Söndörgő : modernité et traditions balkaniques

Söndörgő

Un héritage musical familial

Söndörgő est un groupe hongrois fondé en 1995 à Szentendre, près de Budapest, par trois frères, leur cousin et un ami proche. Leur passion commune pour les musiques traditionnelles des Balkans, et en particulier celles d’origine serbo-croate, les pousse à créer un ensemble original, centré autour de la tambura, un luth à long manche typique de la région.

Issus d’une famille de musiciens, notamment liée à l’ensemble Vujicsics, les membres de Söndörgő ont été baignés dès l’enfance dans l’univers des musiques populaires d’Europe du Sud-Est. Leur approche mêle respect des traditions et exploration sonore.

Söndörgő

À priori, le mot Söndörgő ne possède pas de signification directe en français ou en hongrois courant. Ce nom choisi par le groupe est probablement inspiré de sonorités traditionnelles des Balkans. Toutefois, il est proche du verbe hongrois « szöndörögni » (forme rare ou dialectale), qui évoque l’idée d’errer, de vagabonder ou de se promener sans but, ce qui peut symboliquement faire écho à leur musique nomade et voyageuse à travers les cultures. Par ailleurs, le verbe « dörög » signifie « tonner » ou « retentir fort », comme un grondement. Le mot Söndörgő peut aussi être une création ou une variation autour de ce verbe, éventuellement avec une influence dialectale, archaïque ou stylistique. Il pourrait évoquer une idée sonore, comme un grondement, un vrombissement, voire une musique percussive, ce qui collerait bien à l’univers du groupe à qui je pose d’ailleurs la question et qui peut y répondre en commentaire… 😉

Söndörgő : Une signature sonore unique

Ce qui distingue Söndörgő, c’est leur instrumentation raffinée : tamburas, clarinettes, saxophones, accordéons, percussions orientales comme la darbouka, flûtes balkaniques telles que le kaval… Cette richesse leur permet de proposer un répertoire vivant, oscillant entre énergie festive et subtilité mélodique.

La virtuosité du groupe se reflète aussi bien sur scène qu’en studio, où chaque morceau révèle un soin particulier accordé aux arrangements et à la dynamique rythmique. Söndörgő modernise sans trahir, et tisse un pont entre les cultures.

Une reconnaissance internationale

Avec une discographie saluée par la critique et des tournées dans les plus grands festivals européens, Söndörgő s’est imposé comme l’un des ambassadeurs contemporains de la musique balkanique. Leur ouverture aux collaborations, comme celle avec le saxophoniste Chris Potter en 2024, confirme leur volonté de croiser les genres tout en restant fidèles à leurs racines.

Membres de Söndörgő

Áron Eredics : Tambura, clarinette, chant
Benjámin Eredics : Tambura, guitare
Salamon Eredics : Tambura, flûtes, percussions
Dávid Eredics : Clarinette, saxophone, accordéon
Ábel Dénes : Contrebasse

Discographie

Albums studio
2001 – Oj Stari
2006 – Oj Javore
2009 – Lost Music of the Balkans (avec Vujicsics)
2011 – Tamburising: Lost Music Of The Balkans
2014 – Tamburocket – Hungarian Fireworks
2019 – Nyolc 8 Nyolc
2024 – Gyezz (avec Chris Potter)

Albums live
2016 – Live Wires

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Dahlia Dumont, bienvenue dans son album Fantasia

Dahlia Dumont sort le 25 avril 2025 son troisième album Fantasia chez Single Bel, un disque ambitieux à la croisée de la pop, de la world et du jazz.

Dahlia Dumont marche dans les pas de Joni Mitchell avec Fantasia, un nouvel album d’une richesse sonore incroyable. Ses chansons évoquent sa vie, son histoire, ses engagements. L’artiste franco américaine Dahlia Dumont réunit avec cet album des titres qui valent le détour.

Dahlia Dumont et son groupe « The Blue Dahlia » jouent un mélange vibrant de musiques du monde, allant de la chanson française au reggae et au klezmer, influencé par leurs origines new-yorkaises, françaises, sénégalaises, japonaises, argentines et mexicaines. Accordéon mexicain et français, violon nostalgique, section de cuivres planante, section rythmique entraînante et, enfin et surtout, le petit ukulélé lumineux de Dahlia créent un son organique et une énergie électrique.

Dahlia a grandi à New York et vit en France depuis de nombreuses années. Sa musique est donc imprégnée à la fois de son identité américaine et de sa culture française d’adoption. Ces deux cultures abordent différemment de nombreux aspects de la vie, de la nourriture à la politique, en passant par le sexe et l’art. Ces variations donnent lieu à des conversations intéressantes.

Dahlia Dumont, Fantasia

Toutes les infos sur la page du label Single Bel

Tout au long de l’album Fantasia, on se laisse emporter par la voix et l’ukulélé (Dahlia Dumont), la batterie et les percussions (Julien Tekeyan), la basse (Rafael Leroy, Yoshiki Yamada), les guitares (Benjamin Chabert), le piano (Marc Bizzini), mais aussi de l’accordéon diatonique et du trombone (George Saenz), des contrebasses (Yoshiki Yamada, Benjamin Chabert) des synthétiseurs (Marc Bizzini, Julien Tekeyan), des violons (Karen Brunon, Sylvain Rabourdin), du violoncelle (Mathilde Sterna), du fiddle (Elena Moon Park), de la trompette et du flügel (Jackie Coleman), du dobro (Fabien Taverne) de l’hélicon (Raphaël Gouthiere), du beatbox (Elan Freudenthal – le frère de Dahlia), et même du duduk armenien (Artyom Minasyan) et d’un batucada live (Komando Bidon), sans oublier les chœurs (Izaiah Graves “Zaí XP”, Geoffroy « Jeff » Tekeyan, Nicole Rochelle, Aurélie Sureau).

Le clip de Stalker :

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