Matching Mole





Matching MoleMatching Mole est un groupe de rock progressif anglais lié à la scène de Canterbury formé par l’iconoclaste Robert Wyatt en octobre 1971.

En quittant Soft Machine en 1971 après l’album « Fourth », Robert Wyatt décide de former un nouveau groupe qu’il nomme Matching Mole (jeu de mots sur Machine Molle traduction approximative de Soft Machine en français). Il recrute Dave Sinclair de Caravan pour tenir les claviers et le guitariste Phil Miller (ex Livraison) ainsi que le bassiste Bill MacCormick du groupe Quiet Sun.

Ce combo publie deux albums en 1972, le premier s’intitule Matching Mole et le second Little Red Record, avec Dave MacRae aux claviers à la place de Sinclair parti rejoindre Hatfield and the North.

Le premier opus éponyme est une œuvre intéressante en tant qu’album expérimental mais un peu décousu. Sur la face A se trouvent trois morceaux chantés dont O Caroline, la plus connue, qui est une chanson d’amour.

Le titre Instant Pussy qui comprend des voix sans paroles est un long instrumental de plus de neuf minutes, composé par Phil Miller, un modèle du genre de l’Ecole Canterbury. Sur la face B se trouvent quatre titres instrumentaux très jazz-rock-progressif.

Matching Mole : Little Red RecordLe deuxième opus, produit par Robert Fripp avec la participation de Brian Eno sur un morceau, est plus teinté politiquement et le double sens Matching Mole (Taupe Combattante) fait référence aux groupes trotskystes dont la particularité était de pénétrer les partis politiques de la gauche traditionnels ainsi que les syndicats d’où leurs surnoms de « taupes ». Llittle Red Record (le petit disque rouge) est une allusion à peine dissimulée au Petit Livre Rouge de Mao… La pochette de l’album fait elle même penser à une affiche de propagande révolutionnaire.

Le troisième album que Robert Wyatt envisage enregistrer en 1973 ne verra jamais le jour suite à son malheureux accident… En effet lors de la soirée d’anniversaire de la chanteuse et poétesse Gilli Smyth (conjointe et partenaire de Daevid Allen du groupe Gong), il est victime d’un grave accident, une chute de quatre étages, probablement sous l’effet de psychotropes, qui le rend paralysé des membres inférieurs.

Le groupe définitivement dissout, Phil Miller s’en va rejoindre lui aussi Hatfield and the North puis National Health deux autres groupes de l’école de Canterbury.



Robert Wyatt abandonne la batterie et décide de poursuivre sa carrière solo entamée en 1970 par l’enregistrement de son premier album solo The End of a Ear, comme chanteur-claviériste et producteur de ses propres albums sur lesquels il joue la plupart des instruments en fonction de ses possibilités physiques.

Les deux seuls disques de Matching Mole restent néanmoins des modèles incontournables de la scène de Canterbury de l’époque, développant un musicalité géniale couplée à un humour décalé.

Membres de Matching Mole

Robert Wyatt – batterie et chant
Phil Miller – guitare
Bill MacCormick – basse
David Sinclair – piano et orgue sur Matching Mole
Dave MacRae – piano électrique sur Little Red Record



Discographie de Matching Mole

Albums studio

1972 – Matching Mole
1972 – Little Red Record

Live et/ou Compilations

1994 – BBC-Live
2001 – Smoke Signals (compilation à partir d’enregistrements live)
2002 – March (compilation)

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2000 (2 infinity) : Gong > The invisible temple



Gong Zero to InfinityMais bon sang, ou avais-je la tête ? Oublier l’album de Gong en 2000 avec Zero to Infinity, c’est comme oublier mon anniversaire.

Je me permets donc cette transgression, pour le retour des aventures mythique de «Zero the hero» dans «Radio Gnome Invisible». Commencé avec «Flying Teapot» en 73, «Angel’s Egg» en 73, «You» en 74, puis avec «Shapeshifter» en 92, nous voilà donc revenu dans l’univers psychédélique de notre héro Zero.

Pour rappel, Zero the Hero meurt à la fin de Shapeshifter. Il jouit maintenant d’une existence virtuelle en tant que androïd-sphéroïd-zeroïd. Avec l’aide d’un étonnant animal appelé Gongalope, il découvre que toute la sagesse de l’univers est en lui. Devenu un être spirituel aux confins du cosmos, il pratique le Lafta Yoga, l’art de faire du thé, le bodilingus avant de devenir « Un » dans un temple invisible.

Dans le plus pur style planant de gong et de son jazz rock psychédélique, «The Invisible Temple» est une jam session dans la même veine que «You Never Blow Yr Trip Forever» sur «You».

Avec cet album «Zero to Infinity», c’est un retour aux sources et en forme des anciens de la période 67-76 de Gong. Composé de vieux amis avec Didier Malherbe, qui reste le meilleur flûtiste de rock, de Mike Howlett toujours aussi agile à la guitare et basse, de Gilli Smyth à la voix aérienne et au space whisper et bien évidemment du maître de cérémonie Daevid Allen qui est et restera dans l’au-delà : Daevid Allen.

Sur la planète Gong, il y a toujours et encore la folie vaporeuse, des glissando aériens, des voix spatiales, de la musique céleste, des murmures cosmiques, des cuivres éthérés et de l’humour halluciné.

Gong n’est pas mort, vive Gong

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