Lone Wolf & Rice Fab, duo qui remonte aux sources du blues

Lone Wolf & Rice Fab est un duo qui remonte aux sources du blues avec son premier album à découvrir dès à présent chez Rock’n’Hall / Dixiefrog.

Lone Wold & Rice Fab réalisent un beau tour de force en nous emmenant au bord du Missisippi avec ce disque né en Bretagne. Ne jurant que par Robert Johnson et sa « musique du diable », ils inventent des standards que n’auraient pas reniés Muddy Waters, Howlin’ Wolf ou Big Joe Williams.

Le Blues est très souvent joué en rythme ternaire, appelé aussi « shuffle », mais il peut et est aussi joué d’une manière binaire (surtout à partir des années soixante). Son tempo varie, mais il reste dans une tranche de tempo médium, c’est à dire 70-110.

Robert Johnson dont l’ombre plane sur l’album est un musicien qui aurait développé, selon la légende, une technique de guitare prodigieuse du jour au lendemain. Ou plutôt du soir au lendemain, car ce don musical aurait pour origine une rencontre nocturne des plus inattendues…

Lone Wolf & Rice Fab
Lone Wolf & Rice Fab

Voici ce que la légende raconte : après une de ces nuits baignée dans l’alcool et les excès, Robert Johnson quitte la petite ville de Clarksdale et s’endort sur le bord d’un croisement, d’un carrefour entre deux routes. Mais bientôt, un vent froid le réveille. Il découvre alors que face à lui se tient un homme tout de noir vêtu, le visage caché sous un grand chapeau. La silhouette inquiétante se serait alors rapprochée du musicien, aurait accordé sa guitare et commencé à jouer des mélodies trop fantastiques pour être humaines…

Aujourd’hui, les deux bretons Thierry Gautier à la guitare et Fabrice Leblanc à l’Harmonica perpétuent et font vivre cette mémoire, cette musique souvent bouleversante à l’écoute des 13 titres de cet album magique et sans âge.

Les enregistrements des 13 titres de ce premier album se sont étalés sur 3 ou 4 séances, la première prise étant souvent la bonne. Une année de plus, et le résultat est dans les bacs pour faire vibrer les amateurs de blues traditionnel.

On savoure tout le disque en écoute sur bandcamp, et en particulier le titre Story of a Man :

Wassim Soubra rassemble Orient et Occident avec le superbe album Il Vento

Wassim Soubra rassemble Orient et Occident avec le superbe album Il Vento qui sort le 13 juin 2025, à la croisée entre jazz, classique et musique du monde.

Wassim Soubra rassemble Orient et Occident avec le superbe album Il Vento
Wassim Soubra rassemble Orient et Occident avec le superbe album Il Vento

Wassim Soubra est un compositeur rare, car, si l’on ne dit pas de bêtise, Il Vento qui sort le 13 juin 2025 est son troisième album. Ce compositeur libanais installé depuis des années à Paris a été marqué par Bach, avant de développer son propre langage : lumineux, spirituel, et l’on a envie de dire, philosophique.

Au fil des créations, ce musicien se consacre à la composition d’œuvres originales inspirées de la musique classique occidentale et de la musique traditionnelle orientale. « J’emploie les règles de la composition occidentale pour raconter une histoire orientale : une histoire chargée d’un vocabulaire oriental qui correspond à ce que j’ai vécu au Liban. J’écris avec une grammaire que j’ai appris à maîtriser, celle de la musique classique – les harmonies, le contrepoint – et les sons de mon enfance. On peut dire de ma musique qu’elle a été façonnée par les événements. J’ai pris une part relative dans les choix qui ont abouti à cette musique : je suis une sorte de produit historico-géographico-culturel. »

Découvrez en extrait le splendide et apaisant Alizé :

Ses compositions, marquées par un dialogue subtil entre Orient et Occident, se distinguent par leur richesse narrative et leur pluralité culturelle. Il compose pour le piano solo, des trios, des quatuors et des quintettes, mais aussi pour des œuvres plus vastes comme des opéras et des oratorios. Il utilise la grammaire musicale classique pour tisser des récits ancrés dans la mythologie, l’histoire et son vécu personnel.

« Cette fois, j’ai choisi d’évoquer le vent, on ne sait pas d’où il vient, on ne sait pas où il va. Mais si on l’écoute, on reçoit beaucoup d’informations » Wassim Soubra

Sur le nouvel album Il Vento, le piano de Wassim Soubra dialogue avec le violoncelle de Julie Sevilla-Fraysse, la flûte d’Henri Tournier et l’oud  de Khaled Al-Jaramani.
Wassim Soubra @Edouard Brane
Wassim Soubra @Edouard Brane