Ange

Ange est un groupe français de rock progressif, rock, rock médiéval fondé en septembre 1969 à Belfort en Franche-Comté par Christian Descamps, son jeune frère Francis Descamps (ex-Pare-Chocs et ex-Evolution), Gerard Jelsch, Jean-Michel Brezovar, Patrick Kachanian et Jean-Claude Rio. C’est le tout premier groupe que je suis allé voir en concert lorsque j’étais un jeune ado dans les années 70… 😉

Ange en bref

Issu de la fusion de deux formations, l’orchestre de bal de Christian Décamps, « Les Anges » et du groupe de son frère Francis, Évolution » fin 1969.

À ses début, Ange est surtout influencé par des groupes de prog rock anglais tels que Genesis et King Crimson, sa musique est à l’époque très théâtrale et poétique et s’inspire de textes médiévaux-fantastiques.

Le line-up des premières années d’Ange, communément considérées comme les meilleures, est constitué, en plus des frères Descamps, de Jean-Michel Brézovar à la guitare et à la flûte, Gérard Jelsch à la batterie, et Daniel Haas à la basse (et à la guitare acoustique).

Dans les années 70 Ange est l’un des rares groupes rock (hormis Spooky Tooth) à aligner deux organistes et le son caractéristique ressemble à un mellotron est en fait obtenu grâce à un orgue Viscount  » trafiqué » par Francis Descamps  conjugué à la réverbération d’un orgue « Hammond B ». Son frère Christian, utilise quant -à lui un orgue « Hammond L ». La signature sonore d’Ange, facilement identifiable, provient de la fusion des sonorités produites par ces deux instruments.

Le groupe donne son premier concert le 30 janvier 1970 au centre culturel « La Pépinière », à Belfort où il joue un opéra prog-rock de trois heures, La fantastique épopée du général Machin, composé par Christian puis signe signe chez Philips puis enregistre son premier single, « Tout feu, tout Flamme », fin 1971. Ce tremplin propulse le groupe au célèbre au Golf Drouot et assure la première partie de Johnny Hallyday et son Johnny Circus en 1972.

Par la suite le groupe joue en Angleterre de 1973 à 1976 (pas moins de 110 concerts en tout), et notamment le 26 août 1973, en avant groupe de de Genesis au Reading Festival auquel participent également The Spencer Davis Group et John Martyn, devant une foule de 30.000 spectateurs enthousiastes qui ovationne les français à la fin d’une prestation remarquable de quarante minutes.

Mais Ange ne percera pas sur le marché anglophone pour la simple raison que ses textes sont tous en français malgré une version en anglais, By the sons of Mandrin, de son cinquième album, Par les fils de Mandrin (assez rare).

Son premier véritable succès en France est la reprise d’une chanson de Jacques Brel, Ces gens-là, sur le deuxième album Le Cimetière des Arlequins de 1973.

Soutenu par Best, un magazine musical français spécialisé dans le rock (1968-2000) et par RTL, Ange sort son premier album, Caricatures, en 1972. Grâce au soutien de cette radio, Ange a tourne sans relâche jusqu’à la fin de 1977, devant une moyenne de 5000 à 6000 spectateurs à chaque concert.

Au-delà du délire sort en 1974, cet album d’Ange contient des morceaux emblématiques comme « Les longues nuits d’Isaac« , « Fils de Lumière », « Si j’étais le messie ». Ceux-ci entreront dans la légende du rock progressif hexagonal.

Le quatrième opus qui s’intitule Émile Jacotey sort 1975 et deviendra disque d’or. C’est une histoire émouvante, celle d’un vieux maréchal-ferrant de Haute-Saône qui devient une véritable légende dans les années 70 grâce à cet album qui porte son nom. Christian Décamps qui tourne en Angleterre avec Ange à cette époque reçoit une lettre de sa cousine dans laquelle se trouve une coupure de presse relatant l’histoire d’un ancien maréchal-ferrant de Saulnot, Émile Jacotey (1890-1978) devenu conteur de légendes locales. Cette histoire touche Christian Descamps qui décide de rencontrer le personnage chez lui et enregistre quarante cinq minutes de conversations. On entend la voix d’Émile entre les différents titres de la première face de l’album.

Après Par les fils de Mandrin de 1976 et l’excellent double album live Tome VI en 1977, le groupe sort un album axé sur le mellotron (un vrai cette fois-ci), Guet-apens, puis change de direction musicale pour adopter un styler plus rock sans toutefois abandonner définitivement le rock progressif comme sur l’album Les larmes du Dalaï-Lama qui sortira en 1992.

Par la suite les frères Décamps changent d’effectif avec l’arrivé de Jean-Pierre Guichard, Claude Demet, Robert Defer, Frederick Chojnacki et Serge Cuénot.

Ange collectionne les disques d’or jusqu’en 1978.

Les départs de Jean-Michel Brezovar et de Daniel Haas sont des raisons qui précipitent la séparation du groupe en 1979.

Les frères Decamps et Jean-Michel Brézovar sortent chacun un album solo. Christian Décamps en tant que « Christian Décamps et Fils » toujours soutenu par les membres d’Ange pour ses albums solo.

Reformation d’Ange en 1980.

En 1987 Daniel Haas et Jean-Michel Brézovar réintègrent Ange et enregistrent une nouvelle version de « Tout Feu Tout Flamme » (le premier single d’Ange de 1971)  qui figure sur  l’album Tout Feu Tout Flamme… C’est pour de rire.

En 1988 c’est Robert Defer qui retourne au bercail et Ange sort Sève qui Peut l’année suivante puis Les Larmes du Dalaï Lama en 1992.

En mai 1995, Ange part pour ce qui est annonce comme sa tournée d’adieu qui s’achève le 06 décembre 1995 au Zénith de Paris mais Christian Descamps a l’intention de faire perdurer l’aventure Ange, pour ce faire il recrute, Thierry Sidhoun, Hervé Rouyer et Hassan Hadji.

En 1999 la nouvelle formation publie l’album La voiture à Eau, Culinaire Lingus en 2001, ? (point d’interrogation) en 2005.

En 2006 Ange participe  au  NEARfest aux États-Unis qui est le plus important festival international de rock progressif, puis publie Souffleurs de Vers en 2007, Le Bois Travaille Même le Dimanche en 2010.

Quarante ans après la première scène du groupe à Belfort, Ange se produit à l’Olympia de Paris le 31 janvier 2010, ce concert est le coup d’envoi de la tournée « La 40ème rugissante » à l’occasion de cet anniversaire.

L’album Moyen Âge est publié en mai 2012 et en juin 2014 sort l’album Emile Jacotey Résurrection.

Ange est aujourd’hui toujours actif, sous la houlette de Christian Décamps et son fils Tristan le groupe évolue dans de multiples facettes du rock progressif mais assez loin de l’ambiance et surtout du son caractéristique de ses débuts, exit orgues trafiqués et mellotrons, aujourd’hui tout cela est remplacé par des pianos électriques et des synthés…

Le dernier album en date Heureux! est sorti le 02 mars 2018. Il a été enregistré en studio et en public car Christian Décamps, le leader du groupe, voulait montrer à ses fans « ce que c’est qu’un studio, qu’ils voient comment on enregistre des morceaux, comment on travaille en studio. Il y a un côté studieux donc ils vont nous découvrir sous un autre angle ».

L’album est suivi d’une tournée promotionnelle sur les routes de l’hexagone et d’ailleurs… alors heureux ? 😉

Membres d’Ange

Christian Décamps – chant, claviers
Tristan Décamps – claviers, voix
Hassan Hajdi – guitare
Thierry Sidhoum – basse
Benoît Cazzulini – batterie

Anciens membres

Francis Décamps – claviers, chant
Jean-Michel Brézovar – guitare
Jean-Claude Rio – guitare rythmique
Patrick Kachanian – basse et flûte
Daniel Haas – basse
Gérard Jelsch – batterie, percussions
Guénolé Biger – batterie, percussions
Jean-Pierre Guichard – batterie
Claude Demet – guitare
Gérald Renard – basse
Mauro Serri – guitare
Jean-Marie Schreiner – batterie
J. Frieden – claviers
J. Migaud – claviers
Robert Defer – guitare
Didier Viseux – basse
Frederick Chojnacki – basse
Serge Cuénot – guitare
Laurent Sigrist – basse
Gabriel Troyan – basse
Jean-Claude Potin – batterie
Francis Meyer – batterie
Martine Kesselburg – chœurs
Eva Santi – chœurs
Bruno Nion – la voix du chêne dans Sève qui peux
Fabrice Bony – batterie
Jean-Pascal Boffo – guitares
Hervé Rouyer – batterie, percussions
Caroline Crozat – chant, chœurs

Discographie d’Ange

1972 – Caricatures
1973 – Le Cimetière des Arlequins
1974 – Au-delà du délire
1975 – Émile Jacotey
1976 – Par les fils de Mandrin
1977 – By the sons of Mandrin
1977 – En concert – Live 1970-1971
1977 – Réimpression (compilation)
1977 – Tome VI – Live 1977
1978 – Guet-apens
1980 – Vu d’un chien
1981 – Moteur !
1982 – À propos de…
1983 – La gare de Troyes
1984 – Fou !
1986 – Egna
1987 – Tout feu tout flamme… C’est pour de rire
1989 – Sève qui peut
1989 – Vagabondages (compilation)
1992 – Les larmes du Dalaï Lama
1994 – Mémo (compilation)
1995 – Rideau ! (live 1995)
1995 – Un p’tit tour et puis s’en vont – Live 1995
1996 – A…Dieu (live mai 1995)
1999 – Ad libitum (coffret 3 CD compilation studio + live)
1999 – La voiture à eau
2000 – Rêves parties (double live)
2001 – Culinaire Lingus
2002 – Tome 87 (live)
2004 – Ange en concert – Par les fils de Mandrin
2005 – ?
2007 – Le Tour de la question (live)
2007 – Souffleurs de vers
2007 – Zénith An II
2009 – Souffleurs de vers Tour (CD et DVD live)
2010 – Le bois travaille, même le dimanche
2012 – Escale à Ch’tiland (live à Lille, 2010)
2012 – Moyen-âge
2014 – Émile Jacotey Résurrection
2018 – Heureux!

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George Duke

George Duke, né le 12 janvier 1946 à San Rafael en Californie, est un chanteur, pianiste américain de jazz-funk, de disco-funk, de smooth jazz, de crossover jazz et de soul-funk, pionnier du synthétiseur qui s’est également spécialisé dans le trombone à coulisse. Multi-instrumentiste il pratique aussi le saxophone, le keytar (instrument hybride, sorte de croisement entre guitare et clavier), la flûte et la guitare basse.

George Duke en bref

À l’age de 4 ans il prends ses premières leçons de piano et en 1967 il sort diplômé du conservatoire de San Francisco. Ses premières influences musicales sont le pianiste de jazz Les McCann et son cousin Charles Burrell bassiste de jazz. Il donne son premier concert le groupe house au club Half Note et avec le groupe vocal Third Wave en 1968 après quoi il accompagne des musiciens tels que Dizzy Gillespie, Kenny Dorham et Don Ellis. En 1969 George Duke et son trio accompagnent le violoniste français Jean-Luc Ponty sur l’album The Jean-Luc Ponty Experience publié par Pacific Jazz en 1969.

1970 est une étape importante dans la carrière de George Duke qui est recruté par Frank Zappa et The Mothers of Invention pour l’enregistrement de l’album 200 Motels.

Il rejoint ensuite le Cannonball Adderley Quintet avec qui il enregistre au moins six albums.

George Duke collabore plusieurs fois avec le grand batteur Billy Cobham et avec Frank Zappa avec qui il  part en tournées et enregistre avec en 1970, puis de 1973 à 1975. C’est d’ailleurs Frank Zappa qui l’incite à chanter, à utiliser le synthé et à se lancer en solo.

Mon album préféré de George Duke, n’en déplaise aux puristes, reste sans aucun doute I Love the Blues, She Heard My Cry de 1975.

Pour cet album la liste des invités prestigieux est impressionnante… On y trouve Johnny « Guitar » Watson, la chanteuse Flora Purim, le percussionniste Airto Moreira, le guitariste Lee Ritenour, le batteur Leon « Ndugu « Chancler et le guitariste George Johnson (du célèbre groupe funk The Brothers Johnson).

L’album met en lumière la diversité et la fusion de styles sur des morceaux instrumentaux comme « That’s What Say », « Giant Child in Us-Ego » et « Sister Serene », une ballade soul avec « Someday » et un rock heavy metal à la Jimi Hendrix sur « Rokkinrowl » sur lequel chante George Duke soutenu par de un jeu de guitare énergique Lee Ritenour. Johnny « Guitar » Watson et George Duke chantent en duo sur la chanson titre unique blues de l’album.

Cette année-là ses fans plus axés jazz-fusion-instrumental, qui boudent cet album, auraient aimé que l’artiste évite de se compromettre avec le R & B et le rock mais en fait, c’est bien le jazz qu’il abandonnera finalement…

Deux ans plus tard George Duke place deux titres de Reach for It (le morceau titre et Dukey Stick) dans les charts et l’album devient disque d’or.

En 1979, il part à Rio de Janeiro au Brésil enregistrer Brazilian Love Affair avec des artistes locaux, le percussionniste Airto Moreira et la chanteuse Flora Purim ainsi que Milton Nascimento. Il renoue avec ses racines jazz sur cet album de 1980 qui impressionne ses détracteurs, les critiques de jazz qui l’accusait de faire de la pop et de vendre de la soupe.

George Duke est par ailleurs un producteur reconnu qui travaille avec des artistes de tous horizons mais surtout de musique noire et de R&B, s’éloignant du jazz au grand dam des puristes, comme Philip Bailey, Anita Baker, The Brecker Brothers, Billy Cobham, Miles Davis, Stephanie Mills, Jeffrey Osborne, Joe Sample, Sister Sledge, Take 6, Chanté Moore…

Al Jarreau fait appel à George Duke sur l’album Breakin’ Away et il collabore également avec sa nièce Dianne Reeves, Michael Sembello, Shalamar, Keith Washington, Tom WaitsPhil Collins, Stanley Clarke, Gene Ammons, Eddie Henderson, John Scofield, Joe Sample et avec Michael Jackson sur Off The Wall.

Sur ses albums solo il invite fréquemment de nombreux vocalistes et musiciens comme Sheila E., Flora Purim ou Milton Nascimento.

En 1988, George Duke organise un gigantesque concert au stade de Wembley à Londres en faveur de Nelson Mandela.

En 1989 Il remplace le bassiste Marcus Miller comme programmateur musical de l’émission de télé Sunday Night sur la chaine américaine NBC.

En 1992 il sort Snapshot qui rencontre un grand succès et Muir Wood Suite en 1993 qui fusionne jazz et musique classique.

En 2007 George Duke travaille avec la chanteuse américaine de soul, R’n’B et jazz Jill Scott sur son album The Real Thing: Words And Sounds vol. 3 et en 2009 sur Congo Square de Teena Marie, chanteuse américaine de soul et R’n’B, surnommée The Ivory Queen Of Soul.

Il part en tournée à travers les États-Unis et à l’étranger avec le trio DMS (George Duke, Marcus Miller & David Sanborn) au cours de l’été 2011.

En décembre 2012 George Duke est intronisé au Soul Music Hall Of Fame grâce aux votes des internautes.

George Duke décède dans la nuit du 05 août 2013 à l’hôpital de Los Angeles en Californie d’une leucémie lymphoïde chronique quasiment un an jour pour jour après la disparition de Corine son épouse.

Le 5 août 2014, un an exactement après la mort de George Duke, son ami de longue date, Al Jarreau, publie un album intitulé My Old Friend: Celebrating George Duke, en hommage à son œuvre, sur lequel figurent dix titres composés par  George Duke. Pour réaliser cet album Al Jarreau s’est entouré de Gerald Albright, Stanley Clarke, Dr John, Lalah Hathaway, Boney James, Marcus Miller, Jeffrey Osborne, Kelly Price, Dianne Reeves, Patrice Rushen entre autres… Il est couronné du NAACP Image Award pour Outstanding Jazz Album en 2015.

Discographie de George Duke

1966 – The George Duke Quartet
1970 – Save the Country
1971 – Solus
1973 – The Inner Source
1974 – Faces in Reflection
1974 – Feel
1975 – The Aura Will Prevail
1975 – I Love the Blues, She Heard My Cry
1976 – Liberated Fantasies
1976 – The 1976 Solo Keyboard Album
1977 – From Me to You
1977 – Reach for It
1978 – Don’t Let Go
1979 – Follow the Rainbow
1979 – Master of the Game
1980 – A Brazilian Love Affair
1982 – Dream On
1983 – Guardian of the Light
1984 – Rendezvous
1985 – Thief in the Night
1986 – George Duke
1989 – Night After Night
1992 – Snapshot
1995 – Illusions
1997 – Is Love Enough?
1998 – After Hours
2000 – Cool
2002 – Face the Music
2005 – Duke
2006 – In a Mellow Tone
2008 – Dukey Treats
2010 – Déjà Vu
2013 – Dreamweaver

Albums live

2004 – Live in Tokyo Japan 1983 (Geroge Duke Band)
2007 – Live at Montreux 1997 (Geroge Duke Band)
1993 – Muir Woods Suite

Sans compter ses innombrables collaborations.

Site de référence : www.georgeduke.com

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