Babe Ruth : Épopée du Rock Anglais des années 70

Babe Ruth, groupe de rock anglais originaire de Hatfield, Hertfordshire, est un incontournable de la scène rock des années 1970. Formé par Alan Shacklock en 1971, le groupe a traversé les décennies avec des moments forts, des albums marquants, et des performances mémorables. Cet article explore l’histoire fascinante de Babe Ruth, leurs albums phares, et leur influence durable sur le monde du rock.

Babe Ruth

Les Débuts : De Shacklock à Babe Ruth

En 1971, après avoir été diplômé de la Royal Academy of Music, Alan Shacklock fonde le groupe initialement nommé « Shacklock » avec David Hewitt à la basse, Dave Punshon au piano, Dick Powell à la batterie et Jenny Haan au chant. Grâce à l’introduction de Roger Dean, Shacklock rencontre Nick Mobbs, vice-président d’A&R pour le label EMI Harvest, qui les signe après une performance au Marquee Club.

En 1972, le groupe change de nom pour Babe Ruth, en hommage au célèbre joueur de baseball américain. La même année, Rupert Perry signe le groupe pour le marché américain, et leur premier album, First Base, voit le jour. Cet album est rapidement certifié disque d’or au Canada en 1974, témoignant de leur succès international.

L’Album First Base : Un Chef-d’Oeuvre Éclectique

L’album First Base, sorti en 1972, marque les débuts discographiques de Babe Ruth sous leur nouveau nom. Enregistré sur le label Harvest, connu pour héberger des géants comme Pink Floyd et Deep Purple, cet album se distingue par sa diversité musicale et ses collaborations notables. En effet, pour cet opus, le groupe a reçu l’aide précieuse de musiciens comme le saxophoniste Brent Carter, le batteur Jeff Allen, et le percussionniste Gaspar Lawal, ainsi que des violoncellistes tels que Boris Rickleman et Peter Halling.

Illustré par une pochette de Roger Dean, illustrateur de nombreuses pochettes de YES, représentant une scène de base-ball cosmique, First Base contient six pistes qui démontrent la maîtrise musicale et la créativité du groupe. Le morceau d’ouverture, « Wells Fargo », offre un mélange unique de riffs hard/funky, de saxophone percutant et de percussions exotiques, mettant en avant la voix puissante de Jenny Haan et le jeu incisif de guitare d’Alan Shacklock. La balade épique « The Runaways » suit, avec ses mélodies au hautbois et ses cordes mélancoliques, créant une ambiance symphonique et poignante.

Babe Ruth - First Base

Parmi les autres morceaux marquants, on trouve « King Kong », une reprise instrumentale de Frank Zappa, et « The Mexican », inspiré du thème d’Ennio Morricone pour le film « Pour Quelques Dollars De Plus« . Cette dernière piste, en particulier, a contribué à la popularité de l’album, surtout au Canada, où il est devenu disque d’or. L’album se conclut avec « Joker », un morceau bluesy et tendu, témoignant de la diversité stylistique du groupe.

Années 1970 : Succès et Épreuves

En 1973, Ed Spevock rejoint le groupe, remplaçant Powell à la batterie. La même année, ils apparaissent deux fois sur le célèbre programme BBC Two, The Old Grey Whistle Test. Cependant, le groupe fait face à des épreuves, notamment un grave accident de voiture après une performance à l’Université de Liverpool. Malgré ces défis, ils continuent à produire de la musique et sortent leur deuxième album, Amar Caballero, en 1973.

L’année 1974 voit l’arrivée de Steve Gurl qui remplace Chris Holmes aux claviers. Malgré une interdiction temporaire de la BBC, le groupe poursuit son ascension avec les albums Babe Ruth et Stealin’ Home en 1975, et reçoit le Gold Leaf Award pour les ventes exceptionnelles de First Base. Leur concert à Montréal, au Jardin des Étoiles, est même filmé pour la télévision, soulignant leur popularité croissante.

Changement de Membres et Évolution Musicale

En 1976, Babe Ruth sort leur cinquième album, Kid’s Stuff, avec une toute nouvelle formation, aucun des membres originaux n’étant présent. Malgré ces changements, le groupe continue à innover et à captiver son public.

Réunion et Renouveau

En 2002, les membres originaux Punshon, Haan, Shacklock, Spevock et Hewitt se retrouvent pour travailler sur un sixième album, Que Pasa, achevé en 2006 et sorti sur Revolver Records en 2009. Cette renaissance est marquée par une tournée de réunion réussie au Canada en 2010, avec des concerts à Ottawa Bluesfest, au Metropolis de Montréal, et au Festival International du Blues de Tremblant.

Performances Récentes

Le 28 juin 2014, Babe Ruth se produit lors du Summerfest de Milwaukee, attirant plus de 7 000 spectateurs. Ce concert unique en 2014 témoigne de la durabilité et de l’attrait continu du groupe pour les fans de rock à travers le monde.

Conclusion

L’histoire de Babe Ruth est celle d’une résilience et d’une passion pour la musique rock. De leurs débuts dans les années 1970 à leurs récentes performances, ils ont su marquer les esprits et laisser une empreinte indélébile dans le paysage musical. Leur capacité à se réinventer et à captiver de nouvelles générations de fans prouve que Babe Ruth reste une force vive dans l’univers du rock.

Membres de Babe Ruth

Alan Shacklock : guitares, chœurs, orgue, percussions, arrangements cordes
Dave Punshon : claviers, piano
David Hewitt : basse, chœurs
Ed Spevock : batterie
Jenny Haan : chant principal

Anciens Membres
Jeff Allen : batterie
Dick Powell : batterie, percussions
Chris Holmes : claviers
Steve Gurl : claviers
Bernie Marsden : guitares
Ellie Hope : chant principal
Ray Knott : basse
Simon Lambeth : guitares, chœurs

Discographie de Babe Ruth

Albums
1972 – First Base
1974 – Amar Caballero
1975 – Babe Ruth
1975 – Stealin’ Home
1976 – Kid’s Stuff
2009 – Que Pasa

Compilations
1977 – The Best Of Babe Ruth
1981 – Greatest Hits
1994 – Grand Slam: The Best of Babe Ruth
1998 – First Base / Amar Caballero
2000 – Babe Ruth / Stealin’ Home
2020 – Kid’s Stuff + Stealin’ Home
2022 – Darker Than Blue (The Harvest Years 1972-1975)

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Qui pourrait craindre le bien ? : Le premier Album Révolutionnaire de The Diogenes

Le groupe The Diogenes, influencé par le rock des années 90 et l’anticonformisme du premier punk de la Grèce antique, a publié son premier album intitulé « Qui pourrait craindre le bien ? ». Cet opus sorti le 10 mai 2024 est une critique sévère de notre civilisation capitaliste en déclin, distillée avec humour et cynisme à travers un mélange unique de grunge, punk et rock psycho-aristocratique.

Qui pourrait craindre le bien ? The Diogenes

Une Voix Militantiste

Mathieu Torres (composition, textes, guitares, voix) et son groupe utilisent The Diogenes comme un outil de militantisme. Ils privilégient les lieux anti-capitalistes pour diffuser leur message, refusant de se fondre dans le moule de la start-up musicale moderne. À défaut de se produire dans des festivals mainstream, ils optent pour des actions « off » afin de mettre en lumière les alternatives sociales et solidaires.

Une Composition Réfléchie et Engagée

L’album « Qui pourrait craindre le bien ? » regroupe des morceaux composés au fil des deux dernières décennies, traitant des engagements et des états émotionnels des membres du groupe dans un monde productiviste. Voici un aperçu des titres phares :

    • Pillow : Un morceau poignant sur les troubles mentaux, l’isolement, et la neuroatypie, dénonçant le mauvais traitement de ces troubles par la médecine actuelle.
    • Gluttony : Une critique acerbe de l’extraction des ressources et de la quête insatiable de confort de l’humanité, accompagnée d’un refrain pop percutant.
    • Religion Cathodique : Ce titre attaque le discours dominant des médias de masse, comparant leur influence à une nouvelle forme d’inquisition moderne.
    • Tiny Lighted Window : Un hommage à la beauté de l’amour, des arts et de la nature, soulignant l’importance de se concentrer sur ces aspects pour ne pas sombrer dans le désespoir.
    • The Lord : Une critique des privilèges masculins et du patriarcat, dénonçant les codes publicitaires et comportementaux imposés comme modèles.

Un Réquisitoire contre le Néo-libéralisme

Le morceau « Ne´o-libe´ralise moi » constitue une critique puissante de l’empire néo-libéral, qui réduit tout à une simple utilité dans le cadre du capitalisme. The Diogenes dénoncent l’accaparement des ressources et l’incompétence du pouvoir industriel, appelant à un changement de maîtres.

« Qui pourrait craindre le bien ? » Explorations Introspectives

Des morceaux comme « The Hole » et « Beyond myself » abordent des thèmes introspectifs tels que la dépression et les sautes d’humeur, respectivement. Ces chansons mettent en lumière les luttes internes face aux pressions sociétales et la nécessité de faire appel à la raison pour surmonter ces défis.

Un Mélange de Satires et d’Hommages

    • Pink Song : Une chanson d’amour dédiée à la douceur et à la résilience face à la violence sociale.
    • Touche ma bite : Une satire du pop punk des années 90/2000, critiquant le manque de dimension politique et rendant hommage à Diogène de Synope.
    • Sacrifice à Dieu : Une dérision de la domination et du pouvoir humain, dénonçant l’injustice des privilèges.

Une Œuvre Grunge/Punk/Néo-liberalicide Inédite à Découvrir

« Qui pourrait craindre le bien ? » de The Diogenes est une œuvre révolutionnaire, un cri de rébellion contre les injustices du monde moderne, enveloppé dans un son grunge et punk unique. Cet album est disponible dès aujourd’hui, prêt à bousculer les normes et à inspirer la réflexion et le changement.

Découvrez cet album sans plus attendre et laissez-vous emporter par la révolution musicale et idéologique de The Diogenes.

Lineup sur Qui pourrait craindre le bien ?

Mathieu Torres : Composition, textes, guitares, voix
Lionel Hazan : Basse
Heiva Arnal : Batterie
Clément Chevalier : Guitare

Stéphanie Artaud : Voix, Chœurs, pochette, direction artistique
Hugo Lemercier : Enregistrement, mixage, prises additionnelles et mastering au studio la Mercerie (09)