Ramon Pipin

Ramon Pipin, de son vrai nom Alain Ranval est un guitariste chanteur français, artiste singulier et protéiforme qui a toujours su concilier exigence musicale, impertinence mais pertinence des textes et pratique à haut niveau du politiquement incorrect.

Ramon Pipin en bref

Il est  l’un des membres fondateurs d’Au Bonheur des Dames un groupe français de rock parodique qui a sévit au cours des années 1970, créé par Vincent Lamy alias Eddick Ritchell et Jacques Pradel alias Rita Brantalou. Le nom de cette formation est directement « pompé » du titre du roman d’Émile Zola…

Le plus grand succès de ce groupe c’est bien entendu Oh les filles, une reprise du groupe « Les Pingouins » de 1962 dont le chanteur Thierry « Lou » Vincent a collaboré à la réalisation de leur album « Twist & Rock »N »Roll » publié  en 1974.

Plus ou moins séparé depuis 1987, le groupe effectue néanmoins un retour en 1997 avec deux concerts à l’Olympia suivi d’un album en Live.

Nouveau retour en 2006 avec un concert au Grand Rex et participation dès novembre 2016 à la tournée Age Tendre… Triste fin ! 😕

Parallèlement à Au Bonheur des Dames, Ramon Pipin a également formé le groupe « Odeurs » et composé des musiques de films ainsi que de programmes télé. Il a à son actif une vingtaine d’albums en tant qu’auteur, musicien, arrangeur ou réalisateur pour Renaud par exemple, des collaborations illustres, des amitiés avec Coluche ou Desproges… et des centaines de concerts, des dizaines de B.O. de films avec Dupontel, Baffie, de Caunes entre autres, de séries animées, de musiques de spectacles, etc….

Odeurs a sorti trois albums mémorables entre 1979 et 1981. J’avais une vingtaine d’années à cette époque et leurs textes potaches, irrévérencieux, leur humour décalé et provocateur à fortes connotations sexuelles nous faisait bien marrer moi et mes potes… 🙂

Jacques a écrit un article concernant le titre Astrid le 09/08 dans le cadre de ses chronofrancorock.

A noter en particulier les grivoiseries hilarantes de l’album De l’Amour sorti en 1981 qui contient des titres comme :

01. « Que c’est bon » (Yves Hirschfeld / Jean-Philippe Goude – Ramon Pipin)
02. « Il faut être deux pour faire un enfant » (Rita Brantalou / Picketson)
03. « L’amour dégonflé » (Yves Hirschfeld / Ramon Pipin)
04. « L’amour par dérision » (Esno / Ramon Pipin)
05. « L’amour sans les dents » (Costric 1er / Ramon Pipin)
06. « Friquet et colinot » (Rita Brantalou / Ramon Pipin)
07. « L’amour… » (Rita Brantalou / Ramon Pipin)
08. « Couverts d’amour » (Esno / Ramon Pipin)
09. « Deux doigts d’amour » (Costric 1er / Ramon Pipin)
10. « Les inconnus de l’amour » (Costric 1er / Ramon Pipin)
11. « L’amour à froid » (Vauville / Ramon Pipin)
12. « L’amour dans la gueule » (Yves Hirschfeld / Ramon Pipin)

Ramon Pipin et son groupe Odeurs s’inscrivent clairement dans la tradition des chansonniers sans omettre un grain de  Serge Gainsbourg, un brin de Gotainer, un soupçon de Brassens et bien entendu une bonne dose d’Au bonheur des Dames…. Ils ont ouvert la voie à un groupe comme Elmer Food Beat bien sûr dignes successeurs de cet esprit potache voire paillard avec des titres comme Daniella, La caissières de chez Leclerc, etc…

Néanmoins Odeurs n’hésite pas à faire des incursions dans le domaine du blues, du rock et de la pop le tout arrangé par l’excellent guitariste Jean-Michel Kajdan (auteur d’un album génial Mummy !) qui mérite à lui seul une chronique…

Odeurs a donné son concert d’adieu à Paris le 6 mai 2008 au Théâtre du Rond-Point.

Mise à jour du 07/01/2019

Ramon Pipin - MazikC’est avec joie que nous apprenons que Ramon Pipin revient en 2019 avec un nouvel album Qu’est-ce que c’est beau toujours aussi impertinent et ironique dans la lignée de son parcours musical et de ses multiples influences musicales. Il y aborde avec humour et dérision (avec un brin de nostalgie ?) des sujets aussi variés que la difficulté d’écrire une chanson, le destin des mariniers, le folklore albanais, le goût râpeux du Viandox, ses ancêtres, les dictatures ou la suffisance des think-tanks… Bref des caricatures jubilatoires qui égratignent allègrement tous azimuts. Qui d’autre aurait pu faire ça ? 😉

Mise à jour du 26/05/2020

Ramon Pipin - MazikLe 11 mai 2020 (jour du déconfinement Covid-19), Ramon Pipin publie son sixième album solo intitulé Alafu.

Il contient onze morceaux (dix et demi selon l’auteur en blaguant) dans des styles hétéroclites de riffs rock percutants et violon sur « Je promène le chien » à une fanfare manouche dans « La Petite Mort » en passant par un titre carrément pop avec « Les Mecs en trottinette » une ballade « Quand je rêve » et même de l’electro-dance pour « Je grouve ».

Comme à son habitude le chanteur allie son humour sarcastique à sa précision tant musicale que technique.

Discographie de Ramon Pipin et Odeurs

Avec Odeurs

1979 : Ramon Pipins’s Odeurs
1980 :  No Sex 
1981 : De l’Amour

En solo

1985 : Nous Sommes Tous Frères
1990 : Bye Bye Vinyl
1992 : Ready Steady Go
2016 : Comment éclairer votre intérieur
2019 : Qu’est ce que c’est beau
2020 : Alafu

Site de référence : www.ramonpipin.fr

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Billy Idol

Billy IdolBilly Idol est un chanteur de rock britannique, de son vrai nom William Michael Albert Broad il est né en Angleterre, en novembre  1955.

En 1976 il rejoint brièvement le groupe Siouxsie and the Banshees puis en 1977 Chelsea en tant que guitariste. Ce groupe punk changera de nom pour Generation X et Billy Idol  en deviendra le leader et chanteur, après que Gene October l’ait quitté, puis il entame avec succès une carrière solo internationale après la séparation du groupe.

Billy Idol en bref

À l’âge de deux ans, William et sa famille déménage à New York ou il vit comme un parfait petit  américain. À l’âge de 7 ans il s’en retourne en Angleterre et bien que de retour sur sa terre natale, ses camarades de classe l’appellent « The Yank » et le taquinent pour son accent « Ricain ».

Alors qu’il est adolescent l’Angleterre devient l’épicentre du monde en matière de mode et de musique pour la jeunesse. Au cours des années 1960 et au début des années 70, William Broad s’essaye à toutes les modes du pantalon serré des Mods aux blousons des Rockers.

Plus tard, éclectique, il s’intéresse à toutes sortes de musique comme Bowie, Capitaine Beefheart, Can, les Beatles et les Who. Au lycée, William apprend à jouer de la guitare, chante dans des groupes locaux et commence à envisager que la musique ne serait pour lui pas seulement une passion mais une véritable carrière professionnelle.

Comme beaucoup de jeunes en Angleterre au milieu des années 1970, William Broad a peu de raisons de se sentir optimiste quant à son avenir, à ses chances de réussite sociale et professionnelle. Bien entendu, ces conditions sont propices au mouvement punk à venir mais ça,  il ne le sait pas encore.

Le hasard fait qu’un jour William rencontre des personnes intéressantes sur un quai de gare, lui et ses nouveaux amis dont Susan Ballion, plus tard connu sous le nom de Siouxsie Sioux, deviennent les premiers fans d’un nouveau groupe qui s’appelle The Sex Pistols.

William comme presque tous ses amis rejoint un groupe punk et en devient le guitariste, ce groupe se nomme Chelsea mais assez rapidement le bassiste Tony James et lui même sont mécontent de la façon dont le chanteur interprète les chansons qu’ils écrivent… Par conséquent à l’automne 1976, Tony et William quittent Chelsea pour former Generation X avec le guitariste Bob Andrews et le batteur John Towe (bientôt remplacé par Mark Laff).

À la fin de 1976 William Broad change de nom pour le pseudo Billy Idol. Avec son nouveau nom et ses cheveux blonds peroxydés en forme de piques, Billy Idol a l’a tête de l’emploi, celle d’une vraie Rock-Star… Pour l’anecdote, son pseudo initial était Billy Idle, surnom que lui avait donné un de ses profs…

Generation X apporte quelques touches de pop-positive et romantique dans un environnement nihiliste avec des morceaux comme  « Youth Youth Youth » et « Ready Steady Go » ainsi que des titres plus autobiographiques avec « The Prime of Kenny Silvers » et « English Dream »…

Generation X exprime l’optimisme du nouveau départ du punk tout en rejetant le pessimisme facile des perspectives apocalyptiques de ce mouvement.

En 1980, Generation X se sépare et se trouve en procès avec son manager mais Billy Idol et Tony James choisissent de continuer en tant que Gen X avec la participation de Steve Jones (Sex Pistols), de Steve New (The Rich Kids), de Terry Chimes (The Clash) et de Jamie Stevenson, qui avait remplacé Billy Idol en tant que guitariste dans le groupe Chelsea.

Billy Idol aime intégrer différents sons dans ses morceaux, en 1978, il insiste pour que Generation X enregistre un mélange « dub » de « Youth Youth Youth », probablement l’une des premières fois ou un groupe de rock utilise les techniques de dub et de danse jamaïcaine pour une chanson de rock.

Cet esprit créatif se retrouve dans « Dancing With Myself » dans lequel les accords simples ne sont pas sans rappeler « Blitzkrieg Bop » des Ramones dont la ligne de basse est encore plus simple et fait écho à Dee Dee Ramone et dont les riffs de guitare évoquent le punk rock mais avec un petit plus étonnant dans le rythme  : comme avec Chic (disco) et Sex Pistols (punk rock).

Pour réussir ce mélange Billy Idol et Tony James sont assistés par le producteur Keith Forsey (ingénieur du son) et par Giorgio Moroder pionnier de la techno. L’association avec Forsey se révélera très fructueuse pour Billy Idol pendant vingt ans…

Publié au début des années 1980 « Dancing With Myself » de l’album Rebel Yell a réussi à convaincre différent courant à priori incompatibles et de ce fait est devenu un objet intemporel même si à sa sortie il n’est pas devenu un succès immédiat en revanche les DJ du monde entier le passe en présentant ce que à quoi la musique de danse ressemblerait au cours de la décennie à venir.

Avec l’échec commercial de Kiss Me Deadly la brève carrière colorée et mélodieuse de Gen X / Generation X se termine. Le temps est venu pour un nouveau départ et comme son père avant lui, Billy Idol décide de recommencer sa vie aux Etats-Unis.

En 1981, alors âgé de 26 ans il atterri à Manhattan qu’i ne connait que par les paroles de Lou Reed et Patti Smith qui l’ont si bien décrit.

Après avoir un temps galéré dans des clubs il va conquérir l’Amérique avec l’aide du guitariste Steve Stevens et va terminé la décennie avec de nombreux albums de platine et des tournées à travers le monde entier. Il reçoit des nominations aux Grammy, aux MTV Video Music Award et un prestigieux prix britannique.

À partir de 1982 il enchaîne les succès avec, « White Wedding » et « Hot In The City » et le mémorable « Rebel Yell » de 1983 incluant les tubes « Eyes Without A Face », « Flesh for Fantasy », « Catch My Fall » et « To be A Lover » en 1986.

Le Eyes Without A Face titre fait référence au film fantastique de Georges Franju Les Yeux sans visage (1959).

En 1987, son enregistrement de « Mony Mony » atteint la première place au Billboard et en 1990 « Cradle of Love » atteint la deuxième place.

Discographie de Billy Idol

1981 – Don’t Stop
1982 – Billy Idol
1983 – Rebel Yell
1985 – Vital Idol
1986 – Whiplash Smile
1988 – Idol Songs: 11 of the Best
1990 – Charmed Life
1993 – Cyberpunk
1999 – Rebel Yell – Expanded
2001 – Greatest Hits
2002 – VH1’s Storytellers
2003 – Essential Billy Idol
2005 – Devil’s Playground
2006 – Happy Holidays
2008 – The Very Best of Billy Idol – Idolize Yourself
2014 – Kings & Queens of the Underground

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