Dominique Le Bars : Un Auteur-Compositeur aux Influences Éclectiques

Dominique Le Bars est un talentueux auteur-compositeur et multi-instrumentiste français indépendant qui ne manque ni d’humour ni de dérision avec des textes poétiques parfois grinçants. Il a contacté Mazik pour nous présenter son travail et lors de la première écoute j’ai immédiatement fait le rapprochement avec Gainsbourg, Thiéfaine mais aussi Constantin. Bref un artiste  à découvrir et à soutenir sans aucun doute !

Dominique Le Bars

Dominique Le Bars en bref

Dès son jeune âge, il apprend la guitare, le clavier et la batterie en autodidacte. Vers 18 ans, il étudie le solfège, le piano classique et l’harmonie tonale, et devient finalement musicien professionnel. Il a parcouru de nombreux pays en tournée et s’est produit dans des festivals, ainsi que sur des scènes prestigieuses en France, telles que l’Olympia et le Bataclan à Paris. Après une dizaine d’années, il décide de revenir en Bretagne pour enseigner la musique tout en se consacrant exclusivement à la composition.

Son nouvel opus intitulé « Saucisse moins le quart » sortira en septembre 2023.

Interview exclusive Mazik/Dominique Le Bars

Mazik

Salut Dominique ! Merci d’avoir accepté cette interview super cool. Avant de commencer, peux-tu te présenter en quelques mots ?

Dominique Le Bars

Bien sûr ! Je suis Dominique Le Bars, auteur-compositeur, musicien breton de 55 ans. J’ai un casier presque vierge et je chausse du 45 (rires).

Mazik

Merci pour cette présentation. Parlons un peu de tes influences musicales, car tu en as mentionné tout un tas comme Thiéfaine, Gainsbourg, Capdevielle, Deraime, Katerine, Couture, Steely Dan, Pink Floyd, Feu Chaterton, Uriah Heep, Crimson, Beethoven, Debussy, Bach, Rimbaud, Pichette, Darien… la liste est longue ! Comment est-ce que ces artistes ont influencé ta musique ?

Dominique Le Bars

En effet, toutes ces influences se retrouvent dans ma musique d’une manière ou d’une autre. Chacun de ces artistes a laissé sa marque sur mon univers musical. Thiéfaine et Gainsbourg m’ont inspiré avec leur lyrisme et leur façon incroyable de jouer avec les mots. Capdevielle, Deraime et Katerine ont apporté une touche décalée et originale à ma musique. Couture, Steely Dan, Pink Floyd, Feu Chaterton, Uriah Heep et Crimson ont contribué à forger mes sonorités et mon approche instrumentale. Et les grands classiques comme Beethoven, Debussy et Bach ont influencé ma manière de structurer et d’arranger mes compositions. Rimbaud, Pichette et Darien, quant à eux, m’ont nourri sur le plan poétique. Et récemment, puisque tu en fais mention, j’ai découvert Constantin, un artiste suisse vraiment sympa et décalé.

Mazik

C’est intéressant de voir comment toutes ces influences variées se mélangent pour créer ton propre style. Tu as également mentionné que tu deviens de plus en plus difficile à influencer et que tu as trouvé ta propre personnalité musicale. Explique-nous un peu plus en détail.

Dominique Le Bars

C’est ça ! Au fil du temps, j’ai gagné en maturité artistique et en confiance dans ma propre vision musicale. Je suis devenu plus résistant aux suggestions extérieures, tout en restant ouvert à la diversité et à l’exploration de nouveaux horizons musicaux. Je pense avoir trouvé ma propre identité en tant qu’artiste, mais cela ne veut pas dire que je me ferme complètement aux influences. Au contraire, je crois que la richesse de ma musique réside dans ma capacité à m’inspirer de différents styles et à les fusionner pour créer quelque chose d’unique.

Mazik

C’est génial de voir ton évolution et ton indépendance artistique. Parlons maintenant de ton dernier album, « Saucisse moins le quart ». Comment se positionne-t-il par rapport à tes trois précédents albums, « Sylapse », « Entre deux ciels » et « Viral » ?

Dominique Le Bars

Dominique Le Bars - 2023 - Saucisse moins le Quart« Saucisse moins le quart » vient compléter les trois précédents. Je les qualifie de « Rock à textes », même si l’adjectif n’est pas tout à fait approprié car on y trouve plusieurs styles : chanson, blues, funk, celtique, classique, jazz, etc. Cet album tourne autour du thème de la complexité de l’être humain, de sa difficulté à gérer ses peurs, son ego, ses conflits. J’essaie d’y apporter de l’humour, mais l’actualité rend la tâche ardue ! Je me sens plus proche du lanceur d’alerte que de l’amuseur public, même si souvent la dérision aide à faire passer le message.

Mazik

Merci pour ces précisions. Parlons maintenant de ta démarche artistique. Tu as tout composé, joué et produit toi-même, comme beaucoup d’artistes indépendants aujourd’hui. Mais cette fois-ci, tu as aussi fait appel à d’autres musiciens. Raconte-nous comment ils ont contribué à enrichir ton travail.

Dominique Le Bars

Haha, ouais, je me débrouille avec plein d’instruments ! Mais pour cet album, j’ai voulu ouvrir les portes à d’autres musiciens talentueux. Vincent le Bihan a ajouté une touche de saxophone qui a vraiment apporté une atmosphère spéciale à certaines chansons. Benjamin Jouet s’est joint à moi en tant que batteur, et sa rythmique a vraiment donné une nouvelle dynamique aux morceaux. Et enfin, Fabien Page a contribué avec sa bombarde, un instrument traditionnel breton, qui a apporté une sonorité unique et folklorique. Leur participation a vraiment enrichi mon travail et a ajouté des nuances supplémentaires à l’ensemble de l’album.

Mazik

C’est fantastique de voir comment la collaboration avec d’autres musiciens peut élargir les horizons créatifs et donner une nouvelle dimension à la musique. Pour conclure, que voudrais-tu ajouter à propos de ton dernier album ?

Dominique Le Bars

Dominique Le Bars signatureMon dernier album, « Saucisse moins le quart », est vraiment un reflet de ma personnalité artistique et de toutes ces influences qui m’ont façonné au fil des années. J’ai composé, joué et produit chaque morceau, ce qui est une grande fierté en tant qu’artiste indépendant. Les différentes sonorités, les arrangements soignés et les textes poétiques se combinent pour créer une atmosphère unique et captivante. Je suis vraiment content du résultat, et je tiens à remercier les musiciens qui ont contribué à enrichir cet album. J’espère que les auditeurs pourront ressentir l’authenticité et la diversité qui caractérisent ma musique.

Mazik

Merci infiniment, Dominique, pour cette interview riche en anecdotes et en partage. On te souhaite beaucoup de succès pour ton nouvel album « Saucisse moins le quart » et pour tes projets à venir. Prenez tous le temps d’écouter Dominique Le Bars et de soutenir la musique indépendante. À bientôt !

Pour terminer, voici le clip « La guerre des écrans » extrait de son album « VIRAL » (2021 ) qui reflète assez bien l’univers de  Dominique Le Bars :

Tracklist de « Saucisse moins le Quart »

01 – Un nouveau départ
02 – Mes illusions aussi
03 – Pas glop
04 – Morpho
05 – Dinosaure analogique
06 – Des mots
07 – J’aime pas
08 – Dsl
09 – Les carreaux givrés
10 – La bourboule
11 – Le portrait de Dorian
12 – Saucisse moins le quart

Discographie

2023 – Saucisse moins le quart
2021 – Viral
2019 – Entre deux ciels
2017 – Sylapse
2017 – Piano Works
2017 – Un homme
2015 – 8top
2012 – L’intimité
2003 – Les saisons

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Ekseption : Quand le rock rencontre la musique classique avec élégance

EkseptionEkseption était un groupe de rock néerlandais actif de 1967 à 1989 qui a marqué l’histoire de la musique en fusionnant des éléments de rock, de musique classique et de jazz. Ils ont sorti plusieurs albums, mêlant des compositions originales et des reprises de morceaux classiques célèbres. Leur style musical unique combinait en effet des éléments de musique classique avec des instruments rock (guitare électrique, basse, batterie). Ils ont également incorporé des éléments de jazz, mettant en avant des solos instrumentaux complexes et des improvisations. Le groupe était réputé pour ses performances énergiques et sa virtuosité.

Leur musique était à la fois complexe et accessible, mêlant des mélodies accrocheuses à des arrangements sophistiqués. Ekseption a exercé une influence considérable dans le style rock progressif et a été considéré comme l’un des pionniers du genre. Malheureusement, le groupe s’est séparé en 1989, mettant fin à une carrière musicale qui a duré plus de deux décennies. Cependant, leur musique continue d’être appréciée par de nombreux fans de rock progressif et de musique classique à ce jour.

Ekseption en bref

En 1958, le groupe de lycée The Jokers est formé à Haarlem. Les membres sont Hans Alta (basse), Rein van den Broek (trompette), Tim Griek (batterie) et Huib van Kampen (guitare/saxophone). Ils jouent des reprises de chansons connues. En 1965, le nom est changé en Incrowd (d’après The In Crowd un morceau du pianiste de jazz américain Ramsey Lewis).

Rein van den Broek (décédé le 11 mai 2015) fut le seul membre permanent tout au long de la carrière du groupe et présent sur chaque album.

En 1967, le nom est à nouveau modifié pour devenir Ekseption, car il existait déjà un autre groupe néerlandais portant le nom d’Incrowd. Le groupe est rejoint par Rob Kruisman, qui devient le nouveau chef d’orchestre. Plus tard cette année-là, Rick van der Linden (claviers) rejoint le groupe. Il s’agit d’un musicien classique expérimenté et diplômé du Conservatoire qui a joué avec plusieurs groupes de jazz et de pop, dont l’Occasional Swing Combo. Ils se sont rencontré lors d’un concert commun. Rein van den Broek fut impressionné par le jeu de Rick van der Linden et lui a demandé de se joindre à Ekseption.

Ekseption

En 1968, le groupe participe au Concours de jazz de Loosdrecht et remporte le premier prix. En tant que vainqueurs, ils signent un contrat d’enregistrement avec Phonogram. Ainsi, à la fin de l’année, Ekseption s’apprête à enregistrer son premier album avec le producteur Tony Vos. À ce stade, Hans Alta et Tim Griek sont remplacés par le bassiste Cor Dekker et le batteur Peter de Leeuwe.

La musique de cet album est très inspirée du groupe anglais The Nice, mêlant rock et musique classique. Le premier single choisi est « La Cinquième Symphonie » de Beethoven, qui devient un succès instantané pour le groupe. Les singles suivants, « Rhapsody in Blue » et « Air », sont également de grands succès. Grâce à ce succès dans les classements, Rick van der Linden devient le nouveau chef d’orchestre.

En 1969, Rob Kruisman quitte le groupe car il n’est pas satisfait de la nouvelle orientation musicale. Peu de temps après, le co-fondateur Huib van Kampen quitte également le groupe et l’industrie musicale pour devenir professeur de musique.

Dick Remelink a remplacé Rob Kruisman et Dennis Whitbread (de son vrai nom Dennis Witbraad) a remplacé temporairement Peter de Leeuwe. Le nouveau combo enregistre, « Beggar Julia’s Time Trip » avec le chanteur Michel van Dijk, qui part également en tournée avec Ekseption mais s’en trouve très frustré car Ekseption est surtout un groupe instrumental. Il s’agit d’un album concept sur une femme médiévale qui entreprend un voyage musical à travers le temps.

La même année, leur troisième album, « Ekseption 3« , est sorti. Sur cet album, Peter de Leeuwe est revenu et Michel van Dijk est remplacé par Steve Allet (son vrai nom est Coen Merkelbach). Van Dijk réapparaît en tant que chanteur avec Brainbox et Alquin en 1975. Il s’agit d’un autre album concept, cette fois-ci basé sur l’histoire du Petit Prince de Saint-Exupéry.

En 1971, Ekseption collabore avec l’Orchestre Philharmonique Royal sur « 04:00« . Leur cinquième album est sorti en 1972. Cet album comprend également une chanson de leurs inspirateurs, The Nice.

 

La plupart de leurs albums suivants contiennent à la fois des compositions originales et des pièces classiques réinterprétées. Il est rapidement devenu évident que van der Linden avait pris le leadership ce qu’il a d’ailleurs confirmé dans une interview publiée lors d’un communiqué de presse en 1972, accompagnant les copies préliminaires de l’album Ekseption 5.

Le groupe tourne beaucoup à travers toute l’Europe et en 1973, cela entraîne quelques tensions au sein du groupe. En conséquence, Dick Remelink et Peter de Leeuwe quittent le groupe. Sur l’album suivant, Trinity, ils sont remplacés par Jan Vennik et Pieter Voogt. Les ventes de cet album ne sont pas aussi bonnes que d’habitude et il n’y a pas non plus de single à succès.

Sur le premier album d’Ekseption après le départ de Rick van der Linden (voir ci-dessous), Bingo, il est remplacé par Hans Jansen. La musique de cet album est beaucoup plus jazzy. Un an plus tard, l’album Mindmirror est sorti, mais en raison d’un manque de succès, le groupe se sépare en 1976.

Trace

Après la sortie de l’album Trinity de 1973, les coéquipiers de Rick van der Linden lui demandent de quitter Ekseption. À l’automne de la même année, il forme un nouveau groupe appelé, Trace avec l’ancien batteur de Focus, Rick van der Linden (homonyme sans lien de parenté) et le bassiste de Cuby and the Blizzards, Jaap van Eik..

Le son de Trace était dans la continuité de celui d’Ekseption, avec une fusion de rock progressif et de musique classique. Cependant, Trace était plus orienté vers des compositions originales et expérimentales. Leur premier album éponyme, « Trace », est considéré comme un classique du rock progressif néerlandais. Il mettait en avant les compétences de van der Linden à la fois en tant que claviériste et compositeur. Le groupe a sorti plusieurs autres albums, dont « Birds » (1975) et « The White Ladies » (1977), avant de se séparer en 1978.

Spin

Quant à Spin (ne pas confondre avec son homonyme  SPiN groupe américain de rock alternatif et de power pop formé en 2010), il s’agissait d’un projet formé d’anciens membres d’Ekseption, Van den Broek, Vennik, Jansen et Hans Hollestelle, accompagnés de Jan Hollestelle à la basse et de Cees Kranenburg à la batterie.

Spin Band

Spin a sorti un excellent album éponyme en 1976, dans lequel ils ont exploré des sonorités plus jazz-rock fusion. L’album comportait des compositions originales ainsi que des reprises, et mettait en valeur les talents de Chris Hinze en tant que soliste. Le second est publié en 1977 « Whirlwind » de style plus fusion. Commercialement, ce n’est hélas pas un grand succès.

Réunion de Trace et Spin pour reformer Ekseption

Bien que Trace et Spin aient émergé en tant que projets indépendants après la fin d’Ekseption, ils ont maintenu certains éléments caractéristiques de la musique d’Ekseption, notamment en incorporant des éléments de musique classique dans leur son. Ces groupes ont continué à contribuer à la scène musicale progressive néerlandaise de l’époque et sont toujours considérés comme des influences importantes dans le genre.

En 1978, Trace et Spin fusionnent pour redevenir Ekseption et enregistrent un autre album, Ekseption ’78.

En 1980, Rein van den Broek et Rick van der Linden sortent un album ensemble sous le nom de « Cum Laude« , avec une musique influencée par le classique. En 1981, d’anciens membres, Van den Broek, Van der Linden et Dick Remelink, ainsi que d’anciens membres de Kayak, Max Werner à la batterie et Johan Slager à la guitare, enregistrent un album reprenant quelques anciens succès d’Ekseption. La même chose est faite en 1989 sur l’album « Ekseption ’89 ». Ce n’est pas un succès et le groupe splitte à nouveau.

En 2003, une toute nouvelle formation d’Ekseption voit le jour, composée cette fois-ci, en plus de Rick van der Linden, de son épouse Inez van der Linden (chant) et d’un groupe de canadiens : Mark Inneo (batterie), Bob Shields (guitare), Meredith Nelson (basse) et Peter Tong (claviers). Ils font une tournée aux Pays-Bas et en Allemagne pendant l’été.

Des réunions périodiques (avec de nouveaux membres) ont eu lieu jusqu’à la mort de van der Linden en 2006.

Membres

Rein van den Broek : claviers; trompette, bugle
Rick van der Linden : claviers
Cor Dekker : basse
Peter de Leeuwe : batterie, chant
Huib van Kampen : guitare solo, sax ténor
Dennis Whitbread alias Withbread, de son vrai nom Dennis Witbraad : batterie
Dick Remelink : saxophones, flûtes
Michel van Dijk : chant (plus tard dans Alquin)
Linda van Dyck : chant
Erik van Lier : trombone, tuba
Tony Vos : saxophones, production
Steve Allet (Koen Merkelbach) : chant
Jan Vennik : saxophones, flûte
Pieter Voogt : batterie
Hans Hollestelle : guitare, synthétiseur
Hans Jansen : claviers
Max Werner : batterie
Johan Slager : basse, guitare
Jan Hollestelle : basse, synthétiseur, piano, violoncelle
Cees (Kees) Kranenburg Jr : batterie, percussions
Bob Shields : guitare
Frans Muys van de Moer : basse
Inez van der Linden : chant
Mark Inneo : batterie
Meredith Nelson : guitare basse
Peter Tong : claviers

Discographie

Ekseption

1969 – Ekseption
1970 – Beggar Julia’s Time Trip
1970 – Ekseption 3
1971 – Ekseption 04:00
1972 – Ekseption 5
1973 – Trinity
1974 – Bingo
1974 – Bingo!
1975 – Mind Mirror
1975 – Mindmirror
1976 – Back to the Classics
1978 – Ekseption ’78
1981 – Dance Macabre
1989 – Ekseption ’89

Trace
1974 – Trace
1975 – Birds
1977 – The White Ladies
2003 – Birds of Trace – The Ultimate Collection [Compilation]

Spin

1976 – Spin

1977 – Whirlwind

Rick van der Linden & Rein van den Broek

1979 – Cum Laude

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