2000 : Têtes raides (+Noir Désir) > L’Iditenté




2000 : Têtes raides (+Noir Désir) > L'Iditenté tiré de l'album Gratte poilAvec cette chanson « L’Iditenté », les « Têtes raides » reviennent à leurs premiers amours de java-rock alternatif, pour nous déclamer à rebrousse-poil nos pensées rebelles sur l’album « Gratte poil ».

Entre chanson réaliste et bal musette, leur musique flirte de temps en temps avec le rock alternatif.

Les textes sont tantôt drôles, tantôt cruels et parfois les deux à la fois. Mais c’est avec un malin plaisir que Christian Olivier nous chante cet humour noir de sa voix grave.

Sur scène, les têtes raides nous entraînent dans l’intimité d’un cabaret pour nous faire vibrer entre émotion, poésie et humour dans une ambiance chaleureuse.



Avec ce huitième album, les Têtes Raides partagent leur paradigme avec Noir Désir, Yann Tiersen et Jean Corti au cœur du Paris populaire du Faubourg Saint-Antoine.

Si le titre L’Iditenté est une parenthèse au sein de l’univers de Gratte poil, les autres chansons racontent avec humanité une France parfois désemparée.

Comme je n’ai pas trouvé de live digne de ce nom, je vous laisse hurler avec tout ce beau monde, un Karaoké de derrière les fagots.

Parole de « L’Iditenté » des « Têtes raides » tirées de l’album « Gratte poil ».

Les clans des rues, les clandestins
Les cris des chiens hurlent à la ronde
J’suis pas inscrit sur la mappemonde.
Y’a pas de pays pour les vauriens, les poètes et les paladins,
Y’a pas de pays, si tu le veut, prend le mien.
Que le Paris est beau quand on chante les oiseaux,
Que le Paris est laid quand il se croît français.
Avec ces sans-papiers qui vont bientôt r’partir,
On a tout pris chez eux, y’a plus rien.
Leur rétention en cale de fond
J’en ai même oublié mon ombre,
Je m’promène moins dans vos décombres,
On m’a donné un bout de rien j’en fais cent mille chemins,
J’en fait cent, J’en ai fait un.
Un chemin de l’identité ni des tentés ni des titans,
L’itentidé, à la ronde.
Et dans ce flot d’univériens j’aurais plus de nom j’aurais plus rien,
Dis-moi c’est quand, dis-moi c’est quand, que tu reviens.
Que le Paris est beau quand on chante les oiseaux,
Que le Paris est laid quand il se croît français.
Avec tous ces champs de tir et tous ces fous du tir,
Y visent pas que les lapins, c’est plus du gros sel c’est des :
Tomahawk, des missiles sol-air, ou des Scuds
Et moi avec mon pistolet à bouchons, je pars au front.
Paris sera beau, on chantera les oiseaux,
Paris sera beau, si les oiseaux,
Paris sera beau, car les oiseaux,
Allez, Paris sera beau.

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2000 : Ulan Bator > Let Go Ego




2000 : Ulan Bator > Let Go Ego issu de l'album Ego:EchoEn ce 11 novembre, je commémore à ma manière la fin de la 1ère guerre mondiale avec un titre apocalyptique d’Ulan Bator.

Ils sont de retour avec l’album «Ego:Echo» et je vous laisse apprivoiser l’hypnotique pièce maîtresse «Let Go Ego» qui est un peu un hommage musical aux allemands de «Can» !

Ce trio français de post-rock français se caractérise par des compositions complexes soutenues par un trio de guitare, basse, batterie à la fois inquiétant, minimaliste et répétitif. La collaboration de Michael Gira (ex Swans) sur cet album, amène une tonalité et une altérité nouvelle en insérant des mantras vocaux, de l’orgue Hammond, du piano, de l’archet, des clés, des klaxons… Ce quatrième album a été enregistré dans un petit studio en vase clos pendant trois semaines en Italie.

Avec ce chef d’œuvre de 16 minutes « Let Go Ego », vous avez en un seul titre une parcelle de l’univers d’Ulan Bator, longues étendues somnambuliques, sonorités anxieuses, rock lourd et tension croissante.



Les trois premières sombres minutes sont éthérées, puis le couple basse-batterie construit un montée inquiétante ponctuée par un accord dramatique et répétitif d’orgue hammond. A partir de la 6ème mn, la litanie lancinante des chœurs nous amène au passage central de la composition sur fond de guitare cristalline. La 8ème mn voit se profiler l’envol mystique de la répétition à l’infini du mantra « let go / ego ». Entrée en phase finale à la 10ème mn, avec un emballement de guitares dynamiques et angoissantes qui préparent l’obnubilant « Let go ego » couronnée par des chœurs. La tension fait place à une mort épuisante, d’une voix rauque jusqu’au dernier souffle.

Difficile de vous parler de tous les morceaux de cet album, il s’apprend dans la durée et donc dans la répétition. Il résonne avec émotivité, anxiété et abandon.

A découvrir, écouter, adopter ou détester, peu importe, l’important est de s’abandonner à cette musique, qu’elle qu’en soit la voie… avant de sombrer dans le vide de l’inconscient.

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