The Golden Scarab : Voyage Mystique de Ray Manzarek

The Golden Scarab est le premier album solo de Ray Manzarek, musicien, compositeur et producteur américain, surtout connu comme claviériste des Doors. Né en 1939 à Chicago et décédé le 20 mai 2013 en Allemagne, il a marqué l’histoire du rock avec son jeu de clavier unique, mêlant influences jazz, blues et musique classique.

Son style distinctif, notamment sur l’orgue Vox Continental, a façonné le son légendaire des Doors. Après la dissolution du groupe, Manzarek a poursuivi une carrière solo, explorant des univers musicaux variés et collaborant avec de nombreux artistes. Visionnaire et créatif, il reste une figure emblématique du rock psychédélique et de la musique expérimentale.

The Golden Scarab : Un Tournant Après les Doors

Après la dissolution des Doors en 1973, Ray Manzarek, claviériste emblématique du groupe, s’est lancé dans une carrière solo. Son premier album, The Golden Scarab, est sorti en 1974 sous le label Mercury. Cet opus marque une transition artistique audacieuse, mêlant rock psychédélique, jazz et sonorités électroniques.

Ray Manzarek The Golden Sacarab

L’Essence Musicale de The Golden Scarab

Devenu mythique, l’album explore des thèmes philosophiques liés à l’existence et au mysticisme, fidèles à l’univers des Doors. Les morceaux sont portés par le jeu unique de Manzarek au clavier et sa voix reconnaissable. Le titre éponyme The Golden Scarab incarne cette quête introspective, tandis que des morceaux comme Solar Boat et The Purpose of Existence Is? renforcent l’atmosphère cosmique et spirituelle.

L’influence du jazz et des rythmes afro-brésiliens est palpable, notamment dans He Can’t Come Today, où des sonorités samba et bossa nova se mêlent à des envolées de claviers électriques. Downbound Train, une reprise de Chuck Berry, réinterprète ce classique avec une énergie frénétique proche du style de L.A. Woman.

Ray Manzarek The Golden Sacarab

Une Production Soignée et des Collaborations de Haut Niveau

Produit par Bruce Botnick, l’album rassemble une équipe de musiciens exceptionnels. On retrouve Larry Carlton à la guitare, Tony Williams à la batterie et Jerry Scheff à la basse, accompagnés d’une riche section de percussions incluant Mailto Correa, Milt Holland et Steve Forman. Cette combinaison donne à l’album une dynamique instrumentale intense et variée.

Les morceaux instrumentaux comme The Moorish Idol, dominé par les synthétiseurs et les moogs, rappellent le rock progressif d’Emerson, Lake & Palmer. Le jeu virtuose de Manzarek au kalimba dans The Golden Scarab crée des textures sonores complexes, ajoutant une touche exotique et psychédélique.

Réception Critique Contrastée

Les critiques de l’époque étaient partagées. AllMusic a salué l’album comme « Le meilleur hommage aux Doors par l’un de ses membres survivants« , tandis que Uncut l’a jugé prétentieux. Cependant, le projet révèle la liberté créative de Manzarek, libéré du poids de l’image de Jim Morrison.

Éditions Bonus et Héritage

La version CD inclut trois morceaux supplémentaires issus de l’album The Whole Thing Started with Rock & Roll Now It’s Out of Control, notamment Bicentennial Blues, un morceau puissant et engagé. Ces titres enrichissent davantage l’univers musical de Manzarek, témoignant de son goût prononcé pour l’expérimentation et la recherche sonore.

Tracklist de The Golden Scarab

Face A
He Can’t Come Today – 4:40
Solar Boat – 5:58
Downbound Train (Chuck Berry) – 5:31
The Golden Scarab – 6:42

Face B
The Purpose of Existence Is? – 6:38
The Moorish Idol – 5:38
Choose Up and Choose Off – 4:43
Oh Thou Precious Nectar Filled Form (« A Little Fart ») – 4:57

Pistes Bonus (Édition CD)
Whirling Dervish (Manzarek, Paul Davis)
I Wake Up Screaming (Manzarek, Danny Sugerman)
Bicentennial Blues (Love It or Leave It)

Musiciens ayant participé à l’album

Ray Manzarek : chant, claviers, piano, orgue, synthétiseur, kalimba
Ernie Watts : saxophone ténor
George Bohanon : trombone
Jerry Scheff : basse
Larry Carlton : guitare
Mayuto Correa : wood-block, bongos, congas
Milt Holland : pandeiro, cabasa, quica, cloche africaine
Oscar Brashear : trompette
Patti Smith : chant sur I Wake Up Screaming
Steve Forman : cloches à vache, pipeau, guiro, wood-block
Tony Williams : batterie

Conclusion

The Golden Scarab reste un album unique dans la carrière de Ray Manzarek. Bien que méconnu du grand public, il constitue une œuvre ambitieuse et visionnaire, fusionnant rock, jazz et musiques du monde. C’est un incontournable pour les amateurs de sonorités psychédéliques et d’expérimentations audacieuses, digne de figurer parmi les grandes réalisations du rock des années 1970.

Holy Kelvin : voyage énigmatique entre être et néant

From Being to Nothingness : Chef-d’œuvre Mystique ou Canular Psychédélique ?

L’album From Being to Nothingness de Holy Kelvin fascine autant qu’il intrigue. Prétendument sorti en 1968, cet album mystérieux est souvent décrit comme un témoignage musical unique d’un parcours spirituel hors du commun, naviguant entre psychédélisme, folk mystique et philosophie transcendantale. Mais Holy Kelvin est-il réel, ou n’est-il qu’une légende urbaine, un artiste fictif né de l’imagination fertile des amateurs de contre-culture ?

Holy Kelvin - From Being to Nothingness

Holy Kelvin, un Artiste d’un Autre Monde ?

Dans les années 60 et 70, Holy Kelvin s’est fait connaître pour ses compositions étranges et profondes. Il aurait puisé dans ses voyages spirituels autour du monde – du Tibet au Pérou, de l’Inde aux monastères zen japonais – pour enrichir sa musique d’éléments mystiques et philosophiques. Sa musique, qui allie le rock psychédélique à des sonorités folk ésotériques, fait écho aux aspirations d’une époque en quête de sens et de liberté.

« From Being to Nothingness » de Holy Kelvin : Un Voyage Initiatique

Cet album emblématique serait né au cœur d’une quête spirituelle, alors que Kelvin traversait une période de difficultés financières. Conçu comme un voyage vers le « néant », From Being to Nothingness nous entraîne dans un univers sonore où chaque morceau explore une facette des expériences mystiques de l’artiste.

    1. I Am Someone Else – Le morceau d’ouverture évoque une crise existentielle teintée de névrose, symbolisant la recherche d’identité d’un jeune esprit en conflit intérieur.
    2. Who the Muck is OSHO? – Un hommage sarcastique au maître spirituel OSHO, inspiré de la rencontre de Kelvin avec ce célèbre gourou en Inde.
    3. Limitless Sensory Dreams (LSD) – Véritable immersion psychédélique, ce morceau en quatre sections recrée l’expérience du LSD, depuis l’ascension hallucinatoire jusqu’à une épiphanie unificatrice.
    4. The Last Mushroom – Une ode aux champignons hallucinogènes, ce morceau illustre l’union mystique de l’homme avec la nature.
    5. RUMI is My Teacher – Inspiré par la poésie de Rûmi et le soufisme, cette chanson explore la purification intérieure et la spiritualité des derviches tourneurs.
    6. Third Eye Activation in Tibet – Une méditation intense sur l’éveil spirituel au cœur d’un monastère tibétain.
    7. Divinity Meeting Transcendence (DMT) – Kelvin capture ici la transcendance et les visions provoquées par l’ayahuasca, plante sacrée du Pérou.
    8. Shiva the Dance King – Hymne vibrant inspiré par la danse en transe lors d’un festival GOA en Inde.
    9. Zero Effort Nirvana (ZEN) – La quête du nirvana s’exprime à travers les paradoxes du Zen et la méditation des koans.
    10. I Am Nothingness – La piste finale symbolise la découverte du « néant » à l’issue d’une vie d’exploration spirituelle.

Un Album Culte aux Origines Floues

Aujourd’hui, From Being to Nothingness est un album culte qui continue de captiver ses auditeurs, attirant autant les amateurs de rock psychédélique que ceux en quête de sens. Mais la légende autour de Holy Kelvin persiste : son parcours est rempli d’anecdotes difficiles à vérifier, et certains prétendent qu’il n’a jamais existé. Simple canular ou véritable génie mystique, Holy Kelvin laisse une empreinte mystérieuse dans l’histoire de la musique psychédélique.