Will Holland alias Quantic, un voyage musical sans frontières

Will Holland, plus connu sous le nom de scène Quantic, est un producteur, compositeur et multi-instrumentiste britannique né en 1980. Reconnu pour sa capacité à fusionner des genres musicaux variés, il est une figure majeure de la scène électronique et world music contemporaine.

Quantic Music

Quantic : Des débuts entre funk, jazz et soul

Originaire de Worcester en Angleterre, Will Holland commence sa carrière au début des années 2000 avec des productions mêlant funk, soul et jazz. Sous le nom Quantic, il publie en 2001 The 5th Exotic, un premier album influencé par le trip-hop et le downtempo. Rapidement, il fonde The Quantic Soul Orchestra, un projet plus organique où il met en avant des grooves funk et des cuivres puissants, rendant hommage aux grandes formations soul des années 60 et 70.

Une immersion en Amérique latine

À la recherche de nouvelles sonorités, Quantic s’installe en Colombie en 2007. Ce changement géographique marque un tournant dans sa musique : il explore la cumbia, la salsa, le vallenato et d’autres musiques traditionnelles latino-américaines. Ces influences transparaissent dans des albums tels que Tropidelico ou Tradition in Transition, qui enrichissent son univers sonore.

Un artiste prolifique et visionnaire

Tout au long de sa carrière, Will Holland a multiplié les collaborations avec des artistes du monde entier et a publié de nombreux projets sous différentes identités : Quantic, Quantic Soul Orchestra, Flowering Inferno, et en duo avec Alice Russell ou Nidia Góngora. Sa capacité à mêler l’électronique et l’organique, l’ancien et le moderne, fait de lui un artiste inclassable et respecté.

Artistes complémentaires

Alice Russell : Chant
Nidia Góngora : Chant

Musiciens invités pour The Quantic Soul Orchestra : cuivres, percussions, basse, guitare, batterie (variables selon les albums et tournées)

Discographie de Quantic (sélection)

2001 – The 5th Exotic
2004 – Mishaps Happening
2006 – An Announcement to Answer
2008 – Tropidelico (avec The Quantic Soul Orchestra)
2010 – Tradition in Transition
2014 – Magnetica
2019 – Atlantic Oscillations
2021 – Almas Conectadas (avec Nidia Góngora)

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Liquid Liquid : les pulsations hypnotiques du New York underground

À l’aube des années 1980, alors que la scène musicale new-yorkaise bouillonne de créativité et d’expérimentations, émerge un groupe aussi discret que radical : Liquid Liquid. Issu du courant no wave, ce quatuor atypique devient rapidement une figure culte pour les amateurs de sons bruts, répétitifs et dansants.

Liquid Liquid

Une alchimie rythmique

Formé en 1980, le groupe se compose de :

    • Richard McGuire : Basse
    • Salvatore Principato : Chant, percussions
    • Dennis Young : Marimba, percussions
    • Scott Hartley : Batterie

Successive Reflexes, la découverte fondatrice

Paru en 1981, l’EP Successive Reflexes marque une étape essentielle dans leur courte discographie. Plus brut encore que leurs autres productions, il se distingue par ses structures répétitives, ses textures percussives et son urgence sonore. C’est avec cet opus que j’ai découvert le groupe à sa sortie, frappé par l’intensité rythmique et la radicalité de leur approche musicale. Cet EP reste, à mes yeux, l’une de leurs expressions les plus pures et les plus immédiates.

Liquid Liquid

Leur musique, entièrement axée sur le rythme et l’énergie, abandonne la guitare au profit de lignes de basse syncopées, de percussions tribales et de voix incantatoires. Sans refrains classiques ni mélodies accrocheuses, le groupe déconstruit la musique pop au profit d’un groove hypnotique. Leurs compositions se nourrissent de funk, de dub jamaïcain, d’afrobeat et de post-punk, dans un minimalisme sonore qui les place à part dans le paysage musical de l’époque.

Le coup d’éclat “Cavern”

En 1983, le groupe publie Optimo, un EP sur le label indépendant 99 Records. Il contient le morceau « Cavern », qui deviendra leur titre emblématique. Ce morceau, porté par une ligne de basse circulaire et une batterie sèche, capte l’attention de la scène hip-hop. Si bien que Sugar Hill Records s’en inspire — sans permission — pour le tube « White Lines (Don’t Do It) » de Grandmaster Flash et Melle Mel. L’affaire judiciaire qui en découle fera date, contribuant à la chute de 99 Records malgré le succès critique du groupe.

Liquid Liquid : Une influence durable

Malgré une carrière courte (le groupe se sépare en 1985), le combo laisse une empreinte durable. Ils réapparaissent au début des années 2000, portés par l’intérêt renouvelé pour la dance-punk, incarnée par des formations comme LCD Soundsystem ou The Rapture. En 2008, le label Domino publie Slip In and Out of Phenomenon, une compilation qui réunit leurs trois EPs, des morceaux rares et des enregistrements live.

Liquid Liquid

Aujourd’hui encore, la formation incarne l’avant-garde d’une époque où New York était le laboratoire sonore du monde. Leur musique, brute, organique et intemporelle, continue d’inspirer DJs, producteurs et musiciens en quête de transe rythmique.

Discographie de Liquid Liquid

EPs

    • 1981 – éponyme
    • 1981 – Successive Reflexes
    • 1983 – Optimo

Compilations

    • 1997 – éponyme
    • 2008 – Slip In and Out of Phenomenon