1992 : Noir Désir > Tostaky

1992 : Noir Désir > TostakyPremier aboutissement de Noir Désir, «Tostaky » s’impose comme l’un des albums les plus importants du rock français. Les musiciens sont dans une osmose parfaite entre Bertrand Cantat, poète à la voix remplie soit de sensibilité ou de rage, Serge Teyssot-Gay qui nous balance des riffs percutants et hypnotiques, Denis Barthe à la batterie jaillissante en harmonie parfaite avec Fred Vidal aux lignes de basses complexes.

L’album s’ouvre par l’énergique et sauvage « Here it comes slowly », se poursuit avec la batterie sur « Ici Paris » et son bouquet final par Teyssot-Gay. Petite pause avec 3 morceaux plus softs, dont la mélodie lancinante de « Oublié », la guitare acérée de « Alice » et les ambiances intrigantes de « One trip, one noise ».

Mais après le calme, la tempête avec « Tostaky le (continent) », morceau emblématique et éponyme de l’album. L’attaque commence sur un riff rapide et entêtant pour laisser place à la rage de Cantat qui s’évanouit dans un déchainement de tous les instruments ravageant tout sur leur passage, un tsunami dont on ne sort pas indemne.

Cette chanson est l’histoire des individus broyés par la misère en Amérique centrale et qui s’achève par ces mots hurlés jusqu’à la mort : « Soyons désinvoltes, n’ayons l’air de rien ». Un cri, un hymne.

Après c’est une alternance de morceaux soit ravageurs « Johnny Colère », la belle ligne de basse de « It spurts » et la déferlante bruyante de « 7 minutes » ; soit calmes avec « Marlène », « Sober song » et le sensible et merveilleux « Lolita nie en bloc ».

Si Tostaky est la transcription phonétique du cri de ralliement des révolutionnaires mexicains de Zapata Todo está aqui, soit «Tout est là» en français ; c’est aussi l’aveu simple et percutant d’une formation musicale arrivée à maturité : le passé, le présent et l’avenir de tout ce que sera Noir Dez se retrouve dans cet album.

Ce titre majeur est un moment intense lors de leurs concerts et apparaît sur tous les albums live dont « Dies irae », qui est enregistré lors de la tournée qui a suivi cet album.

Nombres de versions live existent, j’ai choisi celle-ci pour la qualité de l’image, du son et bien évidemment pour Noir Dez qui met le feu aux vieilles charrues en 2001.

Paroles de la chanson « Tostaky » de Noir Désir

Nous survolons des villes
Des autoroutes en friche
Diagonales perdues
Et des droites au hasard
Des femmes sans visages
A l’atterrissage
Soyons désinvoltes
N’ayons l’air de rien

Para la queja mexica
Este sueño de América
Celebremos la aluna
De siempre, ahorita

Et les branleurs trainent dans la rue
Et ils envoient ça aux étoiles perdues
Encore combien à attendre
Combien à attendre, Combien à attendre
Encore combien à attendre
Tostaky

Le fond du continent
L’or du nouveau monde
Pyramides jetables
Hommes d’affaires impeccables
Quand la pluie de sagesse
Pourrit sur les trottoirs
Notre mère la terre
Etonne moi

Para la queja mexica
Esta sueño de america
Celebremos la aluna
De siempre, ahorita

Pendre les fantômes
Cortez
Et pourrir à l’ombre
Cortez
De l’Amérique vendue
A des gyrophares crûs
Pour des nouveaux faisceaux
Pour des nouveaux soleils
Pour des nouveaux rayons
Pour des nouveaux soleils

Aqui para nosotros ( x9 )
Tostaky

Bien reçu
Tous les messages
Ils disent qu’ils ont compris
Qu’il n’y a plus le choix
Que l’esprit qui souffle
Guidera leurs pas
Qu’arrivent les derniers temps où
Nous pourrons parler
Alors soyons désinvoltes
N’ayons l’air de rien
Soyons désinvoltes
N’ayons l’air de rien

Jacques
Chroniqueur
Mazik.info

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