Stevie Ray Vaughan

Stevie Ray Vaughan de son vrai nom Stephen Ray Vaughan est un chanteur américain de blues-rock et electric-blues considéré comme l’un des plus brillants guitaristes de l’histoire de la musique et comme l’un des pionniers du renouveau du blues qui avec son jeu de guitare brillant a enthousiasmé ce style musical dans les années 80.

Né à Dallas au Texas en 1954, il disparaît dans un crash d’hélicoptère en 1990.

Stevie Ray Vaughan en bref

Inspiré par de grands bluesmen comme Albert King, Buddy Guy, Albert Collins Howlin Wolf, John Lee Hooker ou Muddy Waters et des guitaristes rock comme Jimi Hendrix et Lonnie Mack, mais aussi des guitaristes de jazz comme Kenny Burrell ou Wes Montgomery… Stevie Ray Vaughan a su développer un style unique éclectique et fougueux très personnel en fusionnant le blues et le rock comme aucun autre artiste depuis la fin des années 60.

De 1983 à 1990, il est le guitariste de blues américain le plus influent en alignant des disques d’or et en remplissant les salles de concert.

Promis à une grande carrière et au statut de superstar avec son style unique et son éternel chapeau vissé sur la tête, son parcours est hélas stoppé net par son tragique accident à l’âge de 35 ans seulement.

Stevie Ray Vaughan commence la guitare à l’âge de 7 ans, inspiré par son frère aîné Jimmie. À l’âge de 12 ans, il joue dans de petits orchestres et quelques années plus tard il rejoint des groupes semi-professionnels qui donnent des concerts dans des boîtes de nuit locales.

À 17 ans, il abandonne ses études pour se consacrer à la musique. En 1971, Stevie forme son premier groupe de blues, Blackbird avec lequel il s’installe à Austin et en 1975 Stevie Ray Vaughan rejoint Paul Ray & The Cobras, le groupe de l’année à Austin en 1976.

Après avoir été sideman Stevie décide de former son propre groupe Triple Threat Revue en 1977 qui devient Double Trouble en 1979, nom inspiré par la chanson d’Otis Rush.

Le groupe de blues-rock Double Trouble est constitué de Jack Newhouse à la basse, Chris Layton à la batterie et Stevie Ray Vaughan guitariste et chanteur principal. Au début des années 1980, Stevie Ray Vaughan et Double Trouble jouent au Texas et devient l’un des groupes les plus populaires de la région.

En 1981, Tommy Shannon remplace Jack Newhouse à la basse dans ce power trio.

En 1982, le groupe se produit au Montreux Jazz Festival et leur performance a attire l’attention de David Bowie et Jackson Browne. David Bowie invite Stevie Ray Vaughan à se joindre à lui pour l’enregistrement de son prochain album, Let’s Dance. Il tient la guitare sur six des huit chansons de l’album le plus vendu de David Bowie.

Jackson Browne met à disposition de  Stevie Ray Vaughan et Double Trouble son studio à Los Angeles pour enregistrer une démo. Peu après, le légendaire producteur John Hammond décroche un contrat record entre Vaughan et Double Trouble avec Epic, et le groupe enregistre son premier album en deux jours lors du week-end de Thanksgiving aux Downtown Studios.

Ce premier album, Texas Flood, sort à l’été 1983, quelques mois après Let’s Dance de Bowie avec lequel il part pour une tournée mondiale.

Après le succès du premier album Stevie Ray Vaughan et Double Trouble enregistrent leur deuxième album, Could not Stand the Weather, qui sort en mai 1984 qui se classe dans les charts et devient disque d’or.

Le claviériste Reese Wynans rejoint Double Trouble en 1985 pour l’enregistrement du troisième album, Soul to Soul publié en septembre.

Le guitariste connait cependant des problème d’alcoolisme et de toxicomanie et en dépit de sa santé chacelante il continue de se produire sans lever le pied au point de s’effondrer lors d’un concert en Allemagne à la fin septembre 1986 l’obligeant à annuler pratiquement trois semaines de tournée.

En novembre 1986 le groupe a sort le double album Live Alive  et a se lance dans une vaste tournée de promotion au États-Unis.

En 1988 ils assurent l’ouverture de la tournée Robert Plant, puis jouent en tête d’affiche du New Orleans Jazz & Heritage Festival, puis enregistrent le quatrième album, In Step, qui sort en 1989, récompensé par un Grammy pour le meilleur enregistrement de blues contemporain et qui devient disque d’or en six mois.

Stevie avec son son frère Jimmie Vaughan qui est guitariste du groupe The Fabulous Thunderbirds créent le groupe The Vaughan Brothers qui ne sortira qu’un seul album Family Style en septembre 1990… après la mort de Stevie.

En effet, à la fin de l’été de cette même année, Stevie Ray Vaughan et Double Trouble entreprennent une tournée américaine en tête d’affiche et le 26 août 1990, le concert de Stevie Ray Vaughan se termine par une Jam avec les guitaristes Eric Clapton, Buddy Guy, son frère Jimmie et Robert Cray. Après ce concert, il prend place à bord d’un hélicoptère à destination de Chicago. Quelques minutes après son décollage l’hélicoptère s’écrase, tuant Stevie Ray Vaughan et les quatre autres passagers.

Family Style qui se classe immédiatement dans les charts est le prélude à une série de publications posthumes. The Sky Is Crying, une collection d’enregistrements studio compilés par Jimmie Vaughan, sort en octobre 1991.

L’enregistrement d’un concert de Double Trouble en 1980 est publié à l’automne de 1992 et la compilation Greatest Hits sort en 1995.

En 1999, les albums originaux de Vaughan sont remasterisés et réédités et The Real Deal: Greatest Hits, Vol. 2 sort cette année-là également.

En 2000 sort un coffret de quatre albums constitué d’enregistrements live et des raretés.

La marque de guitare Fender a sorti deux modèles de Stratocaster portant le nom de  Stevie Ray Vaughan.

Discographie

Albums studio

1983 : Texas Flood
1984 : Couldn’t Stand the Weather
1985 : Soul to Soul
1989 : In Step

Albums live

1986 : Live Alive
1992 : In the Beginning
1997 : Live at Carnegie Hall
2001 : Live at Montreux 1982 and 1985
2006 : Live in Tokyo

Compilations

1991 : The Sky Is Crying
1995 : Greatest Hits
1999 : The Real Deal: Greatest Hits Volume 2
2000 : Blues at Sunrise
2000 : SRV (coffret)
2002 : The Essential Stevie Ray Vaughan and Double Trouble
2003 : Martin Scorsese Presents The Blues – Stevie Ray Vaughan
2006 : The Real Deal: Greatest Hits Volume 1

Collaborations

1990 : The Vaughan Brothers – Family Style
1999 : Albert King – In Session
1983 : David Bowie – Let’s dance

Site de référence : www.srvofficial.com

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2004 : Bill Deraime > Babylone tu déconnes




2004 : Bill Deraime > Babylone tu déconnesMais je déconne, j’ai oublié le baby du blues des années 70, Bill Deraime qui est toujours alone ; je vous présente donc sa vie, son oeuvre, son plus grand succès à la sauce reggae « Babylone tu déconnes » sur l’album Quelque part.

Né en 1947, Bill Deraime découvre le gospel, le folk et Ray Charles à l’adolescence. Après une vie de hippie en 68 à Paris, il forme son premier groupe Wandering et interprète des reprises de Big Bill Broonzy,…

Il enregistre son premier album, le bien nommé «Bill Deraime» en 79 avec son ami harmoniciste Jean-Jacques Milteau. Puis il connait ses premiers succès avec un titre risqué «Faut que j’me tire ailleurs» issue de son second album «Plus La Peine de Frimer» en 80, déjà ? Le tube «Babylone, tu déconnes» sur le non moins énigmatique titre «Qu’est-ce Que Tu Vas Faire» en 81, ouvre un quatrième succès avec un album difficile à situer «Entre Deux Eaux» en 82.

A la fois porté et poursuivi par son tube emblématique «Babylone tu déconnes», le déclin du bluesman français arrive avec les albums «Fauteuil Piégé» en 84 , mais quelle idée de choisir un titre pareil ? Puis avec l’énergie du désespoir, il tente un retour sur «Energie Positive» en 85. Enfin, en 89 et avec l’inaperçu «La Porte» de la traversée du désert s’ouvre, même si pour conjurer la sort, Bill ne se laisse pas démonter et enregistre «Quand y’a le tube» en 89 avec «Sur le bord de la route», adaptation de «Sitting on the Dock of the Bay» d’Otis Redding.



En marge du système commercial, privilégiant les rencontres, l’ouverture et l’aventure humaine, Bill Deraime est marqué par un voyage en «Louisiane» et sort un album du même nom en 91. Il poursuit sa route loin des projecteurs, même s’il espère que «Tout Recommençait» en 94, avec quelques concerts à l’Olympia, au Bataclan ou au Festival Paléo de Nyon. Comme ce n’est pas le cas, il enregistre un album reggae avec Mystic Zebra en 99 «Avant La Paix», qui fait l’objet d’une réédition intitulée «C’est Le Monde» en 2000.

Un peu perdu, il enregistre l’album «Quelque Part» en 2004 qui marque son retour vers le blues en reprenant son tube «Babylone, tu déconnes» sauce jamaïcaine. La tournée qui s’en suit permet d’enregistrer un Live au New Morning en 2005 ou il retrouve sa vieille douze cordes, pour enregistrer un album de reprises dans un style gospel, blues et funk, qu’il intitule «Bill Deraime Bouge Encore» en 2008, ouf. En 2010, le vieux lion du blues français rugit encore et sort «Brailleur de fond» suivi d’un dernier album en 2013 «Après demain» ?

Avec sa voix chaude et rugueuse, Bill Deraime ne peut laisser insensible. LE grand monsieur du blues français poursuit une carrière souvent loin des projecteurs depuis plus de 35 ans, mais choisi des titres d’album souvent évocateur de son état d’esprit et prémonitoires.

Avec cet album «Quelque part», on retrouve un bon vieux blues-rock-reggae portés par cette voix qui déraille de façon maîtrisée, pour nous conter un système ou l’argent est roi avec «Esclaves ou exclus», un quotidien parfois difficile sur «Chaque matin» et «Après-demain», ou plein d’espoir avec «Des champs de rédemption», mais aussi d’humour avec «Tout en haut». Et puis aussi des titres qui évoquent sa maladie avec l’énergique «Maniaco Dépressif» suivi par le plus calme «Laisser Faire».

Un bon disque pour découvrir ce personnage énigmatique, si vous ne le connaissez pas encore ou mal.

Je vous laisse avec Bill Deraime sur Babylone tu déconnes

Quoi qu’il arrive demain, je n’suis pas prêt d’oublier ça
Un mec heureux m’a serré la main, un jour où j’avais froid
Écrasé sous une paire de seins géants, j’attendais le métro
Il s’est assis près de moi en rigolant, et en jouant avec un yoyo yo yo yo
Il m’a d’mandé : « Comment ça va ? » J’ai répondu un peu surpris :
« Moi je suis loin du Nirvana, mais la vie c’est la vie »
Il m’a raconté des tas d’histoires, debout dans le compartiment
Quand j’ai vu tout l’monde se parler, comme une parenthèse qui s’ouvrait dans l’temps.
J’y ai d’mandé où il allait, il m’a répondu : « Je n’sais plus
Mais c’est pas grave, là où je vais, je ne serai jamais perdu »
Il est descendu en dansant à Sèvres-Babylone
Il dansait en chantant : « Babylone tu déconnes ».

Babylone, Babylone, Babylone, tu déconnes
Babylone, Babylone, bientôt t’écraseras plus personne,
Babylone, Babylone, Babylone, tu déconnes
Babylone, Babylone, bientôt t’écraseras plus personne.

Si vous l’rencontrez par hasard, ne le rembarrez pas
Les occasions sont tellement rares, de rencontrer des mecs comme ça
Non, c’n’est pas un ringard, vous apitoyez pas
La pitié salirait son art, c’est un comique en t’nue d’gala.
Moi j’l’ai revu depuis ce jour et j’aime bien aller le voir
Les médecins disent qu’il est fêlé, c’est vrai qu’il s’fend la poire
Chambre vingt-trois, pavillon des Lilas
Si tous les hôpitaux du monde pouvaient chanter comme ça !

Babylone, Babylone, Babylone, tu déconnes
Babylone, Babylone, bientôt t’écraseras plus personne
Babylone, Babylone, Babylone, tu déconnes
Babylone, Babylone, bientôt t’écraseras plus personne

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