Brian Downey : L’Incontournable Batteur de Thin Lizzy

Brian Downey, né le 27 janvier 1951, est un batteur irlandais célèbre pour son rôle crucial au sein du groupe de rock emblématique, Thin Lizzy. En tant que membre fondateur, il a contribué de manière significative à la renommée du groupe et à son héritage musical exceptionnel.

Brian Downey - Thin Lizzy

Jeunesse et Débuts Musicaux de Brian Downey

Originaire de Crumlin, Dublin, Brian Michael Downey a été influencé dès son plus jeune âge par la musique de son père, notamment le jazz et les sonorités des années 1960 des Kinks, des Beatles et des Rolling Stones. Sa rencontre avec Phil Lynott à l’école a été le point de départ d’une amitié et d’une collaboration musicale fructueuses. Avant la création de Thin Lizzy, Downey a fait partie de plusieurs groupes locaux, dont The Liffey Beats et Mod Con Cave Dwellers. Cependant, c’est avec la formation d’Orphanage, aux côtés de Lynott et du guitariste Eric Bell, que les bases de Thin Lizzy ont été posées.

L’Héritage de Thin Lizzy

Brian Downey - Thin LizzyBrian Downey a joué un rôle clé dans le succès continu de Thin Lizzy. Alors que la composition du groupe a évolué au fil des années, avec l’exception de Lynott, Downey est resté le seul membre permanent. Sa contribution musicale et son jeu de batterie caractéristique ont été essentiels pour façonner le son distinctif du groupe. De plus, il a coécrit plusieurs chansons emblématiques de Thin Lizzy, contribuant ainsi à l’authenticité de leur répertoire.

Post Thin Lizzy

Après la dissolution de Thin Lizzy en 1983, Brian Downey a continué à jouer un rôle actif dans la musique. Il a participé à la formation hommage à Thin Lizzy et a également collaboré avec des artistes tels que Gary Moore. En 2010, il a rejoint la nouvelle formation de Thin Lizzy aux côtés de membres éminents tels que Scott Gorham, Vivian Campbell et Ricky Warwick. Cependant, la pression des tournées a conduit Downey à choisir de ne pas s’impliquer dans le projet Black Star Riders, né de cette formation.

Brian Downey's Alive and Dangerous

Brian Downey’s Alive and Dangerous

En 2016, Downey a formé le groupe Brian Downey’s Alive and Dangerous, composé de musiciens talentueux tels que Matt Wilson, Brian Grace et Phil Edgar. Ce groupe, qui tire son nom de l’album mythique « Live and Dangerous« , continue de faire vivre l’héritage musical de Thin Lizzy en tournant à travers l’Europe et en interprétant avec passion les morceaux emblématiques du groupe.

En somme, Brian Downey demeure une figure incontournable dans le monde de la musique rock, et son héritage au sein de Thin Lizzy continue d’inspirer et d’influencer les générations de mélomanes et de batteurs à travers le monde.

Discographie de Brian Downey

Avec Thin Lizzy
1971 – Thin Lizzy
1972 – Shades of a Blue Orphanage
1973 – Vagabonds of the Western World
1974 – Nightlife
1975 – Fighting
1976 – Jailbreak
1976 – Johnny the Fox
1977 – Bad Reputation
1978 – Live and Dangerous
1979 – Black Rose: A Rock Legend
1980 – Chinatown
1981 – Renegade
1983 – Thunder and Lightning
1983 – Life

Autres participations
1973 – Funky Junction – A Tribute to Deep Purple
1978 – Gary Moore – Back on the Streets
1980 – Phil Lynott – Solo in Soho
1982 – Phil Lynott – The Philip Lynott Album
1982 – John Sykes – « Please Don’t Leave Me »
1987 – Various Artists – Straight to Hell
1988 – The Baby Snakes – Sweet Hunger
1989 – Don Baker – Almost Illegal
1989 – Gary Moore – After the War
1990 – Gary Moore – Still Got the Blues
1992 – Spirit Nation – Spirit Nation
1999 – Blues Up Front – All the Way from Dublin
2007 – Gary Moore – Close as You Get

Sa page sur le site de Thin Lizzy

Site de son groupe Alive and Dangerous

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Erewän – How will all this end? chronique d’un voyage contemporain

Erewän – How will all this end ?

Un peu de solfège et de saxo à l’époque du collège, un père mélomane et musicien à ses heures… c’est dans ce contexte qu’Erewän débute la guitare en autodidacte en rejouant notamment du Led Zeppelin et du Pink Floyd. Son univers musical va rapidement s’ouvrir et devenir très varié, se nourrissant de toutes les rencontres que l’artiste va faire sur son chemin.

L’une d’entre elles va cependant marquer un tournant décisif dans son histoire : la collaboration avec Alexandre Lamia va donner naissance à un premier album studio intitulé « How will all this end ? » qui sortira le 10 décembre par le biais d’Anesthetize Productions.

Envoûtant, mystérieux, et profond dans son contenu musical comme dans la teneur réflexive vers laquelle les thèmes des chansons nous plongent, ce premier album parvient sans aucun doute à affirmer son identité. Et cet opus se révèle tellement varié musicalement et conceptuellement que cette chronique va axer sa présentation sur un point de vue thématique plus que musical : pour permettre de vous introduire aux divers sujets de l’album et vous laisser l’envie de découvrir par vous-même les détails musicaux de chacune de ces histoires.

« Rising Sun on the Shore » dote ce voyage d’une ouverture instrumentale peignant mentalement une aurore irlandaise aux teintes chaudes.

Le single de l’album, « Childhoods », sur fond de gigue irlandaise prog, soulève la question de la contingence de l’existence et plus particulièrement de tous ces enfants qui naissent aux quatre coins du monde avec des cartes en mains très différentes pour affronter la vie. Que pourront-ils ou non devenir, selon ce qu’ils ont reçu dans leur enfance ? Incarneront-ils le mal, le bien, feront-ils de grandes choses, anonymes ou non, bénéfiques ou néfastes ?

« Walk Away » apporte un effet cool et jazzy accentué par la trompette, inattendue mais qui prend ici tout son sens face à la guitare qui pourrait faire penser à Mark Knopfler.

Le texte s’adresse ici directement à un individu qui représente tous ces gens à l’attitude arrogante ou agressive.

« Headline » est un moment très fort de l’album. Grave sujet que voilà, dont les paroles ont été inspirées suite à une nouvelle tuerie dans un lycée aux Etats-Unis et au visionnage de la série « 13 Reasons Why ». Erewän y présente un jeune harcelé au lycée dont la vie est devenue un enfer et va commettre un massacre. Attention, l’artiste ne justifie pas une telle barbarie, ni ne la cautionne ou ne l’excuse. Il est surtout question ici de dénonciation et d’interrogation sur l’absurdité d’un drame qui aurait pu être évité en amont.

Nous parlions de l’Irlande… contrée peuplée de légendes féeriques et variées… « The Banshee’s Keening » s’attarde sur cette créature maudite plus que maléfique messagère de la mort et sur sa lamentation résonnant comme si elle était désolée du contenu de son message.

En effet, son hurlement signifie la mort imminente pour celui qui l’entend. Femme-fantôme, pâle aux longs cheveux sombres, les yeux rouges d’avoir trop pleuré, elle parcourt la lande quand la lune brille. Bref c’est lugubre, et tiré du folklore irlandais !

« Witches of the Middle Ages » : ce titre met en exergue une aversion certaine envers les dérives de la religion et l’ignorance. Les actions belliqueuses que peut avoir un humain envers un autre nous rappellent les thématiques de « Walk Away » et « Headline ». L’ambiance est naturellement celtico/moyen-âgeuse dans ce morceau entièrement acoustique, tout comme sa métrique et le choix des instruments. On y retrouve Uilleann pipes, irish flûtes, harpe.

« Twist of fate » : le revers du destin expose ici une femme qui quitte le père de ses enfants, sans haine, ni dispute, ni violence, mais simplement parce qu’elle n’éprouve plus aucun sentiment.

Une allusion à la manière dont Roger Waters fait lui-même allusion à ce genre de sentiments dans The Wall :« Day after day, love turns grey. Like the skin of a dying Man. »

Mais lui ne s’en remet pas : il se suicide. Et elle va devoir vivre avec ça. Pour la musique, pas de connotation irlandaise ici :le violoncelle annonce une certaine gravité puis le morceau n’est qu’un long crescendo à plusieurs niveaux de puissances, au fur et à mesure que la situation tourne au drame.

« Evil’s in Us » : voici une question terrible à poser : et si le diable, le mal, était tout simplement le propre de l’humain, tapis en chacun de nous, et se révélant – ou pas – selon les individus ?

Constat, il est vrai, un peu bateau, la magie s’opère pourtant bien ici. Ce titre est le morceau le plus long de l’album. Morceau à tiroirs avec un harmonica au son déchiré afin d’illustrer les déchirements, voire le chaos qu’est capable d’engendrer la nature humaine. Comment tout cela va-t-il finir ? (titre de l’album « How will all this end ? »), Sera-t-on un jour sauvé ? (de nous-même).

«  Highlands »: après tout ce chaos, un ruisseau résonne. La nature reprend ses droits, rappelant la béatitude du début d’album, et s’exprime sans parler de l’homme à présent. Il s’agit d’un morceau instrumental et contemplatif qui marque un retour aux résonances celtiques. On pourrait illustrer ce morceau uniquement par des paysages des Highlands dans lesquels le rude climat abrite aussi des visions de pure poésie. Un coup de tonnerre résonne longuement et sert de point final à cet album. Une ode à la beauté de la nature.

« How will all this end ? » s’avère finalement être un album au sein duquel on interroge, on dénonce, mais qui reste au fond profondément pacifiste.

Erewän se pose en observateur, tant de l’humain par ses travers, sa psychologie complexe, son folklore, que du naturel à travers la beauté des paysages qui nous entourent.

Cet univers mêlant à la fois prog, folk, rock et musique celtique nous fait voyager tout au long de ses 51 minutes entre riffs de guitare authentiques, violon et flûte enivrants, voix chaude et ambiances immersives. Aucun des 9 titres ne se ressemble, chacun raconte sa propre histoire en nous ramenant à la nôtre, et l’ensemble de l’opus parvient malgré tout à préserver l’essentiel : conserver sa personnalité, sans pour autant lasser les auditeurs. Un pari réussi pour cet album prometteur qui nous donne déjà envie d’accueillir son successeur.

Alexandre Lamia et Eric Bouillette ont contribué à la réalisation de cet opus mais la plupart du travail – dont l’écriture des textes et l’artwork – revient à Erewän lui-même, qui signe ici un travail d’orfèvre à la fois bien pensé et réalisé et qui mérite amplement de retenir toute votre attention : un voyage contemporain qui nous place face à l’ambiguïté de la nature humaine et à sa place dans le monde.

L’album est disponible depuis le 10 décembre via Anesthetize Productions :

How will all this end

Anesthetize Productions 

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Eric Bouillette : violon sur « Highlands »

Alexandre Lamia : guitare lead sur « Highlands »

Enregistré par Erewän & Alexandre Lamia

Mix et master par Alexandre Lamia

Artwork par Erewän.