Robec – The Forest Is Too Loud, voyage prog intimiste

Robec et son projet solo à l’identité affirmée

Sorti le 28 novembre 2025, The Forest Is Too Loud confirme la singularité artistique de Robec, alias de Marius T. Røbech, musicien basé à Bergen en Norvège et ancien membre d’Ocean of Lotion. Au fil de ses explorations sonores, Robec a affiné une signature mêlant synthés modulaires, guitares twangy et grooves répétitifs, pour façonner un univers où l’électronique croise un rock progressif moderne.

Cet album instrumental prolonge cette démarche : riche, immersif et construit comme un récit musical oscillant entre intimité sonore et ampleur cinématographique.

Robec

Robec explore des paysages sonores en mouvement

L’album tient la promesse de rythmes agités, de basses envoûtantes, de guitares claires et de synthés spacieux. Dès Unknown Overture, Robec installe une ambiance quasi orientale portée par des synthés qui évoquent Jarre ou Vangelis. Lorsque la guitare surgit, on y retrouve une chaleur mélodique proche de l’univers de Mike Oldfield.

Avec The Apanthropist, Robec choisit une approche centrée sur le piano et la percussion, construisant un morceau panoramique qui se conclut sur une boucle synthétique hypnotique.

Latibulate déploie lui aussi une base pianistique, rehaussée d’une basse agile, d’une guitare ascendante et d’une montée orchestrale soutenue par des percussions plus lourdes et une nappe de synthés dense.

Enfin, le titre éponyme, The Forest Is Too Loud, débute dans une atmosphère tranquille et filmique, avant de s’ouvrir sur un groove ensorcelant et un final presque symphonique.

Une œuvre progressive riche en nuances

L’écriture joue continuellement sur les contrastes : ombres et éclats, calme suspendu et tensions rythmées, minimalisme et ampleur orchestrale. Robec tisse des textures tantôt chaleureuses, tantôt traversées de discrètes zones d’ombre, avec des influences allant de l’ambient à un synth-pop assoupi.

La batterie de Sondre Veland, parfaitement intégrée, ajoute du relief sans jamais rompre la fluidité des compositions. Chaque morceau multiplie les détours, les variations subtiles et les respirations qui participent au caractère narratif du disque.

L’ensemble forme une palette sonore d’une grande richesse, où Robec révèle une maîtrise impressionnante de l’équilibre entre émotion, mouvement et densité.

Robec propose un disque captivant et inspirant

Avec The Forest Is Too Loud, Robec signe l’une des œuvres instrumentales progressives les plus immersives de l’année. Son sens du détail, ses couleurs multiples et sa manière de mêler puissance contrôlée, profondeur et imaginaire en font un album qui laisse une véritable empreinte.

Un voyage sonore stimulant, organique et résolument inspirant, parfait pour celles et ceux qui aiment se perdre dans un univers sensoriel complet.

Membres

Marius T. Røbech : Synthétiseurs, guitares, programmation
Sondre Veland : Batterie

Discographie de Robec

Albums studio
2025 – The Forest Is Too Loud

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Thievery Corporation : Exploration Musicale Mondiale

Thievery Corporation, duo de musique électronique américain composé de Rob Garza et Eric Hilton, a su marquer de son empreinte le paysage musical depuis sa formation à Washington D.C. en 1995. Leur style musical unique mélange habilement des éléments de dub, d’acid-jazz, de reggae, de musique classique indienne, de musique du Moyen-Orient, de hip-hop et de musique brésilienne, notamment la bossa nova.

Thievery Corporation

Les Débuts et l’Essor de Thievery Corporation

C’est à l’Eightheenth Street Lounge de Washington D.C. que tout a commencé. Réunis par leur amour commun pour la vie nocturne, ainsi que pour le dub, la bossa nova et le jazz, Rob Garza et Eric Hilton ont décidé d’explorer les possibilités offertes par un mélange de ces genres en studio d’enregistrement. De cette collaboration est née en 1996 leur maison de disques, Eighteenth Street Lounge Music.

Le duo a rapidement attiré l’attention avec leurs premières productions, notamment « Shaolin Satellite » et « 2001: a Spliff Odyssey », ainsi qu’avec leur premier album en 1996, « Sounds from the Thievery Hi-Fi ». Leur single « Lebanese Blonde » de 1998, inclus dans leur album studio de 2000, « The Mirror Conspiracy », a été sélectionné pour la bande originale du film « Garden State ».

Évolution et Reconnaissance Internationale

Thievery Corporation a continué d’évoluer avec des sorties d’albums remarquées telles que « The Richest Man in Babylon » en 2002 et « The Cosmic Game » en 2004, qui ont élargi leur palette musicale et intégré des collaborations avec des artistes renommés tels que Perry Farrell, David Byrne et Wayne Coyne des Flaming Lips.

Leur cinquième album studio, « Radio Retaliation », sorti en 2008, a été nominé pour un Grammy et a marqué le début d’une tournée à guichets fermés à travers les États-Unis, soulignant ainsi leur succès croissant. Leur présence en tant qu’acte d’ouverture pour Paul McCartney en 2009 à FedExField a également consolidé leur réputation sur la scène musicale.

Engagement Artistique et Explorations

Outre leur contribution musicale, Thievery Corporation s’est aventuré dans le monde cinématographique avec « Babylon Central » en 2010, le premier long métrage réalisé par Eric Hilton. Le film, se déroulant à Washington D.C., explore les interactions entre différents personnages et leurs implications dans les manipulations des marchés financiers internationaux.

Leur engagement dans la scène musicale s’est poursuivi avec des sorties d’albums régulières, telles que « Culture of Fear » en 2011 et « The Temple of I & I » en 2017, ainsi que des projets collaboratifs et des initiatives créatives telles que des concours de remixes.

Hommage à la Culture Brésilienne et Diversité Linguistique

À travers leur carrière, Thievery Corporation a régulièrement exprimé leur admiration pour la culture brésilienne, en particulier le mouvement de la bossa nova des années 1960. Leurs œuvres sont souvent accompagnées d’illustrations rendant hommage à des artistes emblématiques de la bossa nova tels que João Gilberto et Tom Jobim.

Un aspect remarquable de leur musique est la diversité linguistique de leurs paroles, qui reflète leurs influences musicales mondiales. En anglais, espagnol, français, italien, persan, portugais, roumain et hindi, leurs paroles transcendent les frontières linguistiques pour offrir une expérience musicale universelle.

Conclusion

Thievery Corporation reste un pilier de l’exploration musicale mondiale, continuant d’innover et de surprendre avec leur fusion éclectique de genres et leur engagement artistique. Leur impact sur la scène musicale internationale est indéniable, et leur héritage perdurera à travers leurs compositions multilingues et leur célébration de la diversité culturelle.

Membres de Thievery Corporation

Rob Garza : basse, guitare, claviers, production
Eric Hilton : basse, guitare, claviers, production

Musiciens de tournée et de studio

Jeff Franca : batterie
Rob Myers : sitar, guitare
Frank Orrall : percussions, batterie, voix
Dan Africano : basse
Ashish Vyas : basse

Vocalistes en tournée et en studio

Natalia Clavier
Loulou Ghelichkhani
Shana Halligan
Racquel Jones
M. Lif
Notch
Puma
SEE-I
Laura Vall

Discographie de Thievery Corporation

1996 – Sounds from the Thievery Hi-Fi
2000 – The Mirror Conspiracy
2002 – The Richest Man in Babylon
2005 – The Cosmic Game
2008 – Radio Retaliation
2011 – Culture of Fear
2014 – Saudade
2017 – The Temple of I & I
2018 – Treasures from the Temple
2020 – Symphonik

Compilations

1997 : Dubbed Out In DC
1999 : Abductions and Reconstructions
1999 : Rare Tracks: 18th Street Lounge
1999 : DJ-Kicks: Thievery Corporation
2000 : Thievery Corporation and Revolution Present: Departures
2001 : Sounds from the Verve Hi-Fi
2004 : The Outernational Sound
2006 : Versions
2006 : Red Hot + Latin: Silencio = Muerte Redux
2010 : It Takes a Thief

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