2009 : Benjamin Biolay > Padam sur l’album La superbe


2009.1 : Benjamin Biolay > Padam sur l’album La superbeL’apothéose de Benjamin Biolay avec ce double album « La Superbe ». Après « Rose Kennedy », « Négatif », « A l’origine » et « Trash Yéyé », Benjamin Biolay nous livre un double album de toute beauté, « La Superbe ».

Comment ne pas succomber à ce premier titre, « La superbe », on entre dans le générique de ce film passionné et résigné où les violons déchirent une boîte à rythme imperturbable. Puis la voix de notre crooneur dandy nous conte le début de cette aventure qui s’embrase sur un saxophone. Emotionnellement grandiose !

Changement d’ambiance, avec une fausse ballade enjouée le « 15 Août » entre coeur abîmé et tête ailleurs, les nouvelles sont maussades. Morgue ou pas ?

Avec le sensuel « Padam », l’auteur nous confesse ses pensées intimes, entre reconnaissance et gloire sur fond de solo électroniques. Brillant d’amour propre.

La saccade de cordes de « Miss catastrophe » ouvre un titre à la Gainsbourg. Entre amour et haine.

Le mélancolique « Ton héritage » comme une confidence de Biolay à son piano en forme d’auto-portrait. Sublime d’atavisme.

La pop rythmée de « Si tu suis mon regard » nous ouvre les horizons des promesses à sa bien aimée…Visionnaire

La séquence amoureuse de « Night shop » nous laisse rêveur ou réalité.

« Tu es mon amour » ou tu ne l’es pas ? Telle est la question…

Le sombre « Sans viser personne » me fend le coeur de sa noire mélancolie.

Le spleen jazzy de « La toxicomanie » m’intoxique.

Le duo de dialogue de sourds avec Jeanne Cherhal sur « Brandt rhapsodie » comme un raccourci d’une vie amoureuse entre rencontre, ardeur, promesses, décadence, séparation. Glaçant…

Place au deuxième disque avec l’ironique « L’espoir fait vivre » aux accents de Jean Louis Murat. Sardonique et pessimiste.

Avec le très eighties et typé The cure « Prenons le large » on met les voiles pour se sauver.

Le désabusé « Tout ça Me Tourmente » m’obsède par sa mélodie tourbillonnante qui me harcèle. Vertigo

L’électro disco « Assez parlé de moi » me donne envie de passer à autre chose, comme…

…le divinement électro « Buenos Aires » aux poussées électriques digne de Manu.

Le réussi « Raté » aux violons mélancoliques et aux guitares harmoniques.

Le folâtre « Lyon presqu’île » entre vie et mort, entre terre et ciel.

Le morose « Mélancolique » me donne le cafard.

L’acte de contrition de « Reviens mon amour » comme une pénitence avec remords et regrets.

Le très Gainsbourg « Jaloux de tout » aux synthés sur cordes lancinantes mérite plusieurs écoutes pour sa complexité.

Biolay chante sur « 11- 15 Septembre » une mélodie à la Miossec pour mieux s’envoler sur ses éléphants roses vers La Superbe.

Je n’ai pas compris l’intérêt des bonus track « Les grands ensembles » et des suivants « La fin des cours » et « Non madame » bien que ce dernier soit très bien habillé.

Biolay nous dévoile un double album lumineux avec des arrangements grandiloquents qui s’acoquinent littéralement aux textes de plus en plus cru. Son journal intime nous confie avec fièvre un érotisme impudent et ingénu s’ouvrant parfois sur un abîme de désillusion.

Le souffle de son inspiration attise son raffinement artistique, pour notre plus grand plaisir. Quelle aventure !

Je vous laisse écouter Padam de Benjamin Biolay live à Taratata

Et si cela vous plait, laissez vous tenter par « La Superbe » aux victoires de la musique

Paroles de Padam de et par Benjamin Biolay

Bien souvent je me suis réveillé avant le lever du soleil, avant de quitter l’hôtel
Engoncé dans mon complet croisé
Si souvent, j’ai gardé pour moi mes vicissitudes et mes vices
Et tourments, tournis, turpitudes
L’horreur d’un souvenir passé
{Refrain:}
J’attendais en vain
Que le monde entier m’acclame
Qu’il me déclare sa flamme
Dans une orgie haut de gamme
Padam padam padam padam pam pam
Souvent, je me suis pris pour un autre et j’ai fait des doubles fautes
Double sec, double dose, double dame avec les femmes d’un autre
Plus souvent qu’à mon tour j’ai bu le sang des vautours
J’ai cru les gens qui m’entourent
Qui rêvent de bonheur
Mais se foutent éperdument du nôtre
{au Refrain}
Si, souvent, sur la sellette, je rêvais de paillettes, long est le chemin qui mène
À la faillite en presque tous les domaines
Si, souvent, j’ai broyé du noir, du gris, du magenta, du marc, de l’eau-de-vie
De l’art de vivre sans personne qui t’aime
{au Refrain}
Padam padam padam padam pam pam
{au Refrain}

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2008 : Christophe > Panorama de Berlin

Christophe Aimer ce que nous sommesAttention chef d’oeuvre ! Après le déstabilisant « Comm’ si la terre penchait » en 2001 qui nous a fait perdre l’équilibre,  Christophe revient en 2008 pour nous offrir une merveille Aimer ce que nous sommes. Après une gestation de quatre ans, il accouche en apesanteur d’une œuvre noctambule.

En plus du chant, Christophe, tient essentiellement les claviers et arrangements de cordes pour enregistrer cet album du fin fond de son appart studio avec entre autres Christophe Van Huffel (ex Tanger) à la programmation, claviers, guitare et basse ; le batteur Carmine Appice (ex Vanilla Fudge et Cactus) ; Erik Truffaz à la trompette bien sûr ; le pianiste belge Pascal Charpentier qui a travaillé avec Bashung… mais aussi les participations de l’actrice Isabelle Adjani sur Wo Wo Wo Wo, de Sara Forestier sur Interview de… et de Daniel Filipacchi la voix de Salut les copains sur le générique de fin de Lita.

Le voyage commence avec un premier titre éthéré en duo avec Isabelle Adjani et sur lequel Christophe ne chante que « Wo wo wo wo ». Merveilleux !

Le sombre et mélancolique « Magda » balafre l’amour sur un funeste solo de guitare de Christophe Van Huffel. Magnifique !

La symphonie passionnelle de « Mal comme » nous emmène sur les chemins fiévreux de Christophe. Grandiose !

Entre cordes et piano, la voix ensorcelante de la photographe surréaliste Denise Loeb Collomb (la grand mère de Caroline) nous déroute vers les choeurs slaves synthétisés de « It must be a sign ». Élevé !

Guitares et synthétiseurs s’entremêlent pour « T’aimer fol’ment » sur la voix de Christophe qui s’envole vers l’orient. Fastueux !

Christophe se la joue magistralement eighteen sur le très ryhtmé « Tonight Tonight ». Déclamatoire !

Le magnétique « Panorama de Berlin » nous invite à une expédition envoûtante entre guitare, bandonéon, synthétiseurs, saxophone, violons… Colossal !

L’hypnotique « Stand 14 » met Christophe en orbite sur la planète synthé pour une promenade de santé qui s’achève sur un riff de guitare sublimé par l’harmonica. Somptueux !

Christophe s’auto évalue avec l’« Interview de… » sur un torrent de guitares harmonicanisée. Énorme !

Le flamenco voluptueux de l’ « Odore di femina » nous invite à déguster les délices érotiques sur la trompette d’Erik Truffaz. Et je me laisse enivrer par tes hanches de lait, tes cuisses d’anis pour me plier à tes quatre volontés. Solennel !

« Tandis que » Christophe se joue de l’érotisme pour nous faire rêver dans le stupre des délires luxurieux. Voluptueux !

Avec cette chanson au parfum de Genesis, le précieux « Parle lui de moi » se love dans un slow emphatique. Théatral !

Le dénouement de cet album s’appelle « Lita » et s’ouvre sur une ballade au piano, voix, cordes, guitare cristalline pour vous fendre le cœur. CinemaScope de 18 mn !

Ce chef d’oeuvre de Christophe, à l’image des magnifiques « Bevilacqua » en 1996 et de « Comm’ Si La Terre Penchait » en 2001 et que j’ai loupé dans mes #chronofrancorock (toutes mes excuses), s’inspire de la musique classique, du jazz, du rock, de l’électro et de la musique expérimentale pour nous proposer une pop sensuelle au timbre céleste et à la poésie voluptueuse.

Ne vous laissez pas abuser par son célèbre slow des années 60 et que je ne vous citerais pas, mais laissez vous envahir par la curiosité pour découvrir un autre Christophe, un musicien à part, qui nous délivre une musique qui ne ressemble à rien d’autre, ou plutôt si à du Christophe tout simplement.

Si vous avez aimé ce « Panorama de Berlin » écoutez aussi
Lita

Magda

It must be a sign

Un live avec « T’aimer fol’ment »

Un autre live orchestré avec « Parle lui de moi »

Paroles de « Panorama de Berlin » sur « Aimer ce que nous sommes » de et par Christophe

La nuit détaille
Mon corps en braille
Berlin m’appelle
Cocktail trinken
Discotheken
Berlin m’appelle

L’amour est à
Cent lieues de moi
L’ailleurs m’appelle
Je n’aime que toi
Mais c’est plus fort que moi
L’ailleurs m’appelle
Berlin m’appelle

Dangereux voyage
Quand tout se perd
Dans l’univers
J’oublie ton visage
Et je me perds
Dans l’univers

Mon ailleurs c’est ici
Berlin m’allume et je m’oublie
Elle me suit
Où que j’aille

Loin de toi
Une nuit
Berlin m’appelle
Et m’éblouit
Et jaillit l’envie
Où que j’aille

Dangereux voyage
Quand tout se perd
Dans l’univers
J’oublie ton visage
Et je te perds
Dans l’univers

Berlin me veut
J’embrasse une
Langue étrangère
La nuit transpire
Je veux qu’on me respire
J’aime à la pelle
Berlin ma belle

Mon ailleurs c’est ici
Berlin m’allume et je m’oublie
Elle me suit
Où que j’aille

Dangereux voyage
Quand tout se perd
Dans l’univers
J’oublie ton visage
Et jaillit l’envie
Où que j’aille

Dangereux voyage
Quand tout se perd
Dans l’univers
J’oublie ton visage
Et je me perds
Dans l’univers

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