Tangerine Dream, exploration de paysages sonores atmosphériques

Créé par Edgar Froese en 1967, Tangerine Dream est considéré comme l’un des pionniers de la musique électronique grâce à leurs longues compositions instrumentales basées sur des sons de synthétiseurs et de séquenceurs, également connues sous le nom d’École de Berlin et de Kosmische Musik.

Leur album Phaedra, sorti en 1974, a été un véritable succès et a permis au groupe de signer chez Virgin Records, avec qui ils ont sorti plusieurs albums. En 50 ans de carrière, Tangerine Dream a sorti une multitude d’albums studio, créé de nombreuses musiques de film et a été nommé sept fois aux Grammy Awards. Bien que les membres du groupe aient changé au fil du temps, Edgar Froese est resté le seul membre constant jusqu’à sa mort, embolie pulmonaire, en 2015.

Depuis, le groupe est composé de Thorsten Quaeschning, Hoshiko Yamane et Paul Frick, qui ont continué à créer de nouveaux albums comme Quantum Gate et Raum, basés sur les esquisses et les idées musicales d’Edgar Froese.

Tangerine Dream en bref

Le nom « Tangerine Dream » (qui signifie « Rêve de Mandarine ») est inspiré d’une phrase tirée du roman « The Naked Lunch » de William S. Burroughs. Cependant, il existe une confusion courante selon laquelle le nom du groupe viendrait du roman de l’écrivain britannique Anthony Burgess, « L’Orange mécanique ». En réalité, le groupe a choisi son nom avant la publication de ce roman.

Tangerine Dream

Le groupe formé en 1967 est connu pour ses sonorités atmosphériques et ses mélodies progressives qui ont influencé plusieurs genres de musique électronique. Il a connu de nombreux changements de line-up au cours de son histoire mais son fondateur a toujours été le leader incontesté.

À son actif, il faut compter pas moins de 100 albums dont ceux-ci :

Electronic Meditation (1970): Le premier album du groupe est un mélange de musique électronique et de rock psychédélique. Cet album est souvent considéré comme l’un des pionniers de la musique électronique.

Tangerine DreamPhaedra (1974): Cet album a été un grand succès commercial et critique. Il est considéré comme l’un des albums les plus influents de l’histoire de la musique électronique.

Rubycon (1975): Un album en deux parties qui explore des paysages sonores et des ambiances atmosphériques.

Stratosfear (1976): Cet album a été un grand succès commercial pour le groupe. Il comporte des éléments de musique rock et de musique électronique.

Tangerine DreamForce Majeure (1979): Cet album a été produit par le célèbre producteur de rock, Peter Baumann. Il comporte des éléments de musique électronique et de musique de film.

Exit (1981): Cet album est considéré comme le dernier de la période classique de Tangerine Dream. Il comporte des éléments de musique électronique et de musique industrielle.

Optical Race (1988): Cet album marque un changement significatif dans le son de Tangerine Dream. Il comporte des éléments de musique électronique et de musique new age.

Tangerine Dream a collaboré avec de nombreux artistes au fil des ans notamment avec :

Klaus Schulze, l’autre pionnier de la musique électronique allemande, a collaboré avec Tangerine Dream sur plusieurs projets, notamment le célèbre album « Moondawn ».

Brian Eno, connu pour ses expérimentations sonores et sa musique ambient, a travaillé avec Tangerine Dream sur l’album « Force Majeure ».

Jean-Michel Jarre, le célèbre musicien français connu pour son utilisation de synthétiseurs et de laser dans ses concerts, a collaboré avec Tangerine Dream sur le projet « Zero Gravity ».

Le groupe a enregistré la musique de plusieurs films, notamment : Sorcerer (1977) Risky Business (1983) Firestarter (1984) Legend (1985) Near Dark (1987) Miracle Mile (1988) Flashpoint (1984) Three O’Clock High (1987) Shy People (1987) Grand Theft Auto V (2013). Tangerine Dream a également contribué à la bande-son de nombreux autres films, émissions de télévision et documentaires tout au long de sa carrière.

Tangerine Dream, qui a enregistré un album en direct à la Porte de Brandebourg à Berlin en 1987, devant une foule de plus de 100 000 personnes, avait été l’un des premiers à utiliser des synthétiseurs modulaires dans ses performances en Live.

Les membres du groupe Tangerine Dream ont changé tout au long de leur carrière, mais voici une liste de certains des membres les plus importants :

Edgar Froese : Fondateur et leader du groupe, Froese était guitariste, claviériste et compositeur principal. Il a été membre du groupe de 1967 jusqu’à sa mort en 2015.

Christopher Franke : Claviériste et batteur, Franke a rejoint Tangerine Dream en 1970 et a quitté le groupe en 1987 pour poursuivre une carrière solo.

Peter Baumann : Claviériste et compositeur, il a rejoint le groupe en 1971 et a quitté le groupe en 1977 pour poursuivre une carrière solo et de production musicale.

Klaus Schulze : Claviériste et batteur, il a été membre de 1969 à 1970 avant de poursuivre une carrière solo.

Johannes Schmoelling : Claviériste et compositeur, il a rejoint la formation en 1979 et a quitté le groupe en 1985.

Paul Haslinger : Claviériste et compositeur, il a les rejoint en 1985 et les a quitté en 1990.

Jerome Froese : Fils d’Edgar Froese, il a rejoint Tangerine Dream en 1990 et a continué à jouer avec le groupe jusqu’à sa dissolution en 2014.

À noter que le groupe a collaboré avec une foule de musiciens invités au fil des ans…

Tangerine DreamTangerine Dream renait en 2015. Le combo collabore avec Peter Baumann pour créer l’album hommage à Edgar Froese, intitulé « Quantum Gate » et l’année suivante le groupe constitué de Thorsten Quaeschning, Ulrich Schnauss et de la violoniste Hoshiko Yamane reprend les concerts, conformément aux souhaits du fondateur disparu.

En 2019, le groupe a sorti « Recurring Dreams« , un album composé de versions revisitées de 11 titres. Le lancement de cet album a coïncidé avec l’exposition « Tangerine Dream : Zeitraffer » qui s’est ouverte le 17 janvier 2020 au Barbican de Londres pour se poursuivre jusqu’au 2 mai 2020.

Tangerine Dream

Paul Frick, qui a fait des apparitions en tant qu’invité les deux années précédentes, devient le premier membre à rejoindre le groupe en 2020, cinq ans après la mort d’Edgar Froese qu’il n’a jamais rencontré personnellement. Le groupe commence alors à travailler sur un nouvel album studio intitulé Raum, comprenant des enregistrements d’archives de Froese au début de 2022.

En juin 2021, Ulrich Schnauss annonce qu’il ne souhaite plus se produire en concert avec le groupe. Depuis, leur site officiel le considère comme « ancien membre ».

En 2023 Tangerine Dream a sorti  « Silent Green Session 2022 », la captation d’une composition en temps réel de 28 minutes au Krake Festival à Berlin le 12 août 2022.

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Anyone’s Daughter, un bijou méconnu du rock progressif allemand

Anyone’s Daughter est un groupe de rock progressif allemand qui s’est formé à la fin des années 1970. Le groupe a connu plusieurs changements de membres au fil des ans, mais il est toujours resté fidèle à son style musical unique, qui est caractérisé par des influences de rock progressif classique, de jazz et de musique électronique.

Anyone's Daughter

Anyone’s Daughter en bref

Le nom du groupe, « Anyone’s Daughter », a été inspiré par une chanson de Deep Purple appelée « Child in Time ». Le chanteur Ian Gillan y chante : « If you’re anybody’s daughter, don’t come to me for a ride. » (Si tu es la fille de n’importe qui, ne viens pas me voir pour une balade à moto.)

Le premier album du groupe, intitulé « Adonis« , est sorti en 1979 et a immédiatement attiré l’attention des fans de rock progressif.

L’album est considéré comme l’un des meilleurs exemples de rock progressif allemand de cette époque, avec ses compositions ambitieuses et ses arrangements complexes.

Le groupe a été invité à se produire en 1981 au Festival de jazz de Montreux, en Suisse. Leur performance a été si bien accueillie que le groupe a été invité à revenir l’année suivante pour un concert en tête d’affiche.

Anyone’s Daughter a continué à sortir des albums régulièrement tout au long des années 1980 et 1990, avec des succès tels que « Piktors Verwandlungen » en 1981 et « Last Tracks » en 1986. Le groupe a également participé à plusieurs festivals de rock progressif en Europe, où il a gagné une base de fans fidèles.

Au début des années 2000, le groupe a souhaité faire une pause mais il est revenu en 2001 avec un nouvel album, « Danger World« . Bien que l’album ait été bien accueilli par les fans et les critiques, il n’a pas connu le même succès commercial que les albums précédents.

Anyone’s Daughter est un groupe qui a toujours été apprécié pour son talent musical et sa capacité à créer des compositions originales et complexes. Le groupe a influencé de nombreux autres artistes de rock progressif et continue d’inspirer les musiciens d’aujourd’hui.

Malgré cela, le groupe reste relativement méconnu en dehors des cercles de fans de rock progressif. Néanmoins, si vous êtes fan de rock progressif ou que vous cherchez à découvrir de nouveaux groupes, vous ne pouvez pas vous tromper en écoutant Anyone’s Daughter.

Les membres de Anyone’s Daughter ont été impliqués dans diverses collaborations au fil des ans. En voici quelques exemples :

Le claviériste Matthias Ulmer a travaillé avec le groupe de rock progressif allemand Eloy sur leur album « Ra » en 1988. Il a également joué du clavier pour le groupe de rock allemand Jane.

Le bassiste Uwe Karpa a joué de la guitare sur l’album « Planets » de Klaus Schulze en 1996. Il a également travaillé avec le guitariste de jazz allemand Joachim Kühn.

Le chanteur Kono Konopik a travaillé comme ingénieur du son pour Tangerine Dream, Klaus Schulze, et le groupe de rock allemand Grobschnitt.

Le guitariste et fondateur du groupe, Harald Bareth, a travaillé avec le groupe de rock allemand Nektar sur leur album « Man in the Moon » en 1980.

Ces collaborations montrent à quel point les membres d’Anyone’s Daughter étaient respectés dans le monde de la musique progressive allemande et internationale.

Anyone's Daughter - Living the Futur

Le dernier album en date d’Anyone’s Daughter, « Living the Future« , est sorti en 2018, plus de 30 ans après leur précédent album studio. L’album a été accueilli très favorablement par la critique et les fans de longue date.

« Living the Future » est un album concept qui explore le thème de la technologie et de son impact sur la vie moderne. Les chansons traitent de sujets tels que les réseaux sociaux, les drones, la surveillance et la robotique, avec une approche souvent critique.

Sur le plan musical, l’album est fidèle aux racines de Anyone’s Daughter, avec des compositions progressives complexes et des arrangements soignés. La voix de Kono Konopik,  à la qualité unique et expressive, est toujours aussi impressionnante.

« Living the Future » est un album ambitieux et bien exécuté qui montre que le groupe a conservé sa pertinence et son talent après toutes ces années. C’est un must pour tous les fans de rock progressif et pour ceux qui s’intéressent aux questions technologiques et sociétales actuelles.

Nous vous invitons par conséquent à découvrir ou redécouvrir ce joyau du rock d’outre-Rhin.

Membres fondateurs

Uwe Karpa : Guitare
Sascha Pavlovic : Batterie
Matthias Ulmer : Clavier, chant

Formation actuelle
John Vooijs : Chant
Uwe Metzler : Guitare
Peter Kumpf : Batterie
Matthias Ulmer :
Clavier, chant

Anciens membres
Harald Bareth : Chant, basse
Hans Derer : Batterie
Kono Konopik : Batterie
Peter Schmidt : Batterie
Andi Kemmer : Basse
Goetz Steeger : batterie, chant
Uwe Karpa : Guitare
André Carswell : Chant
Raoul Walton : Basse

Discographie

1972-1979 – Played live (actuellement non publié : Beyond the Limits of Eternity, La Dance, Red Rose Jamaica)
1979 – Adonis
1980 – Anyone’s Daughter
1981 – Piktors Verwandlungen
1982 – In Blau
1983 – Neue Sterne
1984 – Live
1986 – Last Tracks
2001 – Danger World
2001 – Requested Document Live 1980 – 1983
2003 – Requested Document Live 1980 – 1983 Vol. 2
2004 – Wrong
2006 – Trio Tour
2018 – Living the future

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