Bruce Springsteen

Bruce Frederick Joseph Springsteen, né le 23 septembre 1949 à Freehold, New Jersey, États-Unis, est un auteur-compositeur, chanteur et guitariste américain. Sa carrière qui a débuté en 1966 et se poursuit encore de nos jours. Il a enregistré de nombreux albums studio primés et a constamment tourné toutes ces années, inspirant des générations de musiciens pop et rock. Il est souvent surnommé « The Boss » (Le Patron).

Bruce Springsteen en bref

Reconnu pour son rock de cœur, aux accents pop, aux paroles poétiques et à l’amour de son pays au sein de sa formation Bruce Springsteen & The E Street Band, il chante souvent des chansons dédié à son New Jersey natal. D’abord inspiré par l’écriture mélodieuse de la Brit-Rock invasion et par Elvis Presley, son éloquence dans l’expression des problèmes ordinaires et quotidiens lui a valu de nombreux prix, dont vingt Grammy Awards et un Academy Award, ainsi que des fans à travers le monde. Il a vendu plus de 70 millions de disques rien qu’aux aux États-Unis.

Les paroles de Springsteen concernent souvent des hommes et des femmes qui ont du mal à joindre les deux bouts. En ce sens, il était parfois comparé à Woody Guthrie et à d’autres artistes populaires. Plutôt de gauche politiquement il s’identifie en particulier à la fierté de la classe ouvrière. Springsteen est également connu pour son soutien à divers efforts de secours et de reconstruction dans le New Jersey et ailleurs, et pour sa réponse aux attaques du 11 septembre 2001, thème abordé dans son album The Rising réfléchit.

Les enregistrements de Springsteen ont eu tendance à alterner entre des albums de rock and roll commercialement accessibles, souvent inspirés du pop rock contemporain, et des œuvres sombres axées sur le folk. Une grande partie de son statut d’icône provient des concerts et des spectacles marathon dans lesquels lui et le E Street Band présentent des ballades intenses, des hymnes entraînants et des chansons rock and roll, parmi lesquelles Springsteen entremêle de longs contes fantaisistes ou des histoires profondément émotionnelles avec de nombreuses blagues…

Springsteen porte depuis longtemps le surnom de  » The Boss « , un terme qu’on lui reprochait au départ de ne pas aimer, mais qu’il semble maintenant avoir accepté, comme il le dit parfois en plaisantant à son sujet sur scène. Le surnom est né lorsqu’un jeune Springsteen, qui jouait dans un club avec un groupe dans les années 1960, s’est chargé de collecter la paie de nuit du groupe et de la distribuer à ses camarades.

Ses débuts

Bruce Springsteen est né dans un hôpital de Long Branch, New Jersey ou il a grandi. Son père, Douglas Frederick Springsteen, était chauffeur de bus d’origine hollandaise et irlandaise. Sa mère, Adele Ann Zirilli d’origine italienne, était secrétaire juridique. Il a une sœur aînée, Virginia, et une sœur cadette, Pamela. Pamela Springsteen a eu une brève carrière cinématographique, mais a quitté le métier d’actrice pour se consacrer à plein temps à la photographie.

Bruce Springsteen fréquente l’école paroissiale St. Rose of Lima, dans l’arrondissement Freehold Borough, où il est en désaccord avec les religieuses et les autres élèves, même si une grande partie de sa musique ultérieure reflète un profond esprit catholique et comprend de nombreux hymnes traditionnels irlandais-catholiques, influencés par le rock.

En neuvième année, il intègre l’école publique Freehold High School, mais n’y trouve pas non plus sa place. Il termine ses études secondaires mais se sentait si mal à l’aise qu’il ne rends pas à la cérémonie de remise des diplômes. Il a fréquenté brièvement l’Ocean County College, mais il finit par abandonner ses études.

Le jeune Bruce décide se mettre à la musique dès l’âge de sept ans après avoir vu Elvis Presley dans The Ed Sullivan Show. À 13 ans, il achete sa première guitare pour 18 $. Lorsqu’il a 16 ans , sa mère contracte un prêt pour lui offrir une guitare Kent de 60 $, un événement qu’il a ensuite commémoré dans sa chanson « The Wish » (un bon placement en fait) ;).

En 1965, il se rend chez Tex et Marion Vinyard, qui parrainent de jeunes groupes en ville puis devient le guitariste principal des Castiles, et plus tard le chanteur principal du groupe. Cette formation enregistre deux chansons originales dans un studio de Brick Township, au New Jersey, puis se produit dans diverses salles, dont le Café Wha ? de Greenwich Village.

De 1969 à début 1971, Bruce Springsteen se produit dans le New Jersey avec le guitariste Steve Van Zandt, l’organiste Danny Federici et le batteur Vini Lopez dans un groupe appelé Child, plus tard rebaptisé Steel Mill. Ils ont ensuite joué dans les collèges du centre du littoral de l’Atlantique et brièvement en Californie. À la même époque Bruce Springsteen se produit régulièrement dans de petits clubs d’Asbury Park et le long de la côte de Jersey, ce qui lui vaut rapidement une petite réputation. Au cours des deux années suivantes, Springsteen s’efforce de créer un style musical et d’écriture de chansons unique et authentique : Dr Zoom & the Sonic Boom (début-mi 1971), Sundance Blues Band (mi 1971) et The Bruce Springsteen Band (mi 1971- mi 1972).

Avec l’arrivée du pianiste David Sancious, le noyau de ce qui allait devenir plus tard le E Street Band est constitué, avec l’apport ponctuel de sections de cors, « The Zoomettes » (un groupe de choristes féminines pour « Dr Zoom ») et Southside Johnny Lyon à l’harmonica. Le groupe explore le blues, le R&B, le jazz, le gospel, le rock’n’roll et la soul. Son talent d’auteur-compositeur attire l’attention de personnes qui allaient changer sa vie : les nouveaux managers Mike Appel et Jim Cretecos, et John Hammond de Columbia Records, qui, sous la pression de Appel, auditionnent Springsteen en mai 1972.

Même après avoir acquis une renommée internationale, les racines du New Jersey de Springsteen résonnent dans sa musique et il fait souvent l’éloge du « grand état du New Jersey » dans ses concerts. S’appuyant sur son attrait local, il a régulièrement vendu des soirées consécutives dans les grandes salles du New Jersey et de Philadelphie et, tout comme les Grateful Dead, ses listes de chansons variaient considérablement d’une soirée à l’autre. Au fil des ans, il a également fait de nombreuses apparitions surprises au Stone Pony et dans d’autres boîtes de nuit côtières, devenant ainsi le principal représentant du son Jersey Shore.

Période 1972–1974

Bruce Springsteen signe un contrat avec Columbia Records en 1972 avec l’aide de John Hammond, qui avait signé Bob Dylan sur le même label dix ans plus tôt. Bruce Springsteen s’entoure de plusieurs amis du New Jersey en studio avec lui, formant ainsi l’E Street Band (bien qu’il ne sera pas officiellement nommé comme tel avant quelques années).

Son premier album, Greetings from Asbury Park, N.J., sort en janvier 1973, il reçoit de bonnes critiques même si les ventes ne sont pas à la hauteur. En raison de ses textes lourds, de sa musique folk rock et enracinée sur des titres comme « Blinded by the Light » et « For You », ainsi que des liens avec Columbia et Hammond, les critiques ont d’abord comparé Springsteen à Bob Dylan. « Il chante avec une fraîcheur et une urgence que je n’avais pas entendues depuis que j’ai été bercé par  » Like a Rolling Stone…« , écrit Peter Knobler, rédacteur en chef du magazine Crawdaddy, dans la première interview de Springsteen, en mars 1973. Le célèbre critique musical Lester Bangs écrit dans Creem « beaucoup d’entre nous l’ont rejeté : il compose comme Bob Dylan et Van Morrison, chante comme Van Morrison et Robbie Robertson, et dirige un groupe qui sonne comme Van Morrison’s. » Le titre « Spirit in the Night » montre surtout l’influence de Morrison, tandis qu’avec « Lost in the Flood » Springsteen présente le premier de ses nombreux portraits de vétérans du Vietnam.

En septembre 1973 sort son deuxième album, The Wild, the Innocent & the E Street Shuffle, encore une fois acclamé par la critique mais sans succès commercial. Les chansons de Springsteen sont devenues plus grandes dans leur forme et leur portée, avec le E Street Band qui sonne désormais moins folk mais plus R&B sur des textes souvent romantiques de la vie de rue des adolescents. « 4th of July, Asbury Park (Sandy) » et « Incident on 57th Street » deviendront les favoris des fans et la longue et entraînante « Rosalita (Come Out Tonight) » comptera parmi les morceaux les plus appréciés de Springsteen en concert.

Dans le numéro du 22 mai 1974 du The Real Paper de Boston, le critique musical Jon Landau écrit, après avoir assisté à une représentation au Harvard Square Theater : « J’ai vu l’avenir du rock and roll et son nom est Bruce Springsteen. Et un soir où j’avais besoin de me sentir jeune, il m’a fait sentir comme si j’entendais de la musique pour la toute première fois. » Landau devient par la suite le manager et le producteur de Bruce Springsteen, il l’aide à terminer le nouvel album épique, Born to Run.

Période 1975–1981

Le 13 août 1975, Springsteen & the E Street Band se produit au Bottom Line Club de New York pour plusieurs soirées où il se fait remarquer des médias. Il est diffusé en direct sur WNEW-FM e qi finit de convaincre les plus sceptiques (Des décennies plus tard, le magazine Rolling Stone considérera cet épisode comme l’un des 50 Moments That Changed Rock and Roll (moments qui ont changé le rock). Avec la sortie de Born to Run le 25 août 1975, Springsteen connaît enfin le succès même sans être de véritables tubes, les morceaux « Born to Run », « Thunder Road », « Tenth Avenue Freeze-out » et « Jungleland » sont tous diffusés massivement en FM et restent toujours les favoris sur de nombreuses stations rock classiques à ce jour. Certains fans le considèrent comme l’un des meilleurs albums de rock and roll de tous les temps et l’une des meilleures œuvres de Bruce Springsteen. Pour couronner le triomphe, il fait la une de Time et de Newsweek la même semaine, le 27 octobre de la même année. La vague de publicité est devenue si grande que Bruce Springsteen le vit assez mal allant jusqu’à arracher ses affiches de concert  à Londres.

Un contentieux juridique avec son ancien manager Mike Appel empêche Bruce Springsteen d’enregistrer pendant plus de deux ans, période pendant laquelle il tourne avec The E Street Band aux Etats-Unis. Malgré son optimisme, les nouvelles chansons prennent alors un ton plus sombre.

Parvenu à un accord avec Appel en 1977, Bruce Springsteen retourne enfin en studio, et sort Darkness on the Edge of Town en 1978. Musicalement, cet album marque un tournant dans sa carrière. Fini les paroles incendiaires, les personnages surdimensionnés et les longues compositions musicales en plusieurs parties des trois premiers albums, désormais les chansons sont ciselées plus finement et commencent à refléter la conscience intellectuelle et politique grandissante de l’artiste.

Nombreux sont ceux qui considèrent cet opus comme le meilleur et le plus cohérent avec des titres tels que « Badlands » et « The Promised Land » qui deviennent des incontournables pour les décennies à venir, tandis que le titre « Prove It All Night » est largement diffusé sur les ondes. La tournée promotionnelle qui suit deviendra légendaire par l’intensité de ses spectacles.

À la fin des années 1970, Springsteen s’est forgé une réputation dans le monde de la musique pop en tant qu’auteur-compositeur de chansons dont les reprises deviennent également de grands succès. The Manfred Mann Earth Band devient par exemple numéro un de la pop américaine avec une version largement réarrangée de « Blinded by the Light » (issu du premier album Greetings) début de 1977. Patti Smith quant à elle fait un carton avec sa version inédite de « Because the Night » (qu’elle a coécrite avec Bruce Springsteen) en 1978, tandis que The Pointer Sisters atteint la deuxième place des charts en 1979 avec « Fire » également inédit.

En septembre 1979, Springsteen & the E Street Band se joingnent au collectif antinucléaire Musicians United for Safe Energy (The Doobie Brothers, Jackson browne, James Taylor, Poco, Ry Cooder, Tom Petty … ) au Madison Square Garden pour un concert sur deux soirées. L’album live No Nukes qui suit, ainsi que le film documentaire éponyme de l’été suivant, constituent les premiers enregistrements et tournages officiels de la légendaire prestation live de Bruce Springsteen ainsi que son premier engagement politiquement.

En 1980, Springsteen continue de consolider son orientation thématique sur la vie ouvrière avec le double album The River en 1980, qui lui vaut son premier succès dans le Top Ten, « Hungry Heart », mais qui comprend aussi de morceaux très rock et des ballades intenses et pleines d’émotion. L’album se vend bien, il est suivi par une longue tournée en 1980 et 1981, et sa première longue tournée en Europe puis une série d’arénas dans les grandes villes des États-Unis.

Période 1982–1989

Bruce Springsteen s’oriente soudainement vers un album plus acoustique avec Nebraska en 1982. Selon les biographies de M. Marsh, le chanteur est alors dépressif lorsqu’il compose ces chanson, résultat, une description brutale de la vie américaine. Le titre de cet album parle du meurtre de Charles Starkweather. L’album commence (selon Marsh) comme une cassette de démo pour de nouvelles chansons pour son groupethe E Street Band, mais pendant le processus d’enregistrement, Springsteen et le producteur Landau se rendent compte qu’elles fonctionnaient mieux comme morceaux acoustiques solo. Plusieurs tentatives pour réenregistrer les chansons dans un studio leur font prendre conscience que les versions originales, enregistrées sur un simple quatre pistes, dans la cuisine de Bruce Springsteen, étaient meilleures.

Bien que le Nebraska ne soit pas devenu un franc succès commercial, il a été salué par la critique et le magazine Rolling Stone qui le nomme « Album de l’année ». Il influencera plus tard des œuvres importantes d’autres artistes majeurs, dont l’album The Joshua Tree de U2. Il a contribué à inspirer le genre musical connu sous le nom de musique lo-fi, devenant un culte favori parmi les indie-rockers. L’album Nebraska n’est pas suivi d’une tournée.

L’album le plus célèbre de Bruce Springsteen est probablement Born in the U.S.A., sorti en 1984 et suivi d’une tournée mondialei, qui s’est vendu à 15 millions d’exemplaires rien qu’aux États-Unis, devenu l’un des albums les plus vendus de tous les temps. Il contient  sept singles parmi les 10 premiers. La chanson-titre est un commentaire amer sur le traitement des vétérans du Vietnam, dont certains sont des amis et des membres du groupe de Springsteen. La chanson a été largement interprétée à tort comme du chauvinisme lié à la campagne présidentielle de 1984. Bruce Springsteen a également refusé plusieurs millions de dollars offerts par Chrysler Corporation pour l’utilisation de cette chanson dans une publicité de ma marque automobile. (Dans les années suivantes, Springsteen a interprété la chanson accompagnée seulement d’une guitare acoustique pour rendre la signification originale de la chanson plus explicitement claire. Une version acoustique est également apparue sur Tracks (2014). « Dancing in the Dark » est le plus grand des sept tubes de Born in the U.S.A., numéro 2 au Billboard. Le clip met en vedette une jeune Courteney Cox dansant sur scène avec Bruce Springsteen, une apparition qui a donné un coup de fouet à la carrière de l’actrice ; plusieurs des vidéos de l’album ont été réalisées par des réalisateurs de renom tels que Brian De Palma ou John Sayles.

Lors de la tournée Born in the U.S.A. Tour, il rencontre l’actrice Julianne Phillips qu’ils épousera à Lake Oswego, Oregon, le 13 mai 1985 mais cette union très médiatisée fait « long feu ». L’album Tunnel of Love de 1987 relatera ses malheurs dans cette relation amoureuse. Leur divorce est prononcé en 1989.

Avec  Born in the U.S.A. le chanteur atteint le sommet de sa popularité.

L’album Live/1975-85 qui sort fin 1986 connaît également un énorme succès, il se vendra à 13 millions d’exemplaires aux Etats-Unis et devient le premier coffret à se hisser au premier rang des charts américains. C’est l’un des albums live les plus vendus de tous les temps. Il résume la carrière de Bruce Springsteen à ce moment de sa carrière. Malgré sa popularité, certains fans et critiques estiment cependant que la sélection des chansons de l’album aurait pu être meilleure.

Après ce pic commercial, Bruce Springsteen publie The Tunnel of Love en 1987, une réflexion sur les amours retrouvés, perdus et gaspillés. La tournée Tunnel of Love Express qui suit déroute les fans avec des changements dans la disposition de la scène, l’abandon des favoris de la set list et des arrangements à base de cuivres. En 1988, Springsteen est en tête d’affiche de la tournée mondiale Human Rights Now ! pour Amnesty International. À l’automne 1989, il dissout son groupe  et s’installe en Californie avec Patti Scialfa ex choriste de The E Street Band.

Les années 90

Bruce Springsteen épouse Scialfa en 1991 ; ils ont trois enfants, Evan James (né en 1990), Jessica Rae (née en 1991) et Sam Ryan (né en 1994).

En 1992, après avoir pris le risque d’être accusé d’aller à Hollywood en déménageant à Los Angeles (un déménagement radical pour quelqu’un lié à la vie ouvrière du Jersey Shore) et en travaillant avec des musiciens de studio, Bruce Springsteen sort deux albums, Human Touch et Lucky Town encore plus introspectifs que toutes ses œuvres précédentes. Une autre différence notable c’est sa confiance en lui. Contrairement à ses deux premiers album, qui rêvaient de bonheur et aux quatre suivants plus sombres, Bruce Springsteen revendique son bonheur.

Mais les fans d’E Street Band ont une mauvaise opinion de ces albums, (surtout Human Touch) et ont boudé la tournée « Other Band » qui a suivi. Pour d’autres en revanche, ceux qui ne connaissaient Bruce Springsteen, la tournée « Other Band » a été l’occasion de voir Springsteen évoluer sur scène avec d’autres musiciens  explorant la soul et le gospel d’Asbury Park dans certains de ses morceaux classiques.

Lauréat de plusieurs Grammy Awards, Bruce Springsteen remporte par ailleurs un Academy Award en 1994 pour sa chanson « Streets of Philadelphia », bande originale du film Philadelphia.

En 1995, après avoir temporairement reformé The E Street Band pour quelques nouvelles chansons de son premier album Greatest Hits (une session d’enregistrement qui a été reprise dans le documentaire Blood Brothers), Bruce Springsteen sort son deuxième album de guitare (surtout) solo, The Ghost Of Tom Joad. Il est généralement moins bien accueilli que Nebraska, en raison des mélodies minimaliste, de la voix nasillarde et de la nature didactique de la plupart des chansons. En revanche sa prise de position pour les migrants et les minorité qui ont rarement voie au chapirtre une dans la culture américaine, est saluée. La longue tournée mondiale en solo qui suit est un succès. Il y reprend un grand nombre de ses anciens titres sous une forme acoustique radicalement remaniées.

Après la tournée, Bruce Springsteen est retourné dans le New Jersey avec sa famille. En 1998, signe précurseur de la renaissance à venir du l’E Street Band la sortie du coffret Tracks. En 1999, Bruce Springsteen & the E Street Band se reforment officiellement et partent en tournée pendant un an.

Les années 2000

La tournée se termine par une série concerts triomphale de dix nuits à guichets fermés au Madison Square Garden de New York City mi 2000 émaillée par une controverse au sujet d’un nouvelle chanson, « American Skin (41 Shots) », qui traite du meurtre d’Amadou Diallo par la police. Les derniers concerts au Madison Square Garden sont enregistrés et ont donné lieu à un concert de HBO, puis la sortie d’un DVD et d’un album intitulé  Bruce Springsteen & the E Street Band : Live in New York City.

En 2002, Springsteen sort son premier album en studio avec le groupe complet depuis 18 ans, The Rising, produit par Brendan O’Brien. L’album, surtout une réflexion sur les attentats du 11 septembre, a été un succès critique et populaire. La chanson-titre a été diffusée sur les ondes de plusieurs stations de radio et le disque est devenu l’album de nouvelles chansons le plus vendu de Bruce Springsteen en 15 ans. Lancée par une apparition matinale d’Asbury Park sur The Today Show, The Rising Tour a commencé par une série d’arènas aux États-Unis et en Europe pour promouvoir l’album en 2002, avant de revenir en 2003 pour de grands concerts. Alors que le chanteur a conservé une base de fans fidèles et particulièrement en Europe, sa popularité générale diminue au fil des ans dans certaines régions du sud et du Midwest des États-Unis. Mais elle était encore forte en Europe et le long des côtes américaines, et il a joué 10 nuits dans le Giants Stadium au New Jersey, un exploit sans précédent. Au cours de ces spectacles, Bruce Springsteen a remercié les amateurs qui assistaient à de multiples spectacles et ceux qui venaient de loin ou d’un autre pays ; l’avènement de solides communautés en ligne axées sur Bruce avait rendu ces pratiques plus courantes. Le Rising Tour s’est conclu par trois soirées au Shea Stadium, marquées par une nouvelle controverse sur « American Skin » et la participation de Bob Dylan en tant qu’invité.

Au cours des années 2000, Springsteen devient un défenseur pour la revitalisation du parc Asbury, et il donne une série de concerts pendant les vacances d’hiver au profit de diverses entreprises, organisations et causes locales. Ces spectacles sont explicitement destinés aux fidèles, avec des titres inédits (jusqu’à Tracks) comme E Street Shuffle outtake « Thundercrack ». A la recherche d’une chanson appropriée pour un concert en l’honneur de New York après les attentats du 11 septembre, il choisi « My City of Ruins », qui devient un moment fort en émotion en concert, avec ses thèmes gospel et ses exhortations sincères à se relever (Rise up !).

Aux Grammy Awards de 2003, Bruce Springsteen interprét « London Calling » de The Clash avec Elvis Costello, Dave Grohl et Steven Van Zandt, membre du E Street Band, en hommage à Joe Strummer ; Springsteen et les Clash avaient  été considérés comme rivaux au moment du double The River et du triple Sandinista.

En 2004, Springsteen annonce une tournée à caractère politique « Votez pour le changement », en collaboration avec John Mellencamp, John Fogerty, les Dixie Chicks, Pearl Jam, R.E.M., Bright Eyes, Dave Matthews Band, Jackson Browne et autres musiciens pour encourager les gens à voter contre George W. Bush. Cette nouvelle position suscite bien entendu critiques et éloges selon le camps. La chanson « No Surrender » de Springsteen devient le thème principal de la campagne présidentielle de John Kerry. La position de Springsteen coïncide avec une baisse de sa base de fans au cours des deux années suivantes sans toutefois pouvoir déterminer si cela est son engagement politique à ses choix musicaux non commerciaux.

Devils & Dust est un album discret sorti en avril 2005, essentiellement acoustique, dans la même veine que Nebraska et The Ghost of Tom Joad mais avec un peu plus d’instrumentation. Plusieurs morceaux ont été écrits 10 ans plus tôt pendant ou peu de temps après la tournée Ghost of Tom Joad, certains d’entre eux ayant été interprétés à l’époque, mais jamais publiés. La chanson-titre concerne les sentiments et les craintes d’un soldat ordinaire pendant la guerre en Irak. Starbucks a refusé un accord de co-marquage pour l’album, en partie à cause d’un contenu sexuellement explicite, mais aussi à cause de la politique anti-corporate de Springsteen. Néanmoins, l’album s’est classé au premier rang des charts dans 10 pays (États-Unis, Autriche, Suisse, Suède, Danemark, Italie, Allemagne, Pays-Bas, Royaume-Uni et Irlande). Bruce Springsteen entame la tournée solo Devils & Dust Tour en même temps que la sortie de l’album, jouant dans de petites et grandes salles. La fréquentation est décevante sauf en Europe. Contrairement à sa tournée solo du milieu des années 1990, Bruce Springsteen joue du piano, piano électrique, de l’orgue de Barbarie, de l’autoharpe, de ukulélé, du banjo, de la guitare électrique ainsi que la guitare acoustique et de l’harmonica, ajoutant une variété au son solo.

En avril 2006, Bruce Springsteen publie un autre changement radical, We Shall Overcome : The Seeger Sessions, un projet de musique roots américaine qui s’articule autour de 15 chansons très folk popularisées par l’activisme musical radical de Pete Seeger. La tournée de Bruce Springsteen avec The Seeger Sessions Band a commencé le même mois, mettant en vedette l’ensemble de 18 musiciens surnommé le Seeger Sessions Band (et plus tard abrégé en Sessions Band). Fin 2006 sort Bruce Springsteen and The Sessions Band : Live in Dublin, contenant des extraits de trois soirées de concerts de novembre 2006 au The Point Theatre de Dublin, en Irlande.

Magic sort le 2 octobre 2007. Enregistré avec le E Street Band, il comprend dix nouvelles chansons plus « Long Walk Home », interprété une fois avec le groupe Sessions plus un titre caché (le premier inclus dans une sortie studio de Springsteen), « Terry’s Song », un hommage à Terry Magovern, son assistant depuis longtemps disparu le 30 juillet 2007. Le premier single « Radio Nowhere » est téléchargeable sur internet gratuitement le 28 août. Le 7 octobre, Magic devient numéro 1 en Irlande et au Royaume-Uni.

Magic est suivi d’une tournée traditionnellement forte tout au long de l’année 2008, au cours de laquelle Danny Federici, membre du groupe et ami de Bruce décède. Il avait été remplacé temporairement par Charlie Giordano (ex Seeger Sessions). Bruce Springsteen et le E Street Band clôturent la tournée de 100 spectacles à l’occasion du 105e anniversaire de la marque de motos Harley-Davidson.

En janvier 2009, sort  l’album Working on a Dream enregistré avec le E Street Band, il contient douze nouvelles compositions plus deux titres bonus. C’est la quatrième collaboration entre Springsteen et Brendan O’Brien, qui a produit et mixé l’album.

Wrecking Ball sort le 6 mars 2012. Trois chansons auparavant disponibles uniquement en version live – « Wrecking Ball », « Land of Hope and Dreams » et « American Land » y figurent. L’hymne rocker up-tempo, « We Take Care Of Our Own » est le single principal de l’album.

Bruce Springsteen publie son dix-huitième album studio, High Hopes, le 14 janvier 2014. Le premier single et clip sont une version nouvellement enregistrée de la chanson « High Hopes », que Springsteen avait déjà enregistrée en 1995. Il s’agit du premier album de Bruce Springsteen dans lequel toutes les chansons sont soit des reprises, soit des extraits de disques précédents, soit des versions nouvellement enregistrées de chansons déjà sorties. La programmation de la tournée 2014 de l’E Street Band, avec Clarence Clemons et Danny Federici, membres décédés de l’E Street Band, apparaît sur l’album avec le guitariste Tom Morello.

L’E Street Band a été formé en octobre 1972 mais n’est officiellement connu comme tel qu’en septembre 1974. Le groupe a été inactif de la fin de 1988 au début de 1999, à l’exception d’une brève réunion en 1995.

Membres actuels de Springsteen & the E Street Band

Bruce Springsteen – chant principal, guitare, harmonica, piano
Garry Tallent – guitare basse, tuba
Max Weinberg – batterie, percussion (rejoint en septembre 1974)
Roy Bittan – piano, synthétiseur (depuis septembre 1974)
Steven Van Zandt – guitare solo, mandoline, chœurs (officiellement entré en juillet 1975 après avoir joué dans des groupes précédents ; parti en 1984 pour aller en solo ; rejoint début 1995) Steven Van Zandt
Nils Lofgren – guitare, guitare à pédale d’acier, chœurs (a remplacé Steven Van Zandt en juin 1984 ; est resté dans le groupe après le retour de Van Zandt)
Patti Scialfa – chœurs et chœurs en duo, guitare acoustique, percussions (rejoint en juin 1984 ; est devenue l’épouse de Springsteen en 1991 ; ils ont une fille et deux fils)
Soozie Tyrell – violon, guitare acoustique, percussions, chœurs (rejoint en 2002, quelques apparitions avant cela)

Anciens membres de Springsteen & the E Street Band

Vinnie’Mad Dog’ Lopez – batterie (création jusqu’en février 1974, quand on lui a demandé de démissionner)
David Sancious – claviers (juin 1973 à août 1974)
Ernest’Boom’ Carter – batterie (février à août 1974)
Suki Lahav – violon, chœurs (septembre 1974 à mars 1975)
Danny Federici – orgue, glockenspiel électronique, accordéon, autres claviers (en congé de maladie depuis fin novembre 2007, remplacé temporairement par Charles Giordano) (Danny est décédé le 17 avril 2008 après un cancer).
Clarence Clemons – saxophone, percussions, chœurs, personnage plus grand que nature et fleuret Springsteen. Clarence Clemons est décédé le 18 juin 2011 des complications d’un AVC.

Discographie de Bruce Springsteen

Albums studio

1973 – Greetings from Asbury Park, N.J.
1973 – The Wild, the Innocent & the E Street Shuffle
1975 – Born to Run
1978 – Darkness on the Edge of Town
1980 – The River
1982 – Nebraska
1984 – Born in the U.S.A.
1987 – Tunnel of Love
1992 – Human Touch
1992 – Lucky Town
1995 – The Ghost of Tom Joad
2002 – The Rising
2005 – Devils & Dust
2006 – We Shall Overcome: The Seeger Sessions
2007 – Magic
2009 – Working on a Dream
2012 – Wrecking Ball
2014 – High Hopes

Albums live

1986 – Live 1975–85
1993 – In Concert/MTV Plugged
2001 – Live in New York City
2006 – Hammersmith Odeon London ’75
2007 – Live in Dublin

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Johnny Winter

Johnny WinterJohn Dawson « Johnny » Winter III né le 23 février 1944 à Beaumont auTexas était un guitariste, chanteur et producteur américain de blues. Plus connu pour ses albums de blues rock énergique de la fin des années 1960 et des années 1970 et pour ses performances live, il a également produit trois albums pour la légende du blues Muddy Waters qui ont remporté des Grammy Awards. Après son passage chez Muddy Waters, Johnny Winter a enregistré plusieurs albums de blues  nominés aux Grammy et a enchaîné de nombreuses tournées. En 1988, il est intronisé au Blues Hall of Fame Foundation et en 2003, il est classé 74ème dans la liste des « 100 plus grands guitaristes de tous les temps » par le magazine Rolling Stone.

Johnny Winter en bref

Johnny Winter, ainsi que son frère Edgar Winter, ont été biberonnés à la musique par leurs parents dès l’enfance. Lui et son frère, qui sont nés atteints l’albinisme, ont commencé à jouer dès leur plus jeune âge. Quand il avait dix ans, Johnny Winter est apparu dans une émission locale pour enfants, jouant du ukulélé et chantant des chansons des Everly Brothers avec son frère.

Sa carrière d’enregistrement commence à l’âge de quinze ans, lorsque son groupe Johnny and the Jammers sort « School Day Blues » sur une maison de disques de Houston. Durant cette même période, il a pu voir des performances d’artistes de blues classiques tels que Muddy Waters, B.B. King et Bobby Bland.

À ses début, Johnny Winter accompagnait parfois Roy Head & The Traits lorsqu’ils se produisaient dans la région de Beaumont, au Texas, et en 1967. Johnny Winter a enregistré un single avec The Traits : « Tramp » soutenu par « Parchman Farm » (Universal Records). En 1968, il sort son premier album The Progressive Blues Experiment, sur Sonobeat Records d’Austin.

C’est en décembre 1968 que Mike Bloomfield, qu’il rencontre et avec qui il jamme à Chicago, l’invite à chanter et à jouer une chanson lors d’un concert de Bloomfield et Al Kooper au Fillmore East à New York. Des représentants de Columbia Records (qui avait sorti l’album Top Ten Bloomfield/Kooper Super Session) étaient présents au concert. Johnny Winter a joué et chanté « It’s My Own Fault » de B.B. King sous les applaudissements et en l’espace de quelques jours,  avec 600.000 $, il a pulvérisé les meilleures ventes de l’industrie du disque de l’époque.

Son premier album chez Columbia a été enregistré et sorti en 1969. Les mêmes musiciens avec lesquels il a enregistré The Progressive Blues Experiment, le bassiste Tommy Shannon et le batteur Uncle John Turner, Edgar Winter aux claviers et au saxophone, et (pour son « Mean Mistreater ») Willie Dixon à la basse et Big Walter Horton à l’harmonica. L’album comprend quelques morceaux dont sa composition « Dallas » (un blues acoustique sur lequel Johnny Winter jouait une de la steel guitar), « Good Morning Little School Girl » de John Lee « Sonny Boy » Williamson, et « Be Careful With A Fool » de B.B. King, de John Lee.

Le succès de l’album coïncide avec la sortie de The Progressive Blues Experiment d’Imperial Records. La même année, le trio Winter tourne et se produit dans plusieurs festivals de rock, dont celui de Woodstock. Avec son frère Edgar comme membre à part entière du groupe, Johnny Winter enregistre également son deuxième album, Second Winter à Nashville en 1969. L’album à deux disques, qui n’avait que trois faces enregistrées (la quatrième était vierge), présentait quelques autres classiques des concerts de Winter, dont « Johnny B. Goode » de Chuck Berry et « Highway 61 Revisited » de Bob Dylan.

En 1984, Johnny Winter a commencé à enregistrer pour plusieurs labels, dont Alligator Records et Point Blank Records, où il s’est concentré sur le blues. Il continue de se produire sur scène, notamment dans le cadre de festivals en Amérique du Nord et en Europe. L’hiver a été la vedette d’événements aussi prestigieux que le New Orleans Jazz & Heritage Festival, le Chicago Blues Festival, le Swedish Rock Fest, le Warren Haynes X-mas jam, et le célèbre Rockpalast allemand. Il s’est également produit avec les Allman Brothers au Beacon Theater de Manhattan à l’occasion du 40e anniversaire de leurs débuts. En 2007 et 2010, Winter s’est produit au Crossroads Guitar Festivals d’Eric Clapton. Deux DVD de cours de guitare ont été produits par Cherry Lane Music et la Hal Leonard Corporation. La Gibson Guitar Company a sorti la guitare signée Johnny Winter Firebird lors d’une cérémonie à Nashville avec une démonstration de Slash.

En 2004, Johnny Winter obtient une nomination aux Grammy pour son album I’m a Bluesman. Le guitariste Paul Nelson, le bassiste Scott Spray et le batteur Vito Liuzzi l’accompagnent. Depuis 2007, une série d’albums pirates de ses concerts Live Bootleg Series et un DVD live ont tous fait leur entrée dans le Top 10 des charts Billboard Blues. En 2009, l’album The Woodstock Experience est sorti, qui comprend huit chansons que Johnny Winter a interprétées au festival de 1969. Johnny Winter est signé chez Megaforce Records, qui sortira un nouvel album studio intitulé Roots le 27 septembre 2011.

Il comprendra l’interprétation par Johnny Winter de onze classiques du blues précoce et du rock’n’ roll et mettra en vedette plusieurs artistes invités.

Johnny Winter a produit trois albums primés aux Grammy Awards par Muddy Waters, Hard Again (1977), I’m Ready (1978) et Muddy « Mississippi » Waters – Live (1979). Plusieurs albums ont également été nominés aux Grammy Awards.

En 1980, Johnny Winter a fait la couverture du premier numéro de Guitar World et en 1988, il a été intronisé au Blues Hal of Fame Foundation.

Johnny Winter est mort le 16 juillet 2014 à Zurich en Suisse.

Discographie de Johnny Winter

Albums studio

1968 : The Progressive Blues Experiment
1969 : Johnny Winter
1969 : Second Winter (double 33T avec la 4e face vierge)
1970 : Johnny Winter And
1973 : Still Alive and Well
1974 : Saints and Sinners
1974 : John Dawson Winter III
1977 : Nothin’ But the Blues
1978 : White, Hot and Blue
1980 : Raisin’ Cain
1984 : Guitar Slinger
1985 : Serious Business
1986 : Third Degree
1988 : The Winter of ’88
1991 : Let Me In
1992 : Hey, Where’s Your Brother?
2004 : I’m a Bluesman
2011 : Roots
2014 : Step Back

Albums Live

1971 : Live Johnny Winter And
1976 : Captured Live!
1976 : Together
1993 : White Lightning (Dallas, 1er septembre 1969)
1998 : Live in NYC ’97
2007-2014 : Live Bootleg Series Vol.1-11
2010 : Live at the Fillmore East 10/3/70
2011 : Rockpalast: Blues Rock Legend Vol. 3 (Essen, avril 1979)

Live Bootleg Series

Les « Live Bootleg Series » sont des sorties officielles autorisées, produites par Winter pour le label Friday Music. Les CD et les LP comprennent l’avis : « Tous les enregistrements originaux sont la propriété de Johnny Winter et sont compilés à partir des archives autorisées de Johnny Winter.

2007 – Live Bootleg Series Vol. 1
2008 – Live Bootleg Series Vol. 2
2008 – Live Bootleg Series Vol. 3
2009 – Live Bootleg Series Vol. 4
2009 – Live Bootleg Series Vol. 5
2010 – Live Bootleg Series Vol. 6
2011 – Live Bootleg Series Vol. 7
2012 – Live Bootleg Series Vol. 8
2013 – Live Bootleg Series Vol. 10
2013 – Live Bootleg Series Vol. 9
2014 – Live Bootleg Series Vol. 11
2014 – Live Bootleg Special Edition
2016 – Live Bootleg Series Vol. 12
2016 – Live Bootleg Series Vol. 13
2018 – Live Bootleg Series Vol. 14: It’s Johnny’s Birthday

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