru en 2022, avait déjà séduit la critique par son équilibre entre énergie live et précision d’écriture. Avec Seconde Zone, sorti aujourd’hui, le groupe franchit une nouvelle étape. Ce disque confirme leur savoir-faire et leur volonté d’explorer toutes les nuances du rock britannique et du ska, tout en préservant une écriture en français affûtée et expressive.

« Seconde Zone » : un disque haut en couleur

Derrière sa pochette rose vif, clin d’œil à un claquement de caisse claire, Seconde Zone dévoile douze titres ciselés, d’une cohérence remarquable. Villa Fantôme y tisse un fil narratif entre ombre et lumière, entre urgence et élégance.

L’album s’ouvre sur “Dance Hall Prayer”, un uppercut ska qui plante immédiatement le décor : guitares nerveuses, rythmique implacable, chœurs chaloupés. Suit “French Boy”, titre phare déjà illustré par un clip magistral en plan-séquence, mêlant tension et fluidité. Ce morceau, revendiqué comme « la meilleure chanson en anglais par un garçon français », emprunte autant aux Kinks qu’aux Beatles, Police ou R.E.M., et incarne à lui seul la vitalité du disque.

Plus loin, “Origine” laisse planer l’ombre de The Cure, tandis que “Les Paul” rend hommage à la guitare mythique et à la camaraderie des années 80. “Imprudence” invoque l’esprit sombre de Depeche Mode, et “Jean Gabin sur une planche de surf” ose un étonnant mélange de rock steady et d’humour à la française. L’ensemble est porté par une production claire, organique, où la trompette s’invite souvent comme un personnage secondaire, aussi discret qu’essentiel.

Une écriture incarnée et une authenticité totale

Ce qui distingue Villa Fantôme, c’est cette authenticité inaltérable. Le duo ne cherche ni la mode ni la facilité : il raconte ce qu’il connaît — la route, les salles, les visages. Leur “Seconde Zone” n’est pas une relégation, mais un manifeste. C’est l’endroit où brûle le feu sacré, celui des groupes qui jouent par passion, dans les coulisses et les camions, là où la musique reste une nécessité vitale.

Manu et Pierrot s’entourent de quatre musiciens aguerris, et ensemble, ils forment un collectif cohérent, solide et généreux. Leurs influences, de Madness à Joy Division, de The Selecter à The Police, nourrissent un son distinctement européen, imprégné d’émotion et de dérision.

« French Boy » : une claque visuelle et musicale

Le clip de « French Boy », tourné intégralement en plan-séquence, symbolise l’esprit de Villa Fantôme : une énergie brute captée dans l’instant, sans artifice. Ce choix esthétique renforce le lien entre la musique et l’image, entre la performance et l’émotion. Comme sur scène, tout est vrai, direct, incarné.

Villa Fantôme ou l’art de durer

Avec Seconde Zone, Villa Fantôme signe un disque mature, vibrant et fédérateur. Leur rock de première classe, traversé par des éclats de ska et des pulsations post-punk, s’impose sur la scène française actuelle. Entre hommage aux maîtres et regard lucide sur le présent, le groupe confirme qu’il n’appartient pas à la seconde zone du rock, mais bel et bien à son premier plan.

Villa Fantôme

Membres

Pierrot : Chant
Manu : Batterie
Plus quatre musiciens accompagnateurs

Discographie

2022 – Villa Fantôme
2025 – Seconde Zone

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Hugo Jardin annonce son EP Cantique et son single Rêve

Hugo Jardin annonce son EP Cantique et son single Rêve

Hugo Jardin annonce son EP Cantique et son single Rêve à découvrir avec une incroyable live session théâtrale filmée aux Trois Baudets. Il sera le 05 décembre au Silencio pour présenter sa musique sur scène. On peut réserver sa place ici.

Hugo Jardin dévoile « Rêve » : un premier single poétique et engagé

Avec « Rêve », Hugo Jardin signe un premier single intense et habité, extrait de son EP à paraître Cantique. Auteur, compositeur et interprète, l’artiste parisien trace une voie singulière au croisement de la poésie, du rock et de la performance.

Passé par la scène punk et les arts du corps — mime, danse butō — Jardin compose une musique à son image : incarnée, sensible, profondément humaine. Dans « Rêve », il explore la tension entre illusion et lucidité, porté par une écriture ciselée et une instrumentation riche, où se croisent influences pop française, rock anglais et soul des années 70.

Hugo Jardin Release Party
Hugo Jardin Release Party

Avec « Rêve », Hugo Jardin franchit une nouvelle étape. Ce single, premier extrait de l’EP « Cantique », est une fusion subtile de poésie française, de pop et de soul-funk. Les arrangements, pensés pour mettre en valeur sa voix claire et expressive, créent des atmosphères riches et immersives. Les textes, à la fois intimes et universels, invitent à l’éveil des sens et des consciences, une thématique chère à l’artiste.

Dans son morceau Rêve, chaque mot compte. « Ouvre-les encore, fuis celui qui dort » : la phrase revient comme un mantra. Le rêve n’est pas ici un refuge naïf, mais une lucidité poétique face aux violences du réel. Le texte navigue entre visions symboliques et critique sociale, dessinant une poésie de la tension — entre douceur et colère, espoir et lucidité.

Le clip de « Rêve », sous forme de live session filmée aux Trois Baudets, prolonge cette atmosphère suspendue : les mots défilent, portés par le visage de l’artiste, dans une mise en scène sobre qui recentre l’attention sur le message.

Découvrez la vidéo de Rêve :

Filmé et enregistré aux Trois Baudets

Réalisateur, cadreur et monteur : Patrick Niangouna

Chant : Hugo Jardin

Guitare et chœurs : Léo Barbenes

Batterie : Sacha Lounis

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