Filo dévoile Jeff The Time Traveller, une odyssée instrumentale hors du temps

Avec Jeff The Time Traveller, Filo signe un EP instrumental ambitieux et immersif sous le nom de Filo’s Project. Sorti le 13 décembre 2025, ce disque raconte une histoire sans paroles, portée par des guitares aériennes, des textures progressives et une esthétique résolument vintage. Plus qu’un simple enchaînement de morceaux, l’EP se vit comme une bande originale introspective, où chaque note participe à un récit profondément humain.

Filo, artisan sonore aux multiples facettes

Multi-instrumentiste, compositeur, arrangeur et producteur, Filo s’est forgé une solide réputation grâce à sa polyvalence et à sa sensibilité musicale. Son parcours l’a conduit à explorer des univers variés, du rock à la musique électronique, en passant par le jazz et la musique classique contemporaine. Cette richesse stylistique se retrouve dans chacune de ses compositions, toujours guidées par une recherche d’émotion et de justesse.

Filo

Habitué du travail à l’image, Filo a également composé pour l’audiovisuel, notamment pour la chaîne M6. Cette expérience a affiné son sens de la narration musicale et sa capacité à créer des ambiances évocatrices, qualités pleinement exploitées dans Jeff The Time Traveller. Ancien guitariste du groupe suisse Deep Kick, il conserve de cette période un goût pour les climats puissants et les envolées expressives.

Jeff The Time Traveller, un récit musical sur fond de science-fiction

L’EP s’articule autour du personnage de Jeff, un homme évoluant dans une société froide et dominée par l’intelligence artificielle. Déconnecté de ses sensations, il erre dans un monde aseptisé jusqu’au moment où un vortex le projette dans les années 60. Ce voyage temporel devient une métaphore de la reconnexion à l’essentiel, aux émotions et à la liberté.

Filo - Jeff The Time Traveller

Chaque morceau correspond à une étape précise de ce périple. Dive Into The Past ouvre la brèche, entre pulsations mystérieuses et montée progressive. Morning Sun Goes Wild éclaire l’arrivée dans un passé psychédélique, baigné de couleurs et de vibrations lumineuses. Explore The Infinite Of Time déploie un paysage sonore foisonnant, mêlant guitares, claviers et textures presque orchestrales. Enfin, It’s Time To Come Back referme la boucle avec douceur, laissant planer une sensation de paix persistante.

Une esthétique sonore entre guitare et imaginaire cinématographique

Musicalement, Filo privilégie les climats instrumentaux et les solos de guitare expressifs, soutenus par des arrangements subtils. L’EP oscille entre rock instrumental, ambiant, électronique et new age, avec une approche narrative très cinématographique. L’absence de chant renforce l’immersion et laisse à l’auditeur la liberté d’interpréter les images suggérées par la musique.

Jeff The Time Traveller s’adresse autant aux amateurs de bandes originales qu’aux passionnés de guitare et de musiques progressives. Un disque contemplatif et inspiré, qui rappelle que la musique peut encore raconter des histoires, sans un mot.

Discographie de Filo

Albums / EPs / Projets musicaux

2025 – Jeff The Time Traveller – Filo’s Project
2019 – Spiral Orchestra – Atlas Ark
2018 – Impostors – Deep Kick
2018 – Prototype N°1 – EVJI
2017 – Système Sonore 2/3 – Quartier Bon Son
2016 – Grazie – Roberto Cassano
2014 – Human Buzz – Deep Kick
2013 – La musique t’appelle – Jacka Youth
2012 – Little Dreamer – Vanessa
2012 – Busted – Deep Kick
2011 – The Time Is Now – D-Verse City
2011 – Sur le Gazon des Bains Douches – Compartiment Fumeur
2011 – Second Round – Deep Kick
2010 – Seconde Chance – La Bande à Mani
2010 – First Shot – Deep Kick
2007 – Seul – Jaylina
2006 – First Project – Filo’s Project
2006 – Seven Tracks For Dreaming – Purgatory
2005 – Something Else – Eddie’n Co

Musiques de films et audiovisuel

2018–2020 – Musiques pour émissions TV (M6, Arte – plus de 200 morceaux)
2014 – Birth Of Master Series – Titoni (MDI Production)
2014 – Corum – MDI Production
2014 – 95 Years Of Watchmaking History – Titoni (MDI Production)
2013 – Pararescue – Ball Watch (MDI Production)
2012 – Ball Watch BMW – MDI Production
2012 – JetSolution Promotional Movie – MDI Production
2011 – MPS – MDI Production
2010 – Showreel 2010 – MDI Production
2010 – Heritage Porsche – Eterna (MDI Production)
2010 – Heritage – Eterna (MDI Production)
2010 – Le Lac Noir (Reflet de tournage) – Imagina Studio
2010 – Very Bad Night – Arnaud Baur
2010 – Diver Porsches – Eterna (MDI Production)

NB : Filo a également exercé un temps comme musicien “mercenaire” en studio, et certaines de ses collaborations n’ont pas laissé de traces finales accessibles.

Site officiel | Facebook | Youtube | Bandcamp

Filo a bien voulu se prêter au petit jeu de l’Auto-Interview ?

L’essence d’un morceau selon toi ?

Que cette musique raconte une histoire. Ne jamais rester enfermer dans le piège de la répétition copié/coller dans laquelle on a trop tendance à s’enfermer dans la musique post 80. On peut revenir sur des thèmes et des tournes d’accords, mais l’arrangement doit nous faire voyager. J’aime quand j’écoute une musique qu’elle me face voir des images, des couleurs que je sente la dramaturgie qu’il y a dans le sens des notes ou des accords employés sans forcément avoir besoin de complications intello-musicale pour y arriver. On peut faire simple mais raconter quelque chose.

L’IA, menace ou inspiration ?

En tant que musicien je ne me sens pas personnellement en danger face à l’IA. J’ai confiance en mes capacités créatives. Elle ne fait pas de l’art. Elle mélanges des base de données statistiques qui sont peut être juste dans certain cas. Mais l’art c’est quelque-chose de plus profond et sa beauté résulte dans ses imperfections. Le idées peuvent venir par erreur et ces erreur deviennent une personnalité, quelque chose de poétique.

Elle pose plus un problème d’un point de vue morale et sociétale. Le gens ne vont bientôt plus avoir de sens critique à force de biberonner de l’IA. Ils vont s’abrutir progressivement en laissant leur IA créer leurs films, leur musique, leur série, leur mails à partir d’un simple promt égoïste. Ils ne sauront plus rien faire ni n’auront de volonté de découvrir des choses ni partager des choses. A ce moment nous aurons perdu tout ce qui peut faire de nous des humains.

Créer seul, un choix assumé ?

J’ai pris l’habitude quand je travaillais pour l’audiovisuel de travailler seul. Je devais être productif et avec un timing serré, je devais pouvoir tout faire sans être dépendant de agenda des autres musiciens. Il y a un côté cool, car quand j’ai une idée dans la tête, je peux directement l’aboutir. Mais j’apprécie aussi quand j’ai le temps sur certains projets, de laisser parler la créativité des autres. Quand on est accompagné de très bon musiciens avec un sens musicale aiguisé des choses magiques se produisent. Des chose qu’on aurait pas imaginé soit même.

Si tu devais n’emporter qu’un album… ?

C’est dur, il y en a tellement que j’ai usé à force de les écouter. Mais je pense que si je n’ai pas le choix et devais en choisir qu’un seul.. Ce serait probablement « Atom heart mother » de Pink Floyd. J’ai découvert cette album quand je devais avoir 5 ans parmi les vinyls à mon père. Quand j’ai mis ce disque sur la platine, j’ai voyagé, j’ai vu des images dans ma tête et encore aujourd’hui quand je l’écoute il me fait voyager.

Quelle est ta citation préférée ?

C’est une citation de Frank Zappa :

« L’information n’est pas la connaissance. La connaissance n’est pas la sagesse. La sagesse n’est pas la vérité. La vérité n’est pas la beauté. La beauté n’est pas l’amour. L’amour n’est pas la musique. La musique est la meilleure des choses. »

Merci Filo, nous te souhaitons le meilleur pour la suite 🙂

Jean-Luc Admin Mazik décembre 2025©

Robec – The Forest Is Too Loud, voyage prog intimiste

Robec et son projet solo à l’identité affirmée

Sorti le 28 novembre 2025, The Forest Is Too Loud confirme la singularité artistique de Robec, alias de Marius T. Røbech, musicien basé à Bergen en Norvège et ancien membre d’Ocean of Lotion. Au fil de ses explorations sonores, Robec a affiné une signature mêlant synthés modulaires, guitares twangy et grooves répétitifs, pour façonner un univers où l’électronique croise un rock progressif moderne.

Cet album instrumental prolonge cette démarche : riche, immersif et construit comme un récit musical oscillant entre intimité sonore et ampleur cinématographique.

Robec

Robec explore des paysages sonores en mouvement

L’album tient la promesse de rythmes agités, de basses envoûtantes, de guitares claires et de synthés spacieux. Dès Unknown Overture, Robec installe une ambiance quasi orientale portée par des synthés qui évoquent Jarre ou Vangelis. Lorsque la guitare surgit, on y retrouve une chaleur mélodique proche de l’univers de Mike Oldfield.

Avec The Apanthropist, Robec choisit une approche centrée sur le piano et la percussion, construisant un morceau panoramique qui se conclut sur une boucle synthétique hypnotique.

Latibulate déploie lui aussi une base pianistique, rehaussée d’une basse agile, d’une guitare ascendante et d’une montée orchestrale soutenue par des percussions plus lourdes et une nappe de synthés dense.

Enfin, le titre éponyme, The Forest Is Too Loud, débute dans une atmosphère tranquille et filmique, avant de s’ouvrir sur un groove ensorcelant et un final presque symphonique.

Une œuvre progressive riche en nuances

L’écriture joue continuellement sur les contrastes : ombres et éclats, calme suspendu et tensions rythmées, minimalisme et ampleur orchestrale. Robec tisse des textures tantôt chaleureuses, tantôt traversées de discrètes zones d’ombre, avec des influences allant de l’ambient à un synth-pop assoupi.

La batterie de Sondre Veland, parfaitement intégrée, ajoute du relief sans jamais rompre la fluidité des compositions. Chaque morceau multiplie les détours, les variations subtiles et les respirations qui participent au caractère narratif du disque.

L’ensemble forme une palette sonore d’une grande richesse, où Robec révèle une maîtrise impressionnante de l’équilibre entre émotion, mouvement et densité.

Robec propose un disque captivant et inspirant

Avec The Forest Is Too Loud, Robec signe l’une des œuvres instrumentales progressives les plus immersives de l’année. Son sens du détail, ses couleurs multiples et sa manière de mêler puissance contrôlée, profondeur et imaginaire en font un album qui laisse une véritable empreinte.

Un voyage sonore stimulant, organique et résolument inspirant, parfait pour celles et ceux qui aiment se perdre dans un univers sensoriel complet.

Membres

Marius T. Røbech : Synthétiseurs, guitares, programmation
Sondre Veland : Batterie

Discographie de Robec

Albums studio
2025 – The Forest Is Too Loud

Bandcamp | Youtube | Facebook