2012 : Sophie Hunger > Das Neue

2012 : Sophie Hunger > Das Neue de l'album The Danger of light - MazikAprès les succès de Monday’s Ghost (2008) et de « 1983 » (2010), Sophie Hunger enregistre à Los Angeles The Danger of light pour nous offrir un album pop rock à la saveur jazzy et au mixage divin qui fait saillir des basses ténébreuses et des aigus étincelantes. Brillant et empreint de sensibilité.

On ouvre avec un piano obsessionnel surmonté d’une batterie lancée à grande vitesse sur « Rererevolution » qui oscille entre blues, jazz et rock.

Le piano ténébreux de « Souldier » nous conte les aventures d’un homme que l’on devine cafardeux. Magnifique mélodie qui se termine sur le tombons de Michael Flury. Intense

On accélère avec le trépidant et joyeux « Like like like » et ses lalala enjoués. Magnifique partie de sourdine sur le trombone.

Avec le cabaret jazzy de « Das neue », on surfe sur une mélodie séduisante et captivante. Comme quoi l’allemand est une langue magnifique et peut se chanter, même si Sophie adjoint une phrase en français.

La mélodie émotive et romanesque de « Can you see me » me submerge de sentiments, quelle puissance dans la tessiture de cette voix si particulière. Magnifique

Avec « Heharun », la batterie bat un lent tempo sur laquelle la guitare divague en freestyle pour terminer sur un trombone cristallin.

Puis arrive la ballade langoureuse de « Z’lied vor freiheitsstatue », comme un hommage à la Statue de la liberté.

On accélère le rythme avec « Holy Hells » et sa section de cuivre inquiétante. Juste ciel, on nous emmène t’elle ?

Le jazz de « The fallen » comme une tragédie qui dégénère. Pressant.

Avec le jazz de club enfumé « The perpetrator », la guitare nous offre quelques riffs bluesy. Grace et élégance

Sur « Take a turn », Sophie laisse ses doigts nous jouer un arpège sur sa guitare et sa voix glisser sur la mélodie d’une simplicité naturelle.

Sur la version de luxe, un deuxième CD comporte 6 titres supplémentaires :
Trois rock soft avec « First We Leave Manhattan », suivi par « What it is », « My Oh My II » et un blues « The musician ». Deux reprises « One too many mornings » de Bob Dylan et une magnifique interprétation de « Ne me quitte pas » de Jacques Brel.

Les magnifiques compositions de Sophie Hunger à la frontière de la pop, du rock et du jazz sont interprétés par des musiciens de haut vol de la scène nord-américaine comme Josh Klinghoffer (PJ Harvey, Red Hot Chili Peppers), Nathaniel Walcott (Wright Eyes) et Steven Nistor (Daniel Lanois, Danger Mouse) auquels se joignent ses propres musiciens Michael Flury (tromboniste), Simon Gerber et Alberto Malo. Le producteur Adam Samuels (Warpaint, Daniel Lanois, John Frusciante) est aux commandes de ce vaisseau musical pour compléter le trio « Production, Composition, Interprétation » qui se révèle d’une extrême efficacité pour nous livrer cet excellent album.

Sophie Hunger c’est à voir et écouter en concert, avec ce Das Neue vous aurez une petite idée du personnage.

Sur « Z’lied vor freiheitsstatue », elle nous parle de la statue de liberté qui doit s’ennuyer mais chanter le liberté

Vous aimez le foot, elle aussi on dirait
Souldier
Like like like

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2012 : Revolver > Losing you sur l’album Let go

Avec « Let go », les parisiens de Revolver signent leur deuxième et dernier album à ce jour. Ce groupe composé d’Ambroise Willaume (chant, guitare), Christophe Musset (guitare, chant) et Jérémie Arcache (violoncelle, chant) a délaissé l’acoustique de leur premier album « Music for a While » pour lui adjoindre le bassiste Pino Palladino (Herbie Hancock, The Who, Simon & Garfunkel, Eric Clapton, etc…) et une fois de plus Maxime Garoute à la batterie.

« Let Go » a été écrit sur la route, durant leur tournée américaine, pour nous délivrer une photographie de leur voyage entre solitude, rencontres diverses et paysages variés.

Les montées-descentes de synthé de « Let’s Et Together » nous entraînent sur des guitares électriques qui s’harmonisent au violoncelle pour nous chanter la mélodie à plusieurs voix, il s’entend. Dansant

On se calme avec la charmante ballade « The Letter » qui se promène sur une mélodie lumineuse. Beatles mania

Avec l’enjouée « When You’re Away » on sent le printemps arriver le cœur léger. Beach Boys

Sur la folk pop de « Losing You » le violoncelle s’accouple aux guitares pour nous chanter d’une voix chaleureuse un air que n’aurait pas renié… America

Puis le tube « Wind Song » aux sonorités très anglaises se joue d’une basse groovy et d’un riff de guitare bien… Rock

La ballade de « Still » chantée à la manière d’un crooner, laisse la mélancolie monter dans les coeurs amoureux. Slow

Le folk de « Cassavetes » laisse lentement arriver le final, comme dans un film de… The end

Le country de « 49 States » se laisse guider par un violoncelle aux accents folk. USA

L’insolite « Parallel lives » me fait penser à « The National » mis à part le refrain qui est bien du « Revolver ». Mélancolie maussade

Sur « Brothers », le riff bien rock nous emmène courir sur la plage, main dans la main, cheveux aux vents. Niais

Avec la belle « My lady I » et sa douce pop, on sent l’influence d’un des fab four. McCartney

La ballade « Let Go » achève l’album sur un côté Syd Matters.

La pop de chambre laisse place au groove d’une pop chaleureuse et mélancolique. Revolver reprends les harmonies vocales de leur premier album avec des guitares au son plus rock qui flattent agréablement l’oreille.

Le résultat est un album constitué de douze chansons au charme séduisant entre nostalgie doucereuse et exaltation radieuse. Les élégantes harmonies sur lie de choeurs raffinés nous emmènent dans un voyage au confins de la pop folk américaine dans laquelle il est bon de se laisser transporter.

Laissez vous aller avec Losing you…

Vous avez aimé, il en reste d’autres :

Let’s Get Together
The Letter
Wind Song
Still
Parallel lives

Discographie de Revolver

2009 : Music for a while
2012 : Let Go
2012 : Comme des frères (BO d’Hugo Gelin)

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