The Mahavishnu Orchestra

The Mahavishnu Orchestra - Visions of the Emerald Beyond - MazikThe Mahavishnu Orchestra est un groupe américain de jazz-rock et de jazz-fusion formé en 1970 à New-York par John McLaughlin, Billy Cobham, Rick Laird, Jan Hammer et Jerry Goodman (ex-The Flock). L’histoire du groupe est jalonnées de plusieurs changements d’effectif au cours de son histoire scindée en deux grandes périodes de 1971 à 1976 puis de 1984 à 1987.

The Mahavishnu Orchestra en bref

The Mahavishnu Orchestra est considéré comme l’un des principaux pionniers du mouvement jazz-fusion initié par Miles Davis. John McLaughlin et Billy Cobham se rencontrent pour la première fois lors de sessions d’enregistrement d’albums du célèbre trompettiste de jazz.

John McLaughlin qui est très influencé par la culture, la philosophie et la musique indienne suit les préceptes de son guide spirituel, le gourou Sri Chinmoy qui l’encourage à prendre le nom de « Mahavishnu ». John McLaughlin enregistre initialement trois albums solo, Extrapolation, Devotion et enfin My Goal’s Beyond sur lequel jouent déjà Billy Cobham et Jerry Goodman mais aussi Charlie Haden, Airto Moreira, Dave Liebman, Badal Roy et Mahalakshmi.

Puis « Mahavishnu » alias John McLaughlin, virtuose de la guitare aussi bien acoustique qu’électrique, forme The Mahavishnu Orchestra dont style musical est un mélange inédit de guitare électrique puissante à la Jimi Hendrix, de rythmes complexes et inhabituels reflétant l’intérêt de John McLaughlin pour la musique classique indienne et le funk ainsi que des plages d’impro enracinées dans le jazz où se répondent claviers, violons et guitares dans des dialogues virevoltants sur des rythmiques endiablées.

Mahavishnu Orchestra - Birds of Fire - MazikÀ ses côtés d’autres grands techniciens de leurs instruments respectifs, Billy Cobham un véritable Maître de la batterie, Rick Laird à la basse électrique et acoustique, Jan Hammer au piano électrique et acoustique et Jerry Goodman au violon. Ce premier line-up du Mahavishnu Orchestra  est surtout connu pour ses deux albums phares : The Inner Mounting Flame publié en 1971 et le génial Birds of Fire de 1973.

En 1974 après avoir par ailleurs formé le groupe Shakti, le leader John McLaughlin décide de changer complètement le line-up du Mahavishnu Orchestra et s’adjoint les services du violoniste français Jean-Luc Ponty, du batteur Narada Michael Walden, de la chanteuse-claviériste Gayle Moran et du bassiste Ralphe Armstrong. Cette deuxième incarnation du groupe explore des arrangements orchestraux ainsi que des grooves plus traditionnels de funk, de R & B en plus du jazz-fusion et publie Apocalypse avec le London Symphony Orchestra dirigé par le  chef d’orchestre Michael Tilson Thomas.

Un autre album majeur et représentatif du groupe, le fabuleux Visions of the Emerald Beyond sort en 1975. Les concerts du Mahavishnu Orchestra qui s’en suivent sont mémorables en particulier lors du Festival de jazz de Montreux où le groupe se produira à plusieurs reprises.

L’année suivante c’est le claviériste Stu Goldberg qui rejoint la formation à la place de Gayle Moran pour le sixième album Inner Worlds plus funky et sur la pochette duquel on ne voit que le portait de John McLaughlin,  signe précurseur probablement du souhait du guitariste de repartir en solo… Cet opus inégal marque cependant la fin du Mahavishnu Orchestra qui Splitte en 1976.

L’un des morceaux de cet album « Planetary Citizen » sera souvent utilisé en sample par les DJs et les producteurs de hip-hop pour sa partie batterie/voix comme sur  « Unfinished Sympathy » de Massive Attack par exemple.

Par la suite John McLaughlin poursuit sa carrière avec Shakti, One Truth Band et Translators. Il  travaillera par ailleurs avec de grands noms de la musique comme Carlos SantanaAl Di Meola, Paco de Lucía, Chick Corea, Stanley Clarke, James Taylor,  Carla Bley, Jack Bruce ou encore Tony Williams entre autres…

Le Mahavishnu Orchestra se reforme sous le nom de Mahavishnu simplement entre 1984 et 1986 avec l’incontournable John McLaughlin accompagné de Jonas Hellborg à la basse, Billy Cobham puis Danny Gottlieb (ex-Pat Metheny Group) à la batterie, Mitchel Foreman puis Jim Beard aux claviers et Bill Evans au saxophone.

Cette dernière mouture de Mahavishnu sort deux disques, un album éponyme 1984 et Adventures in Radioland en 1987.

 

The Lost Trident Sessions publié en 1999 sort en fait 26 ans après sa date d’enregistrement aux Studios Trident de Londres en 1973. Les bandes oubliées ont été exhumées des archives de la Columbia à Los Angeles par le producteur Bob Belden en novembre 1998.

Mahavishnu Orchestra - The Lost Trident Sessions - MazikCe devait être le troisième et dernier album studio du premier line-up du Mahavishnu Orchestra avec John McLaughlin, Jan Hammer, Billy Cobham, Jerry Goodman et Rick Laird mais qui n’a jamais été publié en son temps. Il qui s’inscrit logiquement dans la lignée du superbe Birds of Fire.

La boucle est bouclée…

Discographie du Mahavishnu Orchestra

Albums studio

1971 – The Inner Mounting Flame
1973 – Birds of Fire
1974 – Apocalypse
1975 – Visions of the Emerald Beyond
1976 – Inner Worlds
1984 – Mahavishnu
1987 – Adventures in Radioland
1999 – The Lost Trident Sessions

Album live

1973 – Between Nothingness and Eternity

Site de référence : www.johnmclaughlin.com

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Al Di Meola

Al Di Meola, de son nom complet Al Lawrence Di Meola  est un guitariste américain de jazz, jazz fusion, gypsy-jazz, latin-jazz et de world music né  le 22 juillet 1954 dans le New Jersey. Parmi ses nombreuses collaborations au cours de sa carrière il faut citer Retrun to Forever et Chick Corea, Stanley Clarke, Jean-Luc Ponty, Jaco Pastorius, Jan Hammer, John McLaughlin, Paco de Lucia, Stomu Yamashta, Steve WinwoodCarlos Santana, Frank Zappa, Jimmy Page ou Stevie Wonder

Al Di Meola en bref

Al Di Meola est particulièrement connu pour sa virtuosité époustouflante dans un style jazz fusion avec des influences latines pour ne pas dire hispanisantes. Ses albums Elegant GypsyCasino et le live Friday Night in San Francisco avec John McLaughlin et Paco de Lucía lui ont valu à la fois le respect de ses pairs, un succès critique et commercial en touchant des fans dans le monde entier.

Né à Jersey City, New Jersey, dans une famille italienne originaire de Cerreto Sannita, une petite ville au nord-est de Naples, le petit Al grandit à Bergenfield où il est scolarisé à la Bergenfield High School.

À l’âge de huit ans, il apprend la guitare et s’inspire d’Elvis Presley et The Ventures. Son professeur l’initie et l’oriente vers les standards du jazz. Al cite parmi ses influences des guitaristes de jazz comme George Benson et Kenny Burrell ou des guitaristes de bluegrass/country comme  Clarence White et Doc Watson.

Il entre au Berklee College of Music de Boston en 1971 et trois an plus tard, à l’âge de dix-neuf ans, il remplace Bill Connors au sein du groupe pionnier de  jazz-fusion Return to Forever (Chick Corea, Stanley Clarke et Lenny White) avec qui il travaille pendant deux ans, de 1974 à 1976, puis un retour en 2008. Al Di Meola participe à l’enregistrement des trois albums de Return to Forever qui font alors le plus grand succès commercial du groupe dans les charts américains.  La dextérité technique, le jeu de guitare extrêmement rapide et complexe d’Al Di Meola suscitent l’admiration mais également quelques critiques, d’aucuns prétendent qu’il y aurait « trop de notes »…

Lorsque Return to Forever se sépare en 1976, Al Di Meola se lance en solo et enregistre d’excellents albums sur lesquels il exprime toute sa maîtrise du jazz fusion, du flamenco et de la musique méditerranéenne comme en témoigne son premier album Land of the Midnight Sun de 1976.

La même année il travaille également avec le compositeur japonais Stomu Yamashta sur l’album Go puis Live Go.

Dès le début de sa carrière solo Al Di Meola explore les cultures méditerranéennes et les styles de guitare acoustique comme le flamenco que l’on retrouve encore sur « Mediterranean Sundance » et « Lady of Rome, Sister of Brazil » de l’album Elegant Gypsy album qui sort en 1977 et qui devient disque d’or.

Al Di Meola persévère dans le style latino avec l’excellent album Casino de 1978 et Splendido Hotel en 1980. Ses trois premiers albums propulsent Al Di Meola au rang des guitaristes de jazz-rock les plus influents et les plus respectés de sa génération.

C’est ma période préférée de ce grand guitariste et j’ai une affection toute particulière pour l’album Casino qui m’a accompagné au format K7 audio lors d’un périple en Combi VW à travers toute la péninsule Ibérique en 1982… ;).

Les formidables musiciens de cet album sont Al Di Meola (guitares, mandoline,  percussions), Barry Miles (claviers, percussions), Anthony Jackson (basse), Steve Gadd (batterie), Eddie Colon et Mingo Lewis (percussions).

En 1980, il enregistre également le mémorable album live acoustique Friday Night in San Francisco avec Paco de Lucía et John McLaughlin, rencontre incroyable de trois immenses virtuoses de la guitare. Cet album est devenu l’un des albums de guitare acoustique live les plus populaires qui s’est écoulé à plus de deux millions d’exemplaires à travers le monde.

Avec l’album Scenario de 1983 en collaboration avec Jan Hammer, Al Di Meola explore le côté électronique du jazz, on est vraiment dans autre chose et « ça fleure bon » les années 80 (en fait, ça a assez mal vieilli)… D’autres musiciens célèbres y participent comme Phil Collins (batterie sur « Island Dreamer »), Tony Levin (basse sur « Calliope ») et Bill Bruford (batterie électronique sur « Calliope »). Le morceau « Sequencer » tiré cet album deviendra célèbre plus tard en tant que thème de Miami Vice.

À partir de ce changement de cap, Al Di Meola élargit ses horizons et publie l’album acoustique Cielo e Terra.  Il intègre le synthétiseur de guitare Synclavier dans ses albums au milieu des années 1980, comme sur Soaring Through a Dream aux côtés de Dan Gottlieb le premier batteur du Pat Metheny Group..

Dans les années 1990, Al Di Meola enregistre des albums plus proches de la World Music que du jazz.

En 2006 il renoue avec la guitare électrique, son DVD live au Leverkusen Jazz Festival s’intitule d’ailleurs Speak a Volcano: Return to Electric Guitar (retour à la gratte électrique…)

En revanche, malgré mon estime et mon respect pour Al Di Meola,  je vais faire l’impasse sur son album de 2013 All Your Life (A Tribute to the Beatles) constitué uniquement de reprises de morceaux des Beatles, enregistré aux fameux Abbey Road Studios, sans grand intérêt, un peu « facile » et purement commercial selon moi… bref.

Elysium, est sorti en 2015. Pour cet album Al Di Meola a formé un groupe de cinq musiciens mais sans bassiste. Il y joue toutes les parties de guitares et s’est entouré de trois claviéristes, Philippe Saisse, Barry Miles (vieille connaissance, déjà présent sur Casino) et Mario Parmisano (que l’on trouve aussi sur Orange And Blue en 1994 et Flesh On Flesh de 2002).

Son dernier album en date Opus est sorti 23 février 2018. Selon ses propres déclarations, il s’agit d’un album qui représente une nouvelle période dans sa vie où il a trouvé la sérénité et le bonheur… Tant mieux et merci pour tout Monsieur Di Meola… 🙂

Site de référence : www.aldimeola.com

Discographie d’Al Di Meola

Albums solo

1976 : Land of the Midnight Sun
1977 : Elegant Gypsy
1978 : Casino
1980 : Splendido Hotel
1982 : Electric Rendezvous
1982 : Tour De Force – Live
1983 : Scenario
1985 : Cielo e Terra
1985 : Soaring Through a Dream
1987 : Tirami Su
1988 : Kiss My Axe
1990 : Di Meola Plays Piazzolla
1990 : World Sinfonia
1993 : World Sinfonia II – Heart of the Immigrants
1994 : Orange and Blue
1998 : The Infinite Desire
1999 : Winter Nights
2000 : World Sinfonía III – The Grande Passion
2002 : Flesh on Flesh
2003 : Al Di Meola Revisited
2006 : Vocal Rendez Vous
2006 : Consequence of Chaos
2007 : Diabolic Inventions and Seduction for Solo Guitar
2008 : World Sinfonia – La Melodia
2011 : Pursuit of Radical Rhapsody
2013 : All Your Life
2015 : Elysium
2018 : Opus

Collaborations

1976 : Go avec Go
1976 : Go Live From Paris avec Go
1977 : Go Too (1977) avec Go
1980 : Friday Night in San Francisco avec John McLaughlin et Paco de Lucía
1983 : Passion, Grace and Fire avec John McLaughlin et Paco de Lucía
1987 : Latin avec Georges Dalaras
1990 : Super Guitar Trio And Friends avec Larry Coryell et Biréli Lagrène
1995 : Dance Of Fire, album d’Aziza Mustafa Zadeh avec les bassistes Stanley Clarke et Kai Eckhardt, le batteur Omar Hakim et le saxophoniste Bill Evans (Columbia Tristar)
1995 : Rite Of Strings avec Stanley Clarke et Jean-Luc Ponty
1996 : The Guitar Trio avec John McLaughlin et Paco de Lucía
2003 : Black Utopia, album solo de Derek Sherinian
2005 : Cosmopolitan Life avec Leonid Agoutine

Avec Return to Forever

1974 – Where Have I Known You Before
1975 – No Mystery
1976 – Romantic Warrior
2008 – Returns

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