1998 : Zebda > Tomber la chemise


Comme c’est samedi soir, je vous présente Mouss et Hakim qui vont «Tomber la chemise» de leur album «Essence ordinaire» et je peux vous dire que « Zebda « sur scène, c’est le symbole de la « covivencia » toulousaine.

La « covivencia », littéralement « vivre ensemble », veut surtout dire respect mutuel, solidarité, acceptation des autres tels qu’ils sont et Zebda c’est tout çà. Un mélange entre les origines des musiciens et entre les influences de musique : rap, reggae, funk, rock et autres…

Avec ce troisième album en sept ans, Zebda est consacré mais pas résumé à l’ambiance bon enfant de Tomber la Chemise. Si c’est un hymne festif, c’est aussi une chanson sur la tolérance et sur la fête avec ses voisins, quels qu’ils soient… Ce message de liberté est présent tout au long de l’album, mais encore faut-il l’écouter en entier pour l’entendre…

Que ce soit avec « Quinze ans » et « Oualalaradime » sur les révoltes adolescentes, « Tombé des Nues » qui parle de l’immigration maghrébine, sur les Roms avec « Né dans la Rue », sur la montée du FN avec « Tout semble si » et surtout sur l’hymne de la lutte contre le racisme « Je crois que ça va pas Être Possible », les textes d’ « Essence ordinaire » sont un plaidoyer contre les injustices.

Bien, je vous laisse danser avec Zebda en terre catalane.

Paroles de « Tomber la chemise » tirées de l’album «Essence ordinaire» de « Zebda »

Tous les enfants de ma cité et même d’ailleurs
Et tout ce que la colère a fait de meilleur
Des faces de stalagmites et des jolies filles
Des têtes d’acné, en un mot la famille est là
Tous les enfants de mon quartier et même d’ailleurs
Et tous ceux que le béton a fait de meilleur
Dès qu’ils ne voulaient pas payer l’entrée trente balles (trop cher !)
Ont envahi la scène, ont envahi la salle et
Y a là des bandits qu’ont des têtes de cailloux
Ceux qu’ont des sentiments autant que les voyous
Attendent qu’on allume un méchant boucan
Et que surgissent de la scène des volcans
On a tombé, on a tombé la chemise
(Tomber la) oui moi j’ai tombé, j’ai tombé la chemise
(Tomber la) oui moi j’ai tombé, j’ai tombé la chemise
(Tomber la) oui moi j’ai tombé, j’ai tombé la chemise
Tous les enfants de ma cité et même d’ailleurs
Et tous ceux que la colère a fait de meilleur
Des pas beaux, des faces rondes comme des quilles
Des têtes rouges, en un mot la famille est là
Tous les enfants de mon quartier, même d’ailleurs
Et tous ceux que le béton a fait de meilleur
Et qui voulaient profiter de la pagaille (aie, aie, aie, aie !)
D’autres qu’avaient pas slamé depuis un bail
Tout à coup le trac a fait coucou dans la loge
Oh maman, qu’elle tourne vite cette horloge
Allez les gars, vous avez promis le soleil
On peut vous dire ce soir qu’on n’a pas sommeil
On a tombé, tombé la chemise
(Tomber la) on va la tomber, tomber, tomber la chemise
(Tomber la) on va la tomber, tomber la chemise
(Tomber la) on va la tomber, tomber, tomber la chemise
Tous les petits gavroches et les têtes abîmées
Et les faces de pioches autant que les minets
Ont mis le feu en sautant à l’envers
La tête en bas c’était pas des paroles en l’air (oh, là!)
On les entend qui crient « allez, pas de manières
Surtout pas de caprices on en a rien à faire
Puis on n’est pas venu là dans un monastère
Ni casser la voix mais pour péter les artères »
Et c’est ainsi chez nous et c’est pareil ailleurs
Tout ce que ce vilain monde a fait de meilleur
Se trouvait là juste pour le plaisir
Ce jour-là je peux dire qu’on s’est fait plaisir
On va la tomber, on va tomber la chemise
(Tomber la) on va la tomber, on va tomber la chemise…

[amazon_link asins=’B007NM7YFM,B0025B4N82′ template=’ProductGrid’ store=’mazikinfo-21′ marketplace=’FR’ link_id=’a1bf7de2-6033-11e8-b040-318c64dc4586′]

Achetez les albums

👉 Partagez cet article 👇 👍 🎵 🙂

1998 : Bashung > Fantaisie militaire



Fantaisie Militaire Alain Bashung - MazikSi vous ne deviez avoir qu’un seul album français dans votre discothèque, c’est celui-ci ! Avec cet album « Fantaisie militaire », Alain Bashung signe le chef d’œuvre de son extraordinaire carrière. J’aurais pu retenir n’importe quel titre de ce magnifique album, j’ai choisi la phénoménale version live de 2003 de la chanson « Fantaisie Militaire », avec le prodigieux Yan Pechin à la guitare.

Pour ce disque, Alain Bashung travaille avec son parolier Jean Fauque sur plusieurs chansons à la fois et sur des pages entières de textes, afin d’en extraire la quintessence d’une alchimie combinatoire. Avec ce processus lent et douloureux parfois, Bashung demande aux musiciens « Les valentins », d’imaginer des parures musicales pour cet oxymore de mots.

C’est en malaxant les matières sonores et textuelles que Bashung parviendra au sommet de son art pour nous livrer son album le plus tourmenté et le plus lumineux.

La pochette représente Bashung noyé dans les lentilles, comme mort. Les médecins légistes que sont Jean Fauque, les Valentins, Joseph Racaille, Adrian Utley et Rodolphe Burger sont à son chevet pour le réanimer dans un même souffle de mélancolie, de grâce, d’imaginaire.

Cet album commence par l’hypnotique et fascinant « Malaxe », superbe poésie d’amour au rythme lent. Puis deux chansons nous parlent de guerre, avec bien évidemment l’une des plus grandes chansons jamais écrites « La nuit je mens », chef d’œuvre d’écriture à l’orchestration sophistiquée, suivi par « Fantaisie Militaire » que je vous livre ici.

Et puis il y a le merveilleux « 2043 » qui revisite la belle au bois dormant avant de faire place aux éclats de guitares et aux montées planantes de  » Mes prisons « . Heureusement « Ode à la vie » est un poil plus optimiste et donne envie de vivre le mélancolique  » dehors « . Puis  » Samuel Hall « , reprise de Johnny Cash écrit par Olivier Cadiot et Rodolphe Burger dont on sent la touche sur le manche.

Avec « Aucun express » on compare l’amour à des transports en commun dans une magnifique métaphore avant de faire place aux arrangements arabisants du  » Pavillon des lauriers « . Enfin une merveille de trouvaille sonore  » Sommes nous  » poésie sombre sur une musique sublime. Et pour terminer,  » Angora  » une fin sur la fin d’une douceur inquiétante, une de ses chansons les plus émouvantes et qui prendra un nouveau sens lors de sa dernière tournée, J’crains plus la mandragore, J’crains plus mon destin, J’crains plus rien…Le souffle coupé.

Mais pourquoi nous as-tu faussé compagnie ?

Paroles de Fantaisie Musicale tiré de l’album du même nom d’Alain Bashung

Au pays des matins calmes
Pas un bruit ne sourd
Rien ne transpire ses ardeurs
J’aimais quand je t’aimais
J’aimais quand je t’observais
J’étais d’attaque
Je sais plus qui tu es
Qui a commencé
Quelle est la mission
Soldat sans joie va déguerpis
L’amour t’a faussé compagnie
Des nuits sans voir le jour
À se tenir en joue
Des mois à s’épier passés à tenter
De s’endormir hanté
Ne plus savoir
Je sais plus qui tu es
Qui a commencé
Quelle est la mission
Soldat sans joie va déguerpis
L’amour t’a faussé compagnie
L’amour t’a faussé compagnie
Sais-tu que la musique s’est tue
Sais-tu qu’un salaud a bu l’eau du nénuphar
L’honneur tu l’as perdu sur ce lit de bataille
Soigne les hommes à poigne
Soulage la pâtissière
Erre, erre, erre, erre
Je sais plus qui tu es
Qui a commencé
Quelle est la mission
Soldat sans joie va déguerpis
L’amour t’a faussé compagnie
L’amour t’a faussé compagnie

[amazon_link asins=’B0000084JS,B000A3WPIM’ template=’ProductGrid’ store=’mazikinfo-21′ marketplace=’FR’ link_id=’7b270bf4-21d4-11e8-99dc-999224de4b5a’]
Achetez les albums

👉 Partagez cet article 👇 👍 🎵 🙂